“Adopté par les Grecs, fait d’un tronçon de bois ou de bambou…”, je suis ?

Aujourd’hui c’est la deuxième édition “d’un jour, un instrument”. Et je me suis donc dévouée pour faire l’article. Si j’avais su ce que j’allais trouver, je me serais abstenue et je serais allée couvrir la visite touristique. Le problème c’est que je suis partie, pleine d’ambition, trouver un hautbois. Vous allez me dire en même temps je cherche les complications. Oui, mais sans complications, la vie est bien morose. Et puis moi je l’aime bien cet instrument.

Il est majestueux, il produit des sons absolument magnifiques et puis il est principalement joué par des hommes. Je plaisante. Vous allez me dire dans ce cas, il fallait chercher une contrebasse. Oui, mais la contrebasse tout le monde sais ce que c’est et mon but c’est comme même d’apprendre et de vous apprendre des choses.

J’ai donc sorti mon vieux costume de Sherlock Holmes et j’ai commencé ma recherche. Enfin non je n’ai pas vraiment recherché tout de suite. J’avais un autre article à terminer. C’est pour ça que lorsque j’ai croisé un hautboïste, (oui, oui ça s’appelle comme ça, retenez bien cette information j’en suis plutôt fière) je ne lui ai pas parlé. Pour ma défense il faisait ce que je suppose être des gammes et je me voyais mal le déranger.

Je me suis dirigée vers la sortie et là un musicien me demande où est sa contrebasse. Oui je sais encore un signe du destin,

qui me fait penser que j’aurais dû opter pour la contrebasse. Que voulez-vous, nous faisons tous des erreurs. Enfin bref, plus concentrée sur mon autre article je ne me préoccupe pas trop de ce hautboïste et me dit que je le retrouverai bien plus tard dans la journée. Comme quoi, parfois je suis trop optimiste. En même temps je n’ai pas totalement tort puisqu’il joue à 13 heures.

Voilà c’est lui sur le deuxième siège. Ma décision est prise : j’irai lui parler une fois le concert terminé. Sauf que la représentation se finit à 14 h 30 et il fait faim. Non je n’ai pas honte, allez interviewer quelqu’un le ventre vide et on en reparlera après. Vous verrez quand on a faim, on ne pense qu’à ça. Bon là n’est pas le sujet. Je rate donc mon hautboïste qui a dû sortir par la porte de derrière puisque je ne l’ai pas vu. Oui j’observais, j’ai quand même un minimum de conscience professionnelle. De toute manière, j’ai eu un mauvais karma, j’ai bien été assez puni comme ça.

Eh oui contrairement à ce que je m’imaginais, ce hautbois était le seul hautbois sur le site. J’ai eu beau monter des marches, traverser des couloirs flippants, braver des interdits. Je n’ai rien trouvé. Enfin si, une porte a bien voulu répondre à mes questions. Attention accrochez-vous bien c’est plutôt technique : « Adopté par les Grecs, fait d’un tronçon de bois ou de bambou. Il fallait souffler si fort pour jouer (du hautbois) que le musicien s’appliquait une sorte de muselière pour diminu

er la fatigue des joues ».

Et voilà, avouez, vous avez appris plein de choses. En tout cas, je recherche toujours activement un hautbois donc si vous en trouvez un contactez moi à cette adresse : eleonore.t@orange.fr.

Eléonore Terville