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« C’est un félin discret, mais quand j’ai besoin de lui, il bondit ». Qui suis-je ?

Publié le 15 juillet 2014 par Abbaye Aux Dames, La Cité Musicale De Saintes @Abbayeauxdames

Une idée dans notre frigo, comprenez notre boîte à sujets, un rendez-vous pris et c’est encore à moi que revient « un jour un instrument »… Parfait. J’aime le violon et les artistes…

A 12h00, je pars en direction du bar. Je m’installe et attends mon violoniste, qui arrive au bout de quelques minutes. Il me rejoint à la table, puis nous commençons à discuter. « Je m’appelle Pascal Monlong. […] J’ai 33 ans ». Le jeune homme fait parti du « Quatuor Giardini. C’est un quatuor spécial, pas comme ceux de d’habitude. Dans le nôtre, il y a un violoncelle, un alto, un violon et un piano ».

Nous parlons ensuite de son violon. « Tout à commencé, m’explique-t-il, lorsque nous nous répétions dans l’atelier d’un luthier Lyonnais. Nous pouvions le voir réaliser tous les instruments. Et j’essayais chaque violon terminé. […] La fabrication du violon, c’est tout à la main, et très long. Pour un seul, il faut compter trois mois ! » « Il me semble, me dit-il incertain, que mon violon est en bois d’érable et d’épicéa ».

Il me détaille ensuite brièvement la fabrication du violon : « Le fond du violon est constitué de deux planches de bois. On les taille, puis on les colle. Au final, il ne fait que quelques millimètres d’épaisseur ! On confectionne ensuite l’arrondi, les cotés du violon… La pression est telle que tu pourrais mettre sur les cordes un poids de 14 kg ! »

Nous parlons ensuite de celui qui « violone », Pascal. « J’ai commencé à 7 ans, j’étais en CE1… C’était à Bayonne ». Son vocation de violoniste, il l’a découverte lorsque étudiant il a dû se séparer de son violon. Il s’est rendu compte que l’instrument lui était alors « indispensable. Depuis, je n’ai jamais arrêté ! ».

Il me raconte qu’il préfère jouer avec son groupe d’amis que seul. « C’est plus sympa, jouer tout seul c’est stressant, alors qu’entre amis, on partage l’émotion sur la scène… C’est intense ».

Pascal, qui a également fait un peu de percussions, décrit ce qu’il ressent lorsqu’il joue du violon : « Le violon, c’est particulier, il y a un vrai contact physique ; l’instrument est contre moi, j’ai le corps qui résonne… ». S’il y a un morceau qu’il préfère jouer, c’est bien l’une des créations de Mélanie Bonis, une artiste qui « a une vie incroyable, avec plein événements ! ».

Son violon, il le compare à « un félin, qui rampe, qui est discret, mais quand j’ai besoin de lui, il bondit, est puissant et hurle ».

Je lui demande, pour terminer l’interview, si de tous les lieux parcourus, il a une préférence. Après réflexion, il répond d’un air rêveur : « Je crois que c’est … Oui, il n’y a pas longtemps, nous sommes allés en Suède, à Orbyhus. Nous avons joué dans un château, nagé dans le lac et nous sommes promenés dans la forêt à coté… Nous avons super bien joué, c’était magnifique ! ».

Margot Douteau

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