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Critiques Séries : X-Files. Saison 2. Episodes 23, 24 et 25.

Publié le 14 juillet 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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X-Files // Saison 2. Episodes 23, 24 et 25. Soft Light / Our Town / Anasazi.
SEASON FINALE


La saison 2 de X-Files est parmi l’une des meilleurs de la série. Je dirais même qu’elle est peut-être bien ma préférée de la série. Du début à la fin elle a su retenir l’attention du téléspectateur et après l’avoir revue intégralement, je dois avouer que j’ai toujours le même avis. Surtout que cette série est toujours aussi brillante dans sa façon de développer ses propres mystères. Mais commençons notre périple avec « Soft Light », le premier épisode d’une longue lignée que Vince Gilligan (le créateur de Breaking Bad) a écrit. Comment ne pas être fascinés par cette histoire mettant en scène la folie du Dr. Chester Ray Banton incarné par Tony Shalhoub (qui deviendra plus tard Monk). Dès le début cet épisode installe un vrai climat, quelque chose de mystérieux. Il faut dire qu’au fond prendre le sujet des ombres était une brillante idée. Les scénaristes nous prouvent encore une fois qu’ils ne sont pas à court d’idées pour nous surprendre ce qui est une très bonne et belle chose. On sait pertinemment que tout cela est sensé nous emmener bien plus loin que l’on ne pourrait le penser et je dois avouer qu’au fond ce n’est pas bête. « Soft Light » cherche à nous faire partager la folie de Chester et cela fonctionne terriblement bien. Surtout quand on voit à quel point le tout est à la fois si étrange et fascinant.
Tony Shalhoub délivre dans cet épisode une prestation sans faille. Il est d’ailleurs bien plus à sa place qu’un Zeljko Ivanek qui à la fin de la première saison était également le héros d’un épisode qui ne fait légèrement penser à celui-ci. A la fois du point de vue de la prestation mais aussi de la consistance de l’épisode, il y a quelque chose qui me plait bien plus dans « Soft Light ». De toute façon, le but de cet épisode n’est pas de chercher à creuser non plus trop le tout car le cliffangher laisse dans l’attente de peut-être un jour, en voir plus. Ce n’est pas l’envie qui m’en manque en tout cas. On sait très rapidement ce qui fait l’énergie de cet épisode et bien qu’il soit globalement assez prévisible, je dois avouer que j’ai retrouvé tout ce que j’aime dans cette série. Cet épisode est tout de même intéressant, notamment pour le fait qu’il raccorde quelque chose à la série et à sa propre mythologie. La troisième victime de l’épisode, Patrick Newirth, travaillait à Morley Tobacco qui se trouve être également la marque de cigarettes que fume l’homme à la cigarette et qui va bien évidemment avoir un lien dans la saison 7 (mais bon, on n’en est pas encore là). Au fond, cet épisode fonctionne donc très bien autour de la mécanique de la série, du duo Mulder et Scully et de ce qui fait le sel de celle-ci.

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Par ailleurs, nous avons « Our Town ». Cet épisode fait un lien assez déconcertant avec les peurs de ce monde et notamment épidémiques. En effet, dans cet épisode nous traitons de la maladie de Creutzfeldt-Jacob. Cet épisode de Frank Spotnitz (second épisode qu’il écrit pour la série) et mis en scène par l’excellent Rob Bowman, prouve à quel point la mécanique de la saison est clairement de plonger dans des affaires d’épidémies. C’est une chose que l’on va retrouver par la suite dans la série encore mais cette saison était bien plus marquée par ce sentiment bien évidemment. C’est d’ailleurs l’une des raisons de sa grande réussite à mon humble avis. Toute cette histoire de culture amérindienne, de folie, de masque, de sacrifice (Scully a encore une fois failli y passer), etc. est une brillante idée. C’est bien la preuve qu’il y a toujours un petit truc qui fait de cette série ce qu’elle est encore aujourd’hui. Cet épisode est parfois un peu plus faible sur les bords mais il est tout de même bien plus consistant que ce que « Soft Light » peut être par exemple. L’épisode n’est pas sans rappeler d’autres épisodes de X-Files comme par exemple l’excellent « Red Museum » ou encore « Die Hand der Verletzt ». Ces épisodes se concentrent tous sur des petites villes où il se passe tout un tas de choses derrière le rideau.
Bien entendu, cet épisode ne parle pas de la même chose. C’est ici du cannibalisme. Ce n’est pas surprenant que X-Files ose traiter d’un tel sujet, surtout après avoir traité d’histoires comme celle de ce collectionneur de cheveux et d’ongles de cadavres que l’on avait pu voir plus tôt cette saison. Toutes les théories émises et la façon dont la série parvient à mettre le tout en avant est intéressant. Surtout que cet épisode est en grande partie réussi grâce au talent de Mulder et Scully. Ces deux là forment un duo à toute épreuve que l’on a parfois du mal à décoder. Cet épisode est donc aussi intéressant pour voir à nouveau Scully en danger. C’est loin d’être la première fois que le personnage est mis en danger mais je dois avouer que c’est devenu un vrai gimmick amusant de la part de X-Files. Mais l’épisode le plus important de cette salve c’est bel et bien « Anasazi ». Ce season finale de X-Files, écrit par Chris Carter a été pensé par le créateur lui-même et David Duchovny, comme le double épisode « Colony ». D’ailleurs, l’acteur va écrit en tout trois épisodes de la série dans le futur. Mais pour en revenir à « Anasazi », ce dernier est un season finale réussi, bien plus que celui de la première saison à mon humble avis.
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A commencer par la scène d’introduction qui nous laisse forcément pantois. On ne sait pas trop quoi attendre de la part de la série après cette scène et de cadavre étrange retrouvé au milieu du désert. Cela pourrait être enfin une réponse aux théories extra-terrestres de Mulder et Scully mais est-ce vraiment le cas? Ce n’est que le début de l’épisode bien évidemment. Par ailleurs, « « Anasazi » se concentre sur la relation entre Mulder et son père, William. La place de ce dernier dans la saison a toujours été assez forte, surtout que l’on ne sait pas vraiment ce qu’il cache à ce moment de la saison. La scène entre William et notre très cher homme à la cigarette était brillante. C’est le genre de moments qui entretiennent la théorie de la conspiration qu’il y a derrière cette série. Mais le but n’est pas que de donner l’occasion à Mulder de tenter de faire son deuil (car ce n’est pas facile et plus le temps passe, plus il va se sentir confus) mais aussi d’alimenter un peu plus la théorie de ce dernier au sujet des gens qui pourraient lui vouloir à lui et à sa famille du mal. Mulder a beau être un peu malade tout au long de l’épisode, il y a aussi une véritable implication émotionnelle. La variation musicale de Mark Snow est même des plus efficaces dès que William meurt dans les mains de son fils.
L’autre partie importante de l’épisode c’est la relation entre Mulder et Scully. D’un côté Mulder est donc complètement perdu, paranoïaque et ne sait plus trop ce qui se passe autour de lui. Scully quant à elle tente de comprendre, cherchant même à se demander si finalement tout cela en vaut vraiment la chandelle. Et l’on peut la comprendre. La relation entre les deux personnages m’a toujours plu, notamment car l’on ne sait pas vraiment ce qu’il faut en attendre. Une relation entre les deux personnages ? La scène où Mulder se retrouve chez Scully était un très joli moment, intense même on pourrait dire alors que Scully a une sorte de rôle apaisant envers Mulder et puis va par la suite tout faire pour tenter de le soigner (en l’amenant vers Albert Hosteen par exemple, qui apparait ici pour la première fois dans la série).
Scully - « Is it worth it ? »
Ensuite, nous avons le grand retour de Krycek, le tueur du père de Mulder. Si l’on sait très bien que c’est lui. Dès que tout commence à révéler ses petits secrets (l’explication de la folie de Mulder avec cette histoire d’empoisonnement dans l’eau), l’épisode commence alors à prendre une forme légèrement différente.
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Finalement, cette fin de saison était à la hauteur des attentes des téléspectateurs. On ne pouvait pas attendre mieux de la part de X-Files. Surtout que le tout fonctionne toujours très bien, jusqu’à ce que finalement notre homme à la cigarette (« Nothing vanishes without a trace ! Burn it ! ») clôture la saison de façon curieuse et efficace. En allant de surprises en surprises, cet épisode construit tout un tas de choses. A la fois autour de l’histoire de Mulder et de son père, de la conspiration, de la relation entre Mulder et Scully, etc. Il y a tellement de choses en même temps et pourtant tout est lié et connecté de façon intelligente.
Note : 6/10, 7.5/10 et 10/10. En bref, des ombres aux petites villes étranges, l’atout reste bien entendu le season finale.


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