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Les petites anecdotes: Les bavards ou ceux qui parlaient trop, beaucoup trop

Publié le 02 juillet 2014 par Romain Delannoy

Muttiline et moi, et mes autres amis mais surtout Muttiline et moi, sommes de grands bavards et sommes nés avec une langue pendue de 20 000 kms de mots à la minute qu'il faut donc extraire de notre bouche. Seulement, même si nous l'avons été à beaucoup d'occasions, nous avons rencontré des champions du bavardage et de la papote qui ne s'arrêtent plus de parler et ils ne le font souvent pas en français. Pris dans le tourbillon de la discute, ils restent des bons souvenirs dans l'ensemble.

5) La Mutti en Allemagne

L'allemand pour Mutti, c'est comment dire? Une passion, une seconde langue maternelle, un joujou avec qui plus grand monde ne veut jouer mais Mutti s'accroche ... J'adore l'allemand mais je ne le pratique plus tant Mutti s'en empare d'une main de maître. Quand elle choppe un allemand, et en particulier, une personne âgée, on ne l'arrête plus et nous sommes innondés d'idiomes germaniques. Je ne dis pas mots mais idiomes car Mutti mime aussi ses expressions. Par exemple, je vous laisse deviner ses attitudes lorsqu'elle demande à une libraire "Ein Buch nicht traurig" (un livre pas triste) car elle a trop pleuré sur les livres allemands car hormis Mutti et moi, qui ça intéresse? Et bien les Allemands figurez vous. Quand Mutti part en Allemagne, elle reste une française dont la langue est en allemand mais dont les gestes rendent hommage au théâtre italien. Elle parle parfois une heure (imaginez comment je me sens à côté à capter quelques bribes d'une conversation dont à la longue je suis exclu) et ose me dire à la fin "j'ai rien compris" alors qu'elle a tout compris. Ainsi, une fois, c'est une personne âgée qui lui évoque ses souvenirs de Seconde guerre mondiale, une autre fois c'est un Iranien qui lui parle de ses origines (oui, vous ne rêvez pas elle trouve des Iraniens Allemands), une autre fois elle obtient une adresse polonaise et encore une fois, elle nous sort d'une situation compliquée à Essen où un gentil monsieur nous emmène en voiture. Bref, si vous tentez l'Allemagne, tentez la Mutti expérience. Ca vaut le détour.

4) Une personne âgée qui parle de Révolution française à la Conciergerie

Je ne sais pas si vous êtes allés à la Conciergerie juste à côté de la Sainte Chapelle mais c'est un endroit à faire absolument à Paris pour qui veut mieux connaître les prisons de la Révolution et s'en faire une idée. Seulement voilà, une personne âgée avait l'air de s'y connaître et nous sommes devenus de vraies pipelettes à évoquer des souvenirs d'histoire. Mes amis se foutaient littéralement de moi me surnommant le "tombeur des petites vieilles", d'autant que j'ai fini la visite 30 minutes après.

3) Quand on me plante avec un bavard à Sitges

Quel malheur nous a pris, et en particulier moi, d'entrer dans une boutique de fringues à Sitges, petite ville de Catalogne. Déjà, le vendeur était français et ne cessait de critiquer les Espagnols sur lesquels ils se faisaient un tas de fric mine de rien. Il nous expliquait que les jeunes quand ils regardent les habits ne prennent pas la peine de les sortir avec le cintre pour les regarder (personnellement, je ne le fais pas non plus). Et là, on a eu droit, sorti de nulle part, de la thèse du complot sur la crise économique voulue par quelques personnes dans le monde qui nous dirige. Mais aussi un soupçon de racisme car d'après lui, on était obligé de pratiquer l'esclavage avec les Africains car ils sont paresseux de nature. Je n'arrivais pas à m'en dépétrer et Muttiline me quitta disant qu'elle devait s'acheter une bouteille d'eau car elle avait une soif à en mourir. Quand je suis sorti, enfin, Muttiline m'annonce qu'elle avait déjà une bouteille d'eau et riait de m'avoir planté avec cet huluberlu.

2) Béguinage = silence mais pas pour tout le monde

Pour ceux qui ne connaissent pas le béguinage, c'est un lieu qu'on retrouve beaucoup en Belgique et aux Pays Bas dont le plus célèbre est celui de Bruges, celui où nous étions justement. Même si ce ne sont pas des religieuses à proprement parler, les béguines sont des laïques qui sont retirées du monde (en même temps se retirer du monde dans une des villes les plus peuplées de Belgique ne semble pas être le meilleur plan). Des écritaux partout marquaient ssstttt avec un doigt devant la bouche. Mais en partant avec Tiffany, Le Maître et Muttiline, les écritaux ont certes étaient vus mais pas respectés. Et ça papotait, ça s'esclaffait. Nous avions avec nous une petite de 3 ans bien plus respectueuse des règles du silence que nous. C'est à peine si Mutti n'allait pas taper au carreau des personnes âgées. A force de ne pas avoir été délinquante dans sa jeunesse, l'adolescence la rattrape.

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Le message était pourtant clair

1) 1h30 de bavardage espagnol en avion

Ah que mon chéri ou aussi mon pied pied pour les intimes se souviendra de ce retour entre Palma de Majorque et Bruxelles en avion. En effet, il était bien sur assis à côté de moi mais à sa droite se trouvait une dame un peu âgée (encore une fois) colombienne. Voulant parfaire mon espagnol, j'ai répondu à deux ou trois de ces questions avant que ça en devienne interminable. Imaginez une personne qui est entre deux bavards qui parlent une langue qu'il ne connaît pas. Dur. Surtout qu'à la fin, elle nous a filé son adresse en Colombie. Mais mon pied pied ne semble pas très motivé de la recroiser la Anna Cecilia. D'autant que je lui avais déjà fait le coup lors du séjour à Majorque où j'avais papoté pendant 45 minutes avec un couple de personnes âgées espagnoles basques qui m'avaient aussi filé leur adresse. 


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