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Une semaine sans Sarkozy

Publié le 05 mars 2007 par Dedalus

Sarkozy va-t-il s'effondrer ?


RTT et profits
Au retour d'une semaine au vert (et à la blanche), j'ai le grand plaisir de constater un léger tremblement de l'ami Sarkozy sur ses fondations. L'écran de fumée dont il a pris soin de s'entourer semble se dissiper un peu et, derrière, l'on entr'aperçoit une vérité qui lentement fait surface et un candidat qui légèrement vacille. C'est infime encore, et il s'en faut de beaucoup encore qu'on puisse être assuré que cela ira en s'amplifiant. Pourtant, une fissure est bel et bien apparue dans l'imposture, principalement sur son versant éthique. Une bien mauvaise semaine pour M. Sarkozy :

Ce fut d'abord une réalité qui fut dite un peu plus fort : la bonne ville de Neuilly, dont le maire est M. Sarkozy depuis maintenant près de 25 ans, se refuse à satisfaire à l'obligation légale qui lui est faite par la loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain) de respecter son quota de logements locatifs sociaux à hauteur de 20% du nombre de résidences principales. A Neuilly, on semble très bien se satisfaire d'un petit 3% de logements sociaux et on comprend alors mieux cette proposition du candidat Sarkozy aux élections présidentielles : Créer un quota obligatoire de logements sociaux dans les programmes immobiliers nouveaux, dans les zones où cela est justifié. Tout est bien entendu dans cette précision finale, dans les zones où cela est justifié, c'est-à-dire pas à Neuilly, Auteuil ou Passy... Voilà donc pour le sens de la solidarité de M. Sarkozy.

Mais le deuxième point éclaire d'une lumière toute nouvelle le premier : M. Sarkozy n'aurait pas apprécié voir entamée, et sa tranquillité dans son 235 m2 acquis en 1997, et l'énorme plus-value réalisée lors de sa revente l'an passé (plus d'un million d'euros de plus-value, soit plus de 120% en neuf ans !). On peut en effet comprendre que des logements sociaux dans le secteur n'auraient sans doute pas constitués un environnement propice... La question qui se pose est pourtant autre : comment prétendre vouloir être le candidat de l'ethique lorsqu'on s'autorise ainsi au mélange des genres, bénéficiant à titre privé d'un prix d'achat sous-évalué de près d'un tiers de la part du principal promoteur de la ville dont on est le maire, et obtenant de la part du même une ristourne de près de 200.000 euros lors de travaux d'aménagements complémentaires ?

Et soudain l'on s'est souvenu que M. Sarkozy avait promis de fournir sous trois jours et en toute transparence les éléments constitutif de son patrimoine. C'était il y a près d'un mois et depuis les questions à ce sujet se sont multipliées, ainsi que le doute quant au fait que M. Sarkozy ne serait imposable sur la fortune que depuis 2006 (lire à ce sujet l'article de Libération). Doute alimentée par une promesse qui tarde à se concrétiser.

Candidat de l'éthique : c'est ce qu'il prétend... comme on étend un écran de fumée devant une réalité qu'on voudrait à tout prix dissimuler. Oui, une bien mauvaise semaine pour M. Sarkozy : je devrais prendre plus souvent des vacances.


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