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175 – la prematiere et le paradigme scientifique

Publié le 08 juillet 2014 par Jeanjacques

Nous avons toujours prétendu que la théorie de la prématière était d’une accablante simplicité et à ce titre insusceptible d’être admise par des chercheurs habitués aux calculs et hypothèses très sophistiqués. En quoi consiste-t-elle pour la résumer ?

Il s’agit d’affirmer qu’il existe une substance très différente de la matière constitutive de l’espace, absolument homogène et rigide dont la preuve peut être apportée par l’existence des ondes électromagnétiques et par la résistance à C que rencontre un corps en mouvement. On pourrait tout aussi bien l’expliquer par les phénomènes issus du « vide quantique » comme les particules virtuelles, l’effet Casimir et même comprendre le champ de Higgs. La rigidité extrêmes de ces ondes de prématière justifie également la communication instantanée à distance de l’intrication quantique et bien d’autres phénomènes comme l’existence des champs EM, la vitesse  uniforme des ondes et l’impossibilité de dépasser C, l’origine de la matière issue de cette prématière etc etc…Cette théorie est d’une richesse inouïe et permet de donner à la physique un cadre solide et cohérent mais elle est lestée d’un grave défaut : ses fondements ne sont pas mathématiques.

Elle n’est pas mathématique puisque ceux-ci ne sont absolument pas nécessaires pour la valider et surtout pour y adhérer. Elle est victime du paradigme scientifique précédent qui impose que la preuve d’une vérité physique doit être apportée par les mathématiques puisque depuis Galilée la nature est censée s’exprimer dans ce langage. En conséquence, il règne chez les physiciens une religion de l’équation, une fascination pour leur magie, les mathématiques constituant leur langage codé leur permettant de se reconnaitre, de se fréquenter entre initiés.

Or inventer une physique nouvelle implique justement de la fonder sur un tout autre paradigme au sens de Thomas Kuhn pour lequel :

«  L’adhésion à un paradigme est un phénomène sociologique qui implique la genèse d'une communauté de pensée, de méthodes et d'objectifs, autour d'outils communs (journaux, conférences). Le terme de « paradigme » introduit par Thomas Kuhn, qu'il a d'ailleurs suggéré de remplacer par "matrice disciplinaire", tend à désigner l'ensemble des croyances, valeurs et techniques qui sont partagées par les membres d'une communauté scientifique, au cours d'une période de consensus théorique « 

 

Ainsi  la théorie de la prématière se heurte à des esprits formatés dans le paradigme précédent ce qui explique la résistance à son admission et nous ne sommes pas étonnés de recueillir à l’inverse l’adhésion de la part d’amateurs, de personnes n’étant pas issus du milieu, de cerveaux vierges, exempts de toute contamination par la science officielle.

Sur quoi dès lors est fondé le nouveau paradigme ? Il consiste à subordonner la mathématique à la logique démonstrative et rationnelle quant à  l’interprétation des phénomènes fondamentaux. Une théorie est un ensemble concepts non mathématiques qui pose les bases et les lois essentielles de la physique du monde. Elle définit par exemple les principes du mouvement, les conditions que doivent réunir un objet physique pour exister, la nature des rapports entre corps et substances physiques.

Ainsi, l’existence de la prématière fait-elle l’objet d’une démonstration très cohérente et de déductions logiques irréfutables que viennent compléter les preuves expérimentales puis des relations mathématiques. Mais cela semble insuffisant, nous en sommes pas là et pour sa reconnaissance il y a loin de la coupe aux lèvres.

Car il faut croire que l’ancien paradigme est encore bien trop prégnant, les intérêts en jeu trop importants pour que le nouveau puisse reléguer l’ancien.


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