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Critiques Séries : X-Files. Saison 2. Episodes 19 et 20.

Publié le 12 juillet 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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X-Files // Saison 2. Episodes 19 et 20. Død Kalm / Humbug.


Je dois avouer que d’un épisode comme « Dod Kalm » il est difficile de savoir quoi en attendre et surtout quoi en penser une fois qu’il est terminé. On a ce sentiment de ne pas avoir eu toutes les clés pour résoudre l’énigme mais c’est aussi plus ou moins le cas avec l’excellent « Humbug ». Avec « Dod Kalm » on plonge donc dans l’univers d’un bateau étrange où les gens semblent victime d’un étrange phénomène de déshydratation, causant alors l’impression que le corps des personnages est en train de vieillir. Chapeau bas en tout cas aux équipes maquillages de la série qui ont fait un travail remarquable afin de rider Mulder et Scully jusqu’à ne plus vraiment les reconnaitre. Alex Gansa et Howard Gordon, les hommes que l’on connait aujourd’hui beaucoup plus pour être derrière Homeland, ont écrit cet épisode. Je sais que beaucoup de gens vénèrent cet épisode et je peux les comprendre. Personnellement, j’aime beaucoup la façon dont l’histoire évolue et surtout la façon dont elle tente de nous faire douter de tout ce qui se passe. Le côté Vaisseau de l’Angoisse ou encore Triangle (pour prendre des références récentes) est excellent, surtout que X-Files est une série parfaite pour nous introduire des univers horrifiques.
D’un point de vue claustrophobie, on peut se rapprocher de « ICE » de la première saison. Ici on est sur un bateau avec l’impossibilité de le quitter alors que nous sommes en pleine mer et que le bateau, rouillé comme un vieux rafiot, ne peut donc plus démarrer. Mulder et Scully vont donc tenter de comprendre ce qui se passe sur ce bateau avec à leurs côtés Henry Trondheim, un pécheur norvégien qui va se retrouver là malgré lui et périr par la même occasion. L’épisode cherche à créer une ambiance et Rob Bowman parvient à le faire à merveille en accord avec la musique de Mark Snow. C’est tout ce je recherche dans cette série, la folie de l’univers, des personnages accouplé avec un sentiment de terreur constant. Ce n’est pas mon épisode préféré de X-Files mais d’un autre côté, on retrouve aussi ce que Fringe a pu faire de façon merveilleuse par la suite. Les théories fusent, que cela soit des trous noirs ou encore des histoires de sauts dans le temps continuels et répétés. Ce n’est pas bête au fond comme réflexion et l’épisode parvient à faire quelque chose d’assez merveilleux avec l’univers de X-Files. On ne sait pas trop d’où vient le problème au début, il faut donc que l’enquête évolue.

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Et l’enquête n’est pas facile à mener non plus, surtout quand on voit à quel point Mulder et Scully vont être mis à rude épreuve. On sent que derrière se cache une envie pour les scénaristes de développer un peu plus la relation entre nos deux personnages préférés, le fait qu’au fond ils forment un très bon duo et qu’ils ne peuvent donc plus se passer l’un de l’autre. Ensuite nous avons le monologue à la fin de l’épisode que Scully scande de façon merveilleuse. Je me demande si d’un point de vue des dialogues ce n’est pas l’une des plus belles choses que la série ait pu faire depuis ses débuts. C’est bien la preuve qu’au fond cet épisode a quelque chose de merveilleux en lui et je peux donc encore plus comprendre pourquoi cela fonctionne aussi bien. C’est une façon très intelligente de remettre encore une fois Scully dans la position de la femme qui est sur le point de mourir et qui pourrait bien cette fois y passer. Mine de rien, le nombre de fois où Mulder et Scully ont failli mourir, c’est assez affolant quand dans Fringe, la série restait plutôt gentille avec ses héros. Ce qui aide aussi la série ce sont les prestations touchantes de Gillian Anderson et David Duchovny. L’épisode laisse d’ailleurs peu de place à d’autres personnages.
Puis nous avons le merveilleux « Humbug ». Ce dernier est un épisode à la fois étrange et fascinant. Darin Morgan, le petit frère de Glen Morgan a enfin pu écrire un épisode de X-Files (en effet, il aurait dû écrire « Blood » mais finalement il n’avait pas pu alors c’était son frère, Glen, qui avait pris la relève). Peu importe, il va par la suite écrire trois autres épisodes de la série et devenir producteur consultant pour… Fringe mais nous n’en somme pas encore là. Darin Morgan fût aussi acteur dans X-Files puisqu’il a joué le rôle de Flukeman dans le terrible mais fascinant « The Host », second épisode de la saison 2. Cet épisode est très étrange car il sort X-Files de sa zone de confort. Il y a donc énormément d’humour, plus que nature dans la série (par rapport à ce que l’on a pu voir précédemment) et je dois avouer que c’est l’une des plus belle surprises de la série. J’aime bien la façon dont Darin Morgan pense l’univers de la série. Ce n’est pourtant pas mon épisode préféré de la série mais il y a quelque chose de merveilleux ici qui change totalement de l’esprit du précédent et de ce que l’on a l’habitude de voir dans X-Files (même si l’introduction était tout ce que l’on pouvait attendre de la série, mais ce n’était qu’un leurre).
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C’est un épisode intelligent par la même occasion, qui nous parle plus ou moins de la vie dans un monde où il n’y a pas vraiment de place où se faire plaisir. « Humbug » est donc un épisode qui cherche avant tout à nous offrir une vision plus amusante de X-Files détournant donc l’univers sans pour autant nous faire oublier que l’on est dans X-Files. C’est ce qu’il y a de plus merveilleux là dedans, le fait que l’on n’ait pas l’impression de changer de série tout en nous faisant voir tout autre chose. L’épisode creuse alors un peu plus ses divers aspects alors que l’on plonge dans un univers propice aux monstres et aux folies de X-Files : le monde du cirque. Fringe, l’exemple le plus récent, a certainement su s’inspirer énormément du travail de Darin Morgan (qui pourtant n’est pas si grand mais qui a tout de même eu un vrai impact) avec le personnage de Walter. Ce dernier était un personnage humoristique dans la série de FOX et l’on retrouve donc dans X-Files et cet épisode de Darin Morgan un humour qui ne se veut pas crétin, mais toujours intelligent et savamment dosé. Car il ne veut pas perdre non plus le fait que l’on n’est pas dans la série la plus comique du petit écran. Par ailleurs, cet épisode n’est pourtant pas non plus la merveille qu’il aurait certainement pu être.
Notamment car ce qui me déçoit là dedans c’est la fin. J’ai dû voir cet épisode au moins trois ou quatre fois mais je n’arrive pas à comprendre pourquoi cette fin. J’aurais bien aimé que l’épisode soit donc légèrement différent, avec une chute peut-être beaucoup plus dramatique. Car terminer sur un ton aussi léger donnerait presque l’impression que finalement X-Files ne doit pas sortir de cette narration légère et donc ne pas retomber dans ses profondeurs horrifiques. L’épisode ne cherche pas non plus à creuser plus que ça la relation entre Mulder et Scully, mais simplement à s’amuser avec les deux personnages. C’est drôle de parler de ces deux épisodes ensemble (« Humbug » et « Dod Kalm » car ils sont tellement différents et pourtant ils sont tous les deux bons). J’étais très heureux de voir à nouveau des épisodes de X-Files après un sevrage de deux jours, mon obsession pour la série étant à nouveau fonctionnelle. Dois-je parler de la mise en scène de Kim Manners dans « Humbug », un réalisateur que Hollywood a perdu en 2009 (et auquel Supernatural avait dédié un épisode, plus précisément l’épisode 15 de la saison 4, une série qu’il avait énormément influencé).
Note : 7.5/10 et 8.5/10. En bref, deux épisodes très différents. D’un côté la force de l’horreur et d’un autre côté la force d’un épisode étrangement fabriqué mais fascinant.


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