Constantine // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Daniel Cerone, déjà à l’origine de la très sympathique Motive s’associe avec David S. Goyer afin de nous offrir une toute nouvelle version
télévisée des aventures de John Constantine. Autant dire qu’il y a derrière tout ça de l’ambition. Sauf qu’avec la matière que Daniel Cerone a dans les mains, il
ne fait pas grand chose et c’est certainement ce qu’il y a de plus problématique là dedans. Pourtant, Neil Marshall (Doomsday, The Descent) se
donne à fond pour faire de ce pilote un solide pilote d’un point de vue visuel. C’est même assez réussi et l’on sent qu’il y a des moyens (à voir si cela va durer étant donné que la série est
diffusée dans une case qui n’est pas si propice que ça aux gros chèques). Mais peu importe, je me demande comment cet épisode peut être aussi médiocre avec pourtant derrière un réalisateur
chevronné et une belle mise en scène. La faute vient donc en grande partie du scénario mais aussi de Matt Ryan (Criminal Minds : Suspect Behavior), un acteur un
peu douteux qui n’avait à mon humble avis pas le charisme nécessaire pour incarner le tout de façon suffisamment intelligente. Ne connaissant pas le comics, j’y suis allé comme un téléspectateur
lambda qui allait découvrir une nouvelle série. Le résultat est vraiment différent de ce que j’attendais.
Les aventures de John Constantine, extralucide anticonformiste et torturé, à la poursuite des anges et des démons qui hantent les rues de New York. Accompagné de Liv Parson, une jeune
femme dont il a bien connu le père et qui a hérité de son don pour voir les morts, il essaye de faire régner la paix là où le mal veut s'installer...
C’est tout simplement pâteux. Disons que cette introduction patauge entre le héros qu’elle tente de nous présenter, Liv (incarnée par Lucy Griffiths), Manny, etc. Sans compter qu’il faut permettre à Liv de comprendre ce qui se passe et qu’elle est en train de prendre conscience de quelque chose. C’est assez lourd et peu passionnant, surtout que la narration n’est pas suffisamment fluide. Cela a beau être linéaire et donc très classique et sans inspiration, ce n’est pourtant pas très fluide. On passe donc notre temps à regarder le temps qu’il reste encore et c’est presque épuisant. Je ne m’attendais pas du tout à ce que Constantine soit l’une des premières déceptions de la saison mais pourtant c’est bel et bien le cas. Je dirais même que c’est d’autant plus décevant qu’à côté il y a un film, Constantine (2005) que j’avais réussi à trouver plutôt correct avec Keanu Reeves dans le rôle titre. Je découvre donc avec stupeur que la comparaison avec Matt Ryan n’est tout simplement pas possible au risque de faire encore un peu plus mal à Constantine. Finalement, je ne vais donc retenir que l’aspect visuel de cette série et le fait que David S. Goyer n’aurait probablement pas dû associer son nom avec cette série alors qu’il est à l’origine de la très bon Da Vinci’s Demons dans un registre différent.
Note : 3/10. En bref, une corvée.