Likibu s’impose sur le marché des locations de vacances entre particuliers

Publié le 15 juillet 2014 par Pnordey @latelier

Le moteur de recherche et comparateur de prix Likibu recense les offres de locations saisonnières de biens immobiliers entre particuliers sur le web.

Lancé en avril 2012, le site internet Likibu.com recense aujourd'hui 1,4 millions de logements, proposés par différents sites dédiés à la location entre particuliers. Si les comparateurs de sites spécialisés sur les compagnies aériennes existent depuis longtemps, Likibu est le premier français à s'être lancé sur ce marché fondé sur l'économie de partage. Aurélien Jemma a créé sa startup dans l'idée de faciliter les recherches des internautes et les aider à trouver le logement qui correspond le mieux à leurs aspirations. Proposer "une offre plus riche et plus large en moins de temps", est leur objectif. Selon l'entrepreneur, "en terme de profondeur d'offre, il y a un bénéfice client qui est clair et nous laisse penser qu'on pourra prendre une envergure intéressante par rapport à des acteurs énormes comme Airbnb.". Du point de vue des petits sites français, il peut être rassurant d'être référencé sur un tel comparateur aux cotés de géants des locations de loisirs. Or, à terme, la vocation de Likibu est de s'étendre à l'international et non pas de rester focalisé sur le marché français, "pas le plus rentable en terme de coût d'acquisition".

Un business model instable

De fait, le challenge de cette startup réside dans la mise en place de programmes d'affiliation - offres de la part des sites de location - à même de déboucher sur des "partenariats en propre" avec les acteurs du secteur. Actuellement, Likibu bénéficie de la confiance de partenaires comme HomeAway, Wimdu, House Trip, Abritel, Roomorama, Bedycasa, Chambre à Louer... Ces derniers sont prêts à payer pour que leurs offres apparaissent sur Likibu.com mais les partenariats sont amenés à évoluer.  En effet, l'objectif est de passer de modèles CPA - coût par acquisition qui accorde une commission sur les ventes réalisées par Likibu en tant que rapporteur d'affaire - vers des modèles CPC, coût par clic, qui reverse un faible montant "à chaque clic unique". Car selon Aurélien Jemma, "avec le CPA, on n'est jamais vraiment maître de son business (...) quand avec le CPC, on peut précisément connaître le nombre de clients renvoyés vers le partenaire et le facturer en conséquence". Ces considérations sont d'autant plus importantes que c'est l'unique moyen de rémunération du comparateur, dans la mesure où il ne fait pas de publicité.

Récolter des fonds pour dépasser les contraintes techniques

Techniquement, les équipes de Likibu sont confrontées à des problématiques liées à la volumétrie car il existe un très grand nombre d'offres, et en croissance continuelle, puisque les mises à jour depuis les sites hébergeant les annonces sont faites en temps réel. Or, "avoir un solide volume d'offres est une nécessité sur ce marché très rémunérateur mais concurrentiel", explique Aurélien Jemma. "Je suis convaincu que d'ici 2 ou 3 ans, un comparateur va émerger sur ce thème et prendra une belle place du marché". C'est en réaction à la maturité apparente de cette économie de partage que l'entrepreneur envisage de lancer des levées de fonds en septembre prochain. Un premier apport financier extérieur serait le bienvenu pour améliorer le référencement du site sur les moteurs de recherche comme Google et espérer augmenter significativement le nombre de visiteurs uniques par mois.