Nous sommes dans le Sud de la France, dans la seconde moitié du XIXe siècle. Hervé Joncour est un industriel réputé, mais peu commun, puisqu’il commerce les vers à soie. Pour sauver l’économie des sériciculteurs de la région, il accepte de se rendre au Japon afin d’y acheter des vers. Là-bas, après un voyage interminable, il découvre un pays coupé du monde, aux mœurs ancestrales. Il y rencontre le seigneur Hara Kei, ainsi qu’une jeune femme dont il tombe amoureux.
J’ai passé un excellent moment d’écoute, mais ce n’est qu’après plusieurs jours que je me suis rendue compte de l'impact de ce roman que j’avais réellement apprécié. La fin du récit m’a, en plus, toute retournée, je ne m’y attendais pas du tout (comme la plupart des lecteurs, je pense) ; elle est particulièrement magistrale. Avec Soie, il me semble avoir découvert une petite bulle de poésie peu commune, un court et tendre moment dans lequel je me suis évadée.
MAIS… trop court ! C’est tellement frustrant ! En même temps, c’est cette brièveté qui empêche aussi le roman de sombrer dans la mièvrerie et qui le rend d’autant plus singulier.
Petit bémol : je n’ai pas vraiment aimé certains choix du lecteur qui prend parfois un accent du Sud ou qui fait monter sa voix de quelques octaves pour les femmes. Quand je lis, je ne prends pas d’accent ni ne change ma voix dans ma tête. C’est inutile et franchement perturbant.
BARICCO Alessandro, Soie, Gallimard, Écoutez Lire, 2005
Note pour les lecteurs de la région de Malmedy : le livre se trouve à la bibliothèque communale.