Cette année, pour les Eurocks, la fine équipe de TEA n'a passé que très peu de temps ensemble. Du coup, on n'a même pas vraiment eu le temps de débattre de vive voix des concerts que nous avions vus. Qu'à cela ne tienne, on l'a fait à distance, et on vous livre la discussion comme si on vous avait invité dans le débat, car oui, c'est un débat, puisqu'on a des avis divergents sur pas mal de choses.
Marie :
J'ai lu tes notes sur les Eurocks et y a un truc que je capte pas, à côté de Robert Plant, t'as écrit "meilleur concert", sérieusement ?
Anne-Val :
Ouaiich meuf, à mon sens, c'était vraiment la meilleur prestation du festival, au niveau de la qualité musicale du moins. Il a beau avoir vieilli et ne plus atteindre les aigus vertigineux de sa jeunesse, Roro est bien conservé.
M : C'est marrant, j'ai pas du tout accroché moi. J'aurais peut être dû rester plus longtemps, mais au bout de quelques titres, il s'est mis à reprendre Led Zep en mélangeant des sonorités entre festival interceltique de Lorient et Afrique, ça faisait un peu le grand père qui s'est mis au café commerce équitable et pense qu'on est tous frères. Par contre, j'étais étonnée aussi qu'il soit si bien conservé après tout ce temps, surtout sa voix. Et puis il avait l'air content d'être là, ce qui est appréciable.
AV : Franchement, je m'attendais comme toi à ne pas crocher, à fuir au bout de deux trois morceaux de Led Zep mal réchauffés mais au final, ben non. Au contraire, le linup des Sensational Space Shifters qui accompagnaient Robert était juste hallucinant. Des musiciens excellents, dont un guitariste hilare à la tête de Gandalf Le Gris (Liam “Skin” Tyson) ont non seulement soutenu le vieux grigou à la crinière de lion mais aussi donné une nouvelle dimension à des titres comme "Whola Lotta Love", en fin de set, qui n'a pas perdu de son intensité même avec les interventions de ritti africain. Au final, j'ai l'impression que c'est carrément dans l'air du temps, le mélange de sonorités "métissées". Ca me fait penser à des groupes du désert que j'aime bien (Tinariwen, Bombino) mais aussi à Goat, qui jouaient juste avant.
M : Ah ouais, on n'a pas du tout vu la chose de la même manière. Comme pour Goat tiens d'ailleurs. T'as adoré, et moi, ça m'a laissé un peu sur ma faim...
AV : Pourquoi ?
M : Ben tu m'avais vraiment vendu du rêve dans ta chronique de leur concert à Kilbi, du coup, inconsciemment, j'attendais beaucoup de ce concert. Et même s'il était pas mal, ça ne l'était pas autant que je l'avais imaginé d'après tes dires. Je n'ai pas ressenti de "transe" ou quoi. Mon dieu, suis-je une connasse insensible ?
AV : Haha, il est vrai qu'en comparaison avec Kilbi, le concert des Eurocks était moins "immédiat". Il a fallu plus de temps cette fois-ci pour que les rythmes répétitifs propres à mettre la tête en vrille n'embrument ma tête. Sûrement que le fait de danser à mort au second rang a influé sur l'explosion d'endorphines que suscite toujours en moi cet afro-psyché suédois.
M : L'ambiance boueuse n'a peut être pas aidé ouais. Après, sur scène, y a pas à tergiverser, c'est assez fou. Surtout les deux chanteuses, habillées en vêtements traditionnels de je ne sais où (d'un peu partout ?). Elles ont plein d'énergie, elles bougent à fond, et j'ai été méga impressionnée quand elles ont tenu quoi, au moins cinq minutes, à secouer leurs tambourins tout en dansant. Et puis, esthétiquement, c'est joli, c'est un chouette truc à voir. Mais sur scène. À côté, je trouvais que la musique suivait pas trop. Que c'était de l'expérimentale ou du psyché somme toute sans grande saveur. Le genre de chose que je n'écouterais pas chez moi. Heureusement qu'ils ont les chanteuses sur scène. Je pense qu'une grosse partie de leur live est bâti sur elles deux.
AV : Sinon, je crois qu'on est d'accord au moins sur le fait qu'un autre super concert de ces Eurocks était Franz Ferdinand sur la grande scène.
M : Purée, tellement ! C'est d'autant mieux qu'on attendait pas grand chose de ce concert. Personnellement, j'y suis allée comme par automatisme, voir le groupe de mes 14 ans. Et puis en fait, c'était fou. Aux premières notes on était toutes fofolles et on a tellement chanté que j'ai cru à l'extinction de voix le lendemain. D'ailleurs, telles des fans prépubères, on s'est mises dans les premiers rangs, ce qui ne nous arrive jamais quand on va à la grande scène.
AV : C'était clairement un plongeon dans le passé et même si ça fait régressif, c'est trop agréable. D'autant plus qu'ils ont joué pas mal de leur ancien répertoire donc on n'a pas décroché, même si on a un peu perdu le fil depuis Tonight: Franz Ferdinand. D'ailleurs, c'est assez marrant parce qu'en chantant à tue tête avec Alex, j'ai soudain réalisé le sens de certaines paroles qui me passaient complètement au dessus de la tête quand j'étais jeune.
M : Oui ! C'est comme s'ils avaient fait un set spécial pour les fans du début, avec tous leurs tubes, et purée, j'avais oublié qu'ils en avaient autant. On était ados à nouveau, on s'extasiait sur Alex Kapranos... Vraiment un super concert. Dans le genre concert à tubes, y a eu aussi Stromae, je sais pas trop ce que t'en as pensé, comme il pleuvait des cordes depuis le début de la soirée le vendredi, t'es rentrée direct après.
AV : Effectivement, les conditions étaient carrément misérables pour Stromae. Je ne voyais rien, il pleuvait, j'avais froid, je ne connaissais que trois chansons et j'étais là vraiment par curiosité. Il faut dire que le gaillard a bien évolué depuis l'affreux "Alors on danse". Il y a quelques mois je me surprenais même à aimer "Tous les mêmes", telle la meuf qui au delà de ça ne s'intéresse pas tant que ça à la musique. Au final, le type présente vraiment bien, du show de qualité (un peu comme M l'an passé) avec moultes effets scéniques genre quand il se fait porter comme une statue de cire en introduction de "Papaoutai" (à partir de ce moment là, musicalement, j'ai décroché). Et puis il bouge incroyablement bien. Du moins, d'après ce que j'ai pu en deviner sur les bouts d'écran encore visibles après m'être fait crever l'oeil par un bon milliard de parapluies.
M : Personnellement, j'ai vraiment aimé son concert. Je sais que ça va faire grincer les dents de certains, mais je m'en cogne. Ce type sait faire des chansons efficaces et qui font danser, il a une bonne tête et bouge bien. Bon, il a encore sorti la sempiternelle blague sur les french fries qui en fait sont belges, mais sinon c'était top. J'en ai même oublié qu'il pleuvait. Bon, il faut dire aussi que j'étais assez chaude, ça faisait deux jours que j'avais "Paulo aime les moules frites" en tête et on avait révisé l'album avec mes covoitureurs. Et puis il est belge, et comme j'ai décidé d'être belge, je me sens obligée de le saluer. Mais c'est vrai que ça doit être plus facile d'accrocher quand on connait les paroles, surtout qu'elles sont simplissimes à mémoriser. Et au contraire, t'as méga accroché à Salut c'est Cool et pas moi. C'est marrant ces différences de ressenti.
AV : En même temps, c'est un peu comme si la boucle était enfin bouclée étant donné que ça fait cinq ans que je traverse le Jura jusqu'à Belfort en voiture en écoutant "La Purée", "Les Sentiments" ou encore "Merci nature d'être là". Maintenant qu'on a vu ces génies de l'absurde aux Eurocks, on aurait presque plus jamais besoin de revenir. HA HA. En tout cas, ils nous ont cuisiné une pure tranche de marrade en accessoirisant de non-sens leurs hymnes rigolos. On les aura vu exhiber une souffleuse à feuilles mortes, des mouchoirs lancés dans le public, des gobelets scotchés sur la tête et des branches d'arbres.
M : Peut être qu'il était trop tôt, c'était notre tout premier concert du festival, donc j'étais mentalement pas prête à ça. Tu me diras, c'était marrant de les voir faire les cons sur scène, à sauter comme des kangourous. Mais quand même. A un moment donné, j'ai pensé au titre d'un vieil article de Vice : "du bruit pour débiles", le papier parlait de turbofolk, mais aurait pu convenir à ce groupe, qui par ailleurs m'inspire beaucoup de sympathie. Ça me dérange juste un peu qu'ils marchent autant, surtout les jeunes bacheliers qui étaient en transe à ce moment là. Je sais pas, je me suis dit qu'il y a vraiment un truc qui cloche dans la société aujourd'hui. Ça mériterait une enquête.
AV : Dans le genre absurde en français y avait aussi Odezenne mais j'ai raté. Tu m'a dit que c'était bien "Je veux te baiser" ?
M : Aha ouais. Enfin c'est pas si absurde, je trouve qu'ils sont vraiment bons niveau paroles. "Je veux te baiser" est clairement la chanson qui m'est le plus restée en tête après le festival. C'est du génie. En plus, c'est un hommage à Angelo Badalamenti et à Twin Peaks. Comment veux tu ne pas aimer ces joyeux Français ? En plus, j'aime bien cette idée de mélange entre rap, chanson, sonorités electroniques (bravo à la pile de synthé analogiques qu'ils ont sur scène d'ailleurs) et des basses plus rock parfois. Je les avais découvert un mois avant à Angers, et ils sont tellement forts en live (d'ailleurs c'est comme ça qu'ils se sont fait leur réputation) que j'avais trop envie de les revoir.
AV : Mince, du coup je regrette bien fort de ne pas les avoir vus là. Tout comme Fat White Family qui jouaient beaucoup trop tôt. Et aussi Jungle et Jagwar Ma que j'aurais vraiment beaucoup aimé revoir pour onduler du booty comme à la Kilbi.
M : Ouais, Fat White Family c'est un groupe à suivre je pense. Mais ça va, ils font une tournée cet automne. On avait aussi dit qu'on se donnait pour défi de tenir au moins trente minutes devant Skrillex, mais la boue a eu raison de nous et on a eu la flemme de s'infliger ça. C'est peut être pas plus mal, de loin, on l'a entendu sampler Le Roi Lion et MGMT. Chaud. Ah et puis on était claquées aussi, c'était juste après le concert de M.I.A., qui était pas mal bourrin dans le genre...
AV : Oui carrément. Pour le coup, on a voulu jouer les groupies au premier rang mais musicalement, c'était quand même une petite déception, tellement ça se cantonnait à des trucs qui faisaient penser à de la house de fête de village, un peu comme Die Antwoord y a 2 ans. N'empêche, M.I.A est juste TROP classe. C'est dingue. Et les danseurs qui l'accompagnent aussi. Du coup on se déchaîne sur "Bad Girls" en espérant être un tout petit peu comme eux. En vain.
M : J'étais contente car elle a joué plusieurs morceaux de Kala, l'album que je préfère. Par contre, il y avait une sorte de distance entre elle et le public, elle ne paraissait pas du tout accessible. Ce qui est assez étrange quand on sait qu'elle a invité plein de filles du public à monter sur scène à un moment donné, mais je sais pas. C'était comme si on était au musée, à regarder une fille trop bonne et des danseurs excellents, mais qu'il y avait une grosse barrière pour pas que l'on s'approche trop près. Mais pour ma part, un concert que j'attendais pas mal et qui m'a vraiment déçue, c'est pas M.I.A, mais The Black Keys. Wow ! Quelle froideur purée...
AV : C'est drôle parce qu'une fois de plus je suis pas d'accord. Pour ma part, j'étais vraiment impressionnée par l'ampleur qu'ils ont prise depuis leur dernier passage aux Eurocks en 2010. Jadis en duo sur une scène moyenne en milieu d'aprem, ils endossaient carrément la tâche de clôturer le festival sur la scène principale cette fois-ci. J'ai dû rater le coche au niveau de leur cote de popularité parce que ça faisait vraiment bizarre de voir tout ces gens qui connaissaient plein de titres. Surtout à "Lonely Boy", à la toute fin du set, j'ai rien compris. C'est comme si le public s'était levé d'un coup et on s'est retrouvées catapultées à dix mètres.
M : C'est vrai que moi aussi j'ai été étonnée par tant de ferveur. Mais ça m'a limite gênée. Par exemple, le grand décor avec des rideaux, leur tripotée de spots, et surtout leur entrée sur scène, après avoir été introduits par une voix off, ça faisait tellement divas. Et je parle même pas de leur rappel, où ils se sont fait prier pendant au moins quatre minutes (ce qui est trèèèès long pour un rappel) pour qu'ensuite le mec dise "Bon ok, on va vous faire une chanson encore". Je ne les voyais pas du tout comme ça, je les voyais comme deux types cools qui faisaient du blues rock dans leur coin. Être des vedettes ne leur va pas. Surtout que Dan Auerbach manque clairement de charisme. Le contraste avec Alex Kapranos la veille, incroyable, qui n'arrêtait pas de sourire et de donner pendant Franz Ferdinand, était énorme. J'ai vraiment eu l'impression que les Black Keys se sont contentés du service minimum, ils n'avaient pas l'air contents d'être là, le genre de comportement qui ne sied pas du tout à un concert de clôture. Et puis leurs nouveaux morceaux sont quand même moins bien qu'avant.
AV : Je n'ai pas ressenti de manque d'enthousiasme particulier de la part des membres du groupe mais effectivement, Dan n'est pas Alex en ce qui concerne la prestance. Par contre, il ne faisait pas tache en entonnant seul "Little Black Submarines" avec les feux d'artifice de fin de festival en arrière fond et - cerise sur le gâteau - un couple qui se bécotait juste sous nos yeux. On nageait en plein cliché pendant quelques minutes et c'est au final l'impression que m'aura laissé ce concert. Du rock accessible à tout un chacun et une performance scénique visant à la cohésion du public, pour que tout le monde se fende d'une petite danse dans la bonne humeur pour terminer. Pas vraiment le truc qui m'enthousiasme au plus haut point, mais ce serait hypocrite de dire que je n'ai pas apprécié.
M : Je vois ce que tu veux dire, mais de mon côté, je ne trouve rien de vraiment positif à dire de ce concert. Heureusement, on a eu aussi d'autres bonnes surprises, même si, la plupart du temps, on ne pouvait même pas voir le concert en entier car un autre commençait à l'autre bout du festival ou alors parce qu'on était très mal organisées. Dans le genre, j'ai été agréablement surprise par Fauve. Et j'ai décidé de l'assumer. J'y suis allée juste pour voir, pensant partir au bout d'une chanson parce que ça risquait d'être naze, et en fait non. D'ailleurs on en revient à la question du rapport avec le public, qui m'a tellement déçue chez les Black Keys. Ici, Fauve, ils avaient l'air tellement contents d'être sur la scène de la Greenroom alors qu'un an plus tôt ils devaient se contenter d'une petite Loggia (pleine à craquer). Leurs remerciements puaient l'amour spontané, c'était beau. Le genre de choses qui d'emblée te donne envie de rester un peu plus longtemps à écouter. Je me suis même surprise à apprécier des choses leur musique, notamment la voix du chanteur. Ils ne sont peut être pas la voix de leur génération, comme certains l'ont écrit, mais ils collent bien à l'air du temps et je comprends mieux l'engouement autour d'eux. Et franchement, je ne m'imaginais pas écrire ces lignes un jour. Bon, et si on passait à quelque chose de plus facile à assumer, hein ?
AV : Yep. Genre Charles Bradley sur la plage, au crépuscule, en costume rouge à paillettes. Le vendredi, y avait Daptone Records qui faisaient une "soul review" avec leurs artistes phares et leur groupe maison. En bref, les types viennent de Brooklyn, font tout en analogique comme dans les 60s et se targuent d'être à l'origine du son authentique de "Back to Black" d'Amy Whinehouse. C'était un peu une oasis au milieu du déluge. Un îlot de musique soul assez incongru au milieu du festival. Et ça tombait bien parce qu'au fond, je suis sûre que tout le monde aime la soul. Peu importe à quelle dose, quand t'entends une voix éraillée chanter des trucs sur l'amour (brisé, bien entendu), ça fait forcément quelque chose. Mais on en parlera plus quand on postera notre interview de Charles Bradley, justement.
M : Sur la plage le lendemain j'ai aussi bien accroché à Young Fathers, un groupe écossais que je ne connaissais pas du tout. C'est une sorte de hip hop super sombre, avec un mec qui martèle debout à la batterie derrière tandis que trois rappeurs, dont un habillé comme Omar Little avec son grand imperméable, s'époumonent à scander des paroles qui ne doivent pas être très positives non plus. Le genre d'hybride typique outre Manche, un peu comme Massive Attack aurait pu faire à leur grande époque. Depuis j'ai écouté en enregistrement, ça sonne moins intense qu'en live, mais quand même, pamal.
AV : Grave, Young Fathers c'était top. Et puisqu'on parle de longs manteaux, ça me fait penser à Ghost ou le concert le plus hilarant du festival. Il faut les voir, les Suédois, avec leurs soutanes noires et leurs masques de squelette, entourant un chanteur déguisé en une espèce de pape d'outre-tombe.
M : Et leur musique ! Ils ont des instrumentalisations tantôt chouettes, tantôt faisant penser à Era, et quand le mec chante (d'ailleurs Wikipedia explique que le chanteur veut se faire appeler Papa Emeritus et est un fantôme, tandis que les autres musiciens sont des représentants de la mort) là on pense plutôt, en vrac, à The Rasmus, Placebo, ou encore à la subtilité de System of a Down. C'était incroyable. Une sorte de metal FM, j'ai bien ri aussi.
AV : Exact. Sur ce on a récapitulé tous les groupes non ?
M : Ouais, je crois bien... Ah non ! Putain, les Pixies ! On les a oubliés. C'est dire à quel point leur concert nous a marquées. On va se faire tellement lyncher par leurs fans, tant pis. Eux ont dû bien aimer le concert, par contre. Au final, on aura vu quand même quelques trucs chouettes, hein ? Même si ça reste des Eurocks un peu en demi-teinte par rapport à d'autres éditions. Faut dire que le temps n'a pas aidé non plus. Mais ça on en reparlera dans un autre article hein.
AV : J'ai l'impression que ça fait depuis 2010 qu'on dit que c'est des Eurocks en demi-teinte. Personnellement, je tire quand même un bon bilan de cette édition. Peut-être qu'avec le temps j'ai laissé au placard certaines attentes par rapport à la programmation. Toujours est-il qu'on a fini par voir quelques très bons concerts et pas toujours ceux que l'on attendait. Et ça, je pense que ça fait aussi la force d'un festival.
M : C'est vrai, t'as raison. Et puis on a beau dire que c'est en "demi-teinte", ça fait quand même sept fois de suite qu'on y va, je ne suis pas sûre qu'on change nos habitudes de sitôt.