Tyrant // Saison 1. Episode 4. Sins of the Father.
Les enjeux politiques de Tyrant sont intéressants mais la série ne sait pas vraiment les écrire. Je pense bien évidemment à cette protestation menée par le jeune rebelle Ihab
Rashid afin de commémorer le vingtième anniversaire de l’attaque chimique menée par le père de Barry et Jamel afin de tuer 20 000 personnes. Mais ce n’est pas tout, un homme va même s’immoler en
place publique afin de montrer au monde à quel point les actes de la famille Al Fayeed ne peuvent pas rester impunis. Le message n’est pas aussi fluide qu’il n’y paraît car malheureusement l’on
sent que Tyrant prend des chemins sinueux et pas toujours très lisibles à mon goût. C’est en tout cas ce que j’ai pu ressentir encore une fois avec l’ambiance de cet épisode, pas
toujours juste malheureusement. Car le propos politique est malheureusement un peu faible à mon goût, pas assez étoffé, un peu comme si les scénaristes ne savaient pas du tout quoi raconter au
sujet de cette partie de la série qui est pourtant à mon humble avis la plus passionnante. Du coup, il faut se contenter de dialogues pas toujours très bien écrits et de face à face intéressant
mais qui sont mis plus ou moins là comme si de rien n’était alors qu’il y a quelque chose à creuser. J’adore la politique dans les séries mais dans Tyrant ce n’est pas encore
très au point. Peut-être que Howard Gordon ne s’est pas bien renseigné sur la politique de ce genre de pays. Je ne sais pas trop.
Mais l’on sent en tout cas qu’il y a un vrai problème. Peter Noah (A la maison Blanche) aurait dû connaître ce genre d’histoire, mais il n’en est rien. Alors
Tyrant peut se rattraper sur l’aspect soap de son histoire. Du coup, on enchaîne encore une fois les faces à faces entre Molly et son mari Barry. C’est ce qui permet aussi de
donner un peu plus de consistance au personnage de Molly et accessoirement à ses motivations vis-à-vis de Abbudin. Car l’on sait pertinemment qu’elle n’est pas là que pour regarder son mari jouer
au bras droit politique, elle veut elle aussi plus ou moins une place dans cette histoire. Et c’est louable, surtout que la série semble plutôt bien s’en sortir de ce point de vue là par moment.
Mais j’en veux à Tyrant de ne pas tirer au clair tout ce qui est mis en place, ce qui nous fait nous retrouver dans des épisodes qui n’ont malheureusement pas toujours l’intérêt
qu’ils auraient pu ou dû avoir. Dans ce nouvel épisode il y a pourtant des trucs qui me plaisent un peu plus comme la relation entre Sammy et Abdul. Mais encore plus le fait que Sammy ne peut pas
être un homosexuel comme les autres car d’une part il est dans le placard et d’autre part car il veut vivre son homosexualité dans un pays qui n’est pas très accueillant vis-à-vis de cette
sexualité.
Note : 4.5/10. En bref, toujours des lourdeurs dans l’écriture, dommage.