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Critiques Séries : Tyrant. Saison 1. Episode 4. Sins of the Father.

Publié le 16 juillet 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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Tyrant // Saison 1. Episode 4. Sins of the Father.


Les enjeux politiques de Tyrant sont intéressants mais la série ne sait pas vraiment les écrire. Je pense bien évidemment à cette protestation menée par le jeune rebelle Ihab Rashid afin de commémorer le vingtième anniversaire de l’attaque chimique menée par le père de Barry et Jamel afin de tuer 20 000 personnes. Mais ce n’est pas tout, un homme va même s’immoler en place publique afin de montrer au monde à quel point les actes de la famille Al Fayeed ne peuvent pas rester impunis. Le message n’est pas aussi fluide qu’il n’y paraît car malheureusement l’on sent que Tyrant prend des chemins sinueux et pas toujours très lisibles à mon goût. C’est en tout cas ce que j’ai pu ressentir encore une fois avec l’ambiance de cet épisode, pas toujours juste malheureusement. Car le propos politique est malheureusement un peu faible à mon goût, pas assez étoffé, un peu comme si les scénaristes ne savaient pas du tout quoi raconter au sujet de cette partie de la série qui est pourtant à mon humble avis la plus passionnante. Du coup, il faut se contenter de dialogues pas toujours très bien écrits et de face à face intéressant mais qui sont mis plus ou moins là comme si de rien n’était alors qu’il y a quelque chose à creuser. J’adore la politique dans les séries mais dans Tyrant ce n’est pas encore très au point. Peut-être que Howard Gordon ne s’est pas bien renseigné sur la politique de ce genre de pays. Je ne sais pas trop.
Mais l’on sent en tout cas qu’il y a un vrai problème. Peter Noah (A la maison Blanche) aurait dû connaître ce genre d’histoire, mais il n’en est rien. Alors Tyrant peut se rattraper sur l’aspect soap de son histoire. Du coup, on enchaîne encore une fois les faces à faces entre Molly et son mari Barry. C’est ce qui permet aussi de donner un peu plus de consistance au personnage de Molly et accessoirement à ses motivations vis-à-vis de Abbudin. Car l’on sait pertinemment qu’elle n’est pas là que pour regarder son mari jouer au bras droit politique, elle veut elle aussi plus ou moins une place dans cette histoire. Et c’est louable, surtout que la série semble plutôt bien s’en sortir de ce point de vue là par moment. Mais j’en veux à Tyrant de ne pas tirer au clair tout ce qui est mis en place, ce qui nous fait nous retrouver dans des épisodes qui n’ont malheureusement pas toujours l’intérêt qu’ils auraient pu ou dû avoir. Dans ce nouvel épisode il y a pourtant des trucs qui me plaisent un peu plus comme la relation entre Sammy et Abdul. Mais encore plus le fait que Sammy ne peut pas être un homosexuel comme les autres car d’une part il est dans le placard et d’autre part car il veut vivre son homosexualité dans un pays qui n’est pas très accueillant vis-à-vis de cette sexualité.

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Cependant, la relation entre Sammy et Abdul est vouée à l’échec car ce dernier a des privilèges, uniquement car il est le larbin du cousin de Sammy. Mais j’ai l’impression qu’il n’y a rien que va pouvoir rendre la relation entre Sammy et sa sexualité beaucoup plus simple. En tout cas pour le moment mais c’est drôle aussi par moment, surtout avec Sammy disant, je cite « You’re just gonna blow me, then blow me off ? », à Abdul. Ils formaient un duo/couple tellement mignon. Je trouverais dommage qu’ils ne cherchent pas à creuser cette histoire même si j’ai trouvé qu’ils avaient aussi un peu abusé sur le temps qu’ils consacrent à cette aventure dans cet épisode. Du coup, que faut-il retenir de cet épisode si ce n’est que Sammy est encore secoué pour dire la vérité, que Ahmed est en train de devenir le même homme que son père en traitant les femmes comme des moins que rien ou encore que l’histoire est clairement en train de devenir une sorte de petit truc amusant, mais pas toujours excitant. Car c’est bien le problème de cette série finalement, elle ne sait pas toujours exciter le téléspectateur. Les femmes de Abbudin pourraient être une piste mais Tyrant ne leur donne pas suffisamment la parole, comme si le cliché de la femme soumise dans les pays du Moyen Orient devait forcément être appliqué ici.
Note : 4.5/10. En bref, toujours des lourdeurs dans l’écriture, dommage.


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