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Manifester

Publié le 18 juillet 2014 par Charlesf

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La décision du ministère de l’Intérieur d’interdire une manifestation en faveur des droits du peuple palestinien au motif « de ne pas importer le conflit israélo-palestinien en France », après avoir autorisé la précédente, constitue une entrave manifeste à une liberté constitutionnelle, et un déni de la réalité.

Exiger la reconnaissance du droit du peuple palestinien à un État souverain aux frontières, aussi sûres et reconnues que celles de l’État d’Israël, ce n’est pas importer un conflit, c’est inscrire la politique française dans les principes qu’elle prétend défendre.

Au moment où la liste des victimes civiles – même si le rappel de la prohibition absolue de tels actes envers toutes les populations civiles s’impose – s’allonge de manière effrayante, il ne sert à rien de tenter d’étouffer le sentiment de révolte que provoque l’intervention militaire israélienne contre la population de Gaza, sauf à vouloir un peu plus accréditer que le gouvernement a fait le choix partisan d’un camp.

La LDH entend rappeler avec force que le conflit israélo-palestinien ne peut conduire à assigner à résidence communautaire telle ou telle partie de la population. A ce titre, s’en prendre à des lieux de culte et aux croyants est inadmissible et doit être sanctionné.

En même temps, à en croire les comptes rendus de presse, les faits en cause ont fait l’objet d’un traitement judiciaire partial, en ne rendant pas compte du rôle de la Ligue de défense juive dans leur déroulement. La LDH a déjà eu l’occasion de s’étonner du traitement de faveur dont bénéficie cette organisation qui n’a jamais caché qu’elle se comporte, à l’encontre de la loi, en milice supplétive de certains partis politiques israéliens membres du gouvernement de M. Netanyahou.

C’est sur les pouvoirs publics que pèse, avant tout, la responsabilité de faire respecter le droit de chacun à exprimer ses opinions pacifiquement et dans le cadre des lois de la République. La paix civile comme le libre débat démocratique ne peuvent être préservés que si les pouvoirs publics ont une attitude claire et impartiale.

Communiqué LDH - Paris, le 18 juillet 2014

Note à propos de BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions contre Israël) et d’une info parmi d’autres que l’on peut lire ici.

Une info qui permet d’avancer le raisonnement suivant :
On est libre de s’empoisonner. Ou pas. C’est une démarche individuelle qui peut se doubler d'une démarche politique délibérée.
On n’est pas libre d’empoisonner la collectivité. C’est un crime du ressort des accords commerciaux passés par les États… Reste alors à dénoncer ces accords commerciaux.
Reste aussi, et bien entendu, que les personnes ayant choisi de se lancer dans une campagne BDS, ne sauraient être considérées comme ayant contrevenu à la Loi. Serait-ce le cas, elles devraient et doivent être défendues devant les tribunaux et soutenues par les associations qui s'engagent à défendre la Paix au Moyen-orient.
Ne pas mettre en avant la campagne BDS dans un tract appelant à manifester contre le massacre perpétré à Gaza et lui préférer la demande de suspension d’accords commerciaux liant Israël et les États européens dont l’État français, relève d’une économie de moyen du type « qui peut le plus, peut le moins ». Au bowling, on appelle çà "faire un strike".
En faire une pomme de discorde relève d’une évidente volonté de faire avorter une manifestation en faveur de la paix et pour que cesse le massacre à Gaza.


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