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počmes d'Arthur

Par Patricia Oudot @adelaidendire
  Les fautes   Je fais des fautes, Des p’tites fautes C’est pas ma faute   Mais moi j’m'en fous Des fautes beaucoup Des fautes partout   Des fautes de grammaire J’mélange l’avoir et l’être Des fautes d’orthographe A chaque paragraphe   Mais moi j’m'en fous Des fautes beaucoup Des fautes partout   Mon présent est imparfait Mon futur est simplet Mon passé est décomposé Et mon subjonctif dépassé   Et quand elle me corrige Ma maîtresse voit rouge Elle souligne, elle surligne Elle me note, elle m’aligne   Mais moi j’m'en fous Des fautes beaucoup Des fautes partout             Les mots   Il y a ceux auxquels on pense Ceux qui n’ont aucun sens Ces mots bizarres et étranges Qui parfois dérangent Tranchant comme l’acier D’une lame fine et glacée.   Les mots doux, les mots tendres Ceux que l’on aime entendre A la saveur sucrée D’un fruit d’été Parfois tristes à pleurer Souvent gais à chanter.   Les entendre ou les dire Les lire ou les écrire On peut tout faire Même les taire ..... Les mots.   Une petite larme   Je l'ai dans ma ligne de mire Une pression, il cesse de vivre Moi et mon arme Pas d'état d'âme   Suis Dieu, suis le maître Suis soldat et dois le faire Entre mes mains Repose son destin   Même si cette idée me grise Ma conscience me méprise Mais une larme de soleil S'est poséee sur mon œil   Une petite larme de rien du tout Une petite larme et c'est tout Et cette petite larme a suffi Un jour, à épargner une vie   La mort   Le temps m’abandonne et s’enfuit La lumière, fait place à la nuit Il n’y aura plus de demain Mais des jours incertains Le mal est là et me ronge Et dans l’abîme, je plonge De rêves en cauchemars Ma vie prend du retard La mort me fait des sourires Et si jamais, il me faut partir Elle n’aura pas raison Ce sera ma décision Je ne baisserai pas les yeux Et n’implorerai pas Dieu Jusqu’au bout, je serai le maître Libre de décider et de faire !   La défonce   Il y a dans ma tête des milliers de choses Si noires que parfois mon esprit chavire Perdu dans la tempête tel un bateau ivre Que tout en moi se brouille et explose   Je m’accroche, mais je m’enfonce Alors, je m’extasie dans la défonce   On me juge, on me condamne, on me blâme Sans se poser de questions, sans états d’âme Vous voyez en moi un rebut, un déchet Mais bien sur personne à mon chevet   Je m’accroche, mais je m’enfonce Alors, je m’extasie dans la défonce   Quand tout vous abandonne et bascule Il ne suffit plus de prendre du recul Je veux sortir du trou, mais je creuse Dans l’attente d’une main chaleureuse   Je m’accroche, mais je m’enfonce Alors, je m’extasie dans la défonce   Vous me dites que je dois me battre Mon ennemi, c’est moi, pas l’autre ! Je n’écoute plus, je n’entends plus Maintenant je le sais, je suis perdu   Je m’accroche, mais je m’enfonce Alors, je m’extasie dans la défonce   La dame en rouge   Une dame en rouge Dans un écrin de verdure Une dame en rouge Sous un ciel bleu azur L’eau fraiche de la rivière Baigne ses pieds menus L’eau fraiche de la rivière reflète son visage ému Le vent léger d’avril caresse sa robe de crépon Le vent léger d’avril Soulève son blanc jupon Cette vision éphémère Aux jolis yeux noisette Cette vision éphémère Ressemble à une invite A l’ombre des grands arbres Elle me confie son émoi A l’ombre des grands arbres Mon cœur est en joie     L'écolier    La salle a une odeur de craie  Le vieux tableau noir l’effraie  Au mur, les grandes cartes l’observent  Assis au dernier rang, l’enfant rêve  Un doux parfum de liberté l’habite  Dans le vieux poêle, le bois crépite  Comme une musique monotone  La voix du maître bourdonne  L’élève n’écoute pas, il est ailleurs  La vieille pendule égraine les heures  Le temps lui aussi semble s’ennuyer  Sur la table, reposent ses cahiers  Parmi eux, un petit carnet à spirales  Dessus, entre les ratures, s’étalent  Ses angoisses, ses rêves, ses folies  Bien sûr, il le sait, c’est un incompris  Sa page d’écriture est tachée d’encre  On va de nouveau le traiter de cancre  Et soudain cet appel tant redouter  Au tableau ! cela le fait paniquer  Les moqueries, les railleries fusent  Dans sa tête les idées sont confuses  Il bafouille, il rougit, il zozote  Au fond des yeux des larmes de honte  Alors, il aimerait bien crier sa rage  S’exprimer avec les mots de son âge  Mais de sa bouche aucun son ne sort  Il voudrait être loin de ce décor  Le maître le renvoie à sa place  Là-bas, au fond de la classe  Une grande tristesse l’envahit  Ici commence l’école de la vie                       Mercredi Semaine du 9 au 15 Juin 2014 Semaine du 05 au 11 Mai 2014 Count Basie Semaine du 10 au 16 Mars 2014

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