La maltraitance de nos enfants

Ce 18 juillet dernier, le RAM m'a contacté.
Enfin, nous avons obtenu cette place en crèche que nous attendions depuis 2 ans et demi.
Ce ne sera pas pour Bouclette qui entre à l'école en septembre mais pour Crapouillette 5 mois.
Cette place sera pour la rentrée de septembre, une place à temps plein car à l'époque de l'inscription c'est ce qu'il nous fallait.

Cette place, la fameuse...
 

• Nous la rêvions quand je travaillais à temps plein, 10 à 12h par jour.
• Nous la voulions pour ne pas subir la négligence et la maltraitance de nourrices infâmes pouvant aller au pire (Ici le billet de Twins Avenue) Souvent la maltraitance est présente et ma Bouclette en a fait les frais n'allant heureusement pas jusqu'à la mort !
• Nous la souhaitions pour que je puisse enfin avoir du temps pour moi, pour retrouver un emploi, pour me remettre du harcèlement moral et de mon licenciement pour cause de grossesse et allaitement... (Ici mon billet)
• Et puis nous l'espérions pour que les activités et les soins soient encadrés par des professionnels de la santé DIPLÔMÉS, pas une de ces assistantes maternelles qui te font croire monts et merveilles, pour qui les mots d'ordre sont "soit-disant" bienveillance et respect du rythme et du développement de l'enfant.

Quelques petites choses vécues...

 

1. J'ai vu ma fille tomber dans les escaliers
   Quand on voit sa fille tomber dans des escaliers en béton dissimulés derrière un rideau je vous assure que vous flippez.
   En 72h d'intervalle, ma fille est tombée 2 fois dans les escaliers.
   La première fois cela ne pouvait pas m'être dissimulé, l'arcade sourcilière droite et le coin externe de l'oeil étaient bleus et ensanglantés.
   La seconde chute fût devant moi. Les secondes défilaient, je voyais ma fille rouler-bouler en arrière et se taper contre le coin de la marche en béton. Ces 3 satanées marches dissimulées derrière ce rideau pour cause de travaux... Je n'étais pas avertie, je n'aurais jamais pensais qu'il y avait un escalier. Et ma fille de 18 mois ne le savais pas apparemment non plus, prenant peur en voyant l'autre gamin s'approcher d'elle à vive allure, Bouclette recula.
   Entendre sa fille hurler et voir apparaître des points de sang au même endroit que la dernière chute... C'est juste horrible.Je pense que le pire a été quand la nounou m'a dit "Tu ne devrais pas mettre d'arnica alors que le sang apparait"... Et oui, elle m'a tendu son tube d'arnica et dans la précipitation j'en ai mis à ma fille. De là, la culpabilité est arrivée de plus belle, je me suis mise à pleurer devant ma fille me sentant coupable à cause de la nounou qui m'a fait passer pour une mère indigne incompétente devant ma fille. Heureusement, pas de plaie ouverte vraiment mais le sang était là, j'avais beau essayer d'enlever l'arnica, le mal était fait par dessus, par ma faute.
   
    
2. La pronation du coude droit de ma Bouclette
   Ce jour là, je pense que je m'en souviendrais toute ma vie. La douleur est toujours présente, la douleur de maman impuissante et culpabilisante d'avoir laissé son bébé à cette personne sur qui je misais beaucoup, que j'appréciais énormément, que j'admirais même dans sa manière d'être avant tout cela.
   Cette  nounou qui m'appela une heure après avoir déposée notre fille, moi sur la route pour aller voir mon obstétricien pour le suivi compliqué de ma grossesse.
   Cette nounou qui osa me demander si j'étais sûre de moi en affirmant que notre Bouclette allait très bien.
   Cette nounou qui annonça donc que notre fille avait le bras comme "paralysé", qu'elle ne le bougeait plus et que le moindre mouvement la faisait hurler.
   Nous sommes donc rentré et avons amené notre fille chez notre généraliste qui s'y est reprise à 2 fois pour lui remettre le coude en place. Ma fille hurlait de douleur, je pleurais, je suis encore aux bords des larmes en écrivant quasiment 7 mois après l’événement.
   Et le médecin nous a certifié qu'on lui avait tiré le bras très fort. Ce n'était pas une pronation du coude spontanée comme cela peut arriver car de toute façon, la nounou nous a ensuite dit "Ah, j'ai dû tirer sur son bras un peu fort pour lui mettre le tablier de peinture"...
   
    
3. Le non-respect des consignes données
   Bon là, j'avoue que parfois je ne suis pas claire. C'est surement de ma faute.
   Sur la fin, nous récupérions notre fille avec un érythème fessier important ensanglanté. Il fallait que nous la traitions avec un anti-mycosique fort. En une journée à la maison c'était quasiment réglé et rebelotte après un jour de garde. Notre fille souffrait, pleurait et avait peur au moment du change...
   Je ne saurais jamais si c'était un souci dans la régularité des changements de couches, un manque de soin... Les couches n'avaient pas changé !
   
    
4. Les jugements des autres parents
   Alors là, rien de plus horripilants que d'avoir le rapport des autres parents par l'intermédiaire de la nounou. Surtout quand on s'improvise médecin alors qu'on est infirmière... Désolée mais j'ai fait des études également en médecine et je suis ce que MON médecin me préconise.
   
    
5. Le non respect du développement de l'enfant
   Et oui, sous prétexte que l'enfant de 6 mois de plus que Bouclette refusait la propreté, la nounou n'allait pas prendre le temps de mettre ma fille sur le pot alors que je le demandais et surtout alors que ma fille le demandait. Nous instaurions à la maison des rituels, des rythmes que je souhaitais qu'elle garde en dehors...
   
    
6. Les barrières de sécurité pour décorer
   Là encore, sous prétexte que l'enfant doit apprendre l'autonomie, les barrières de sécurité n'étaient pas utilisées. Alors oui, je suis d'accord sur le principe du "laisser faire" "apprendre l'autonomie" mais pour la sécurité il y a des limites. C'est à dire que laisser l'enfant monter et descendre les escaliers c'est très bien et lui apprendre à faire attention et à mesurer le danger. A condition que l'adulte soit présent pour CHACUN des enfants en garde... Pour moi il est donc important de mettre les barrières aux escaliers une fois cette "activité" terminée...
   
    
7. Tout ce que je ne saurais pas...
   Il ne faut pas se leurrer, je ne saurais jamais tout ce qu'il s'est passé et j'oublie également des tas de choses dans cet article, j'en suis persuadée 8 mois après la démission de la nounou.

 

Je pense sincèrement qu'il serait temps de mettre en place un diplôme reconnu pour les assistantes maternelles.
Il faudrait aussi admettre que tout le monde ne peut pas s'improviser "assistante maternelle", c'est une VOCATION, pas la solution pour rester à la maison parce que nous venons d'avoir un bébé et que nous ne voulons pas le laisser...
Etre parent c'est une chose, être en charge de la surveillance et de l'apprentissage des enfants des autres en est une autre.N'oublions pas que l'assistante maternelle a un rôle important normalement, celui de préparer nos enfants à l'entrée à l'école... ELLE N'EST PAS UNE BABY-SITTER !!!

 

Combien de fois, entre les deux assistantes maternelles que nous avons employés, nous nous apercevions que très souvent la nounou avait la visite d'une tierce personne, passait son temps au téléphone, sur les réseaux sociaux...

C'est un métier, il serait temps vraiment que les choses changent.Alors la nouvelle loi qui tente de passer sur la réforme du congé parental, pardonnez-moi mais j'ai encore plus peur. Demander aux parents de bosser pour relancer l'économie du pays OK mais confier nos enfants à des incompétents qui se foutent royalement de nos gosses car les assistants maternels (oui au masculin) n'attendent que le chèque à la fin du mois MERCI !

 

ATTENTION !
Il existe de très bons "assistants parentaux" pense mais ils sont rares. Et d'ailleurs dans le #PAP #22 j'affirme que je ferais davantage confiance à un homme car je pense qu'il aurait déjà réfléchit à 2 fois avant de faire ce métier...
D'ailleurs, celles que nous avions avaient tout de même de bons côtés et elles m'ont appris des choses, certaines de très bonnes, c'est ce qui me rend encore plus malheureuse, car au fond, elle n'est pas mauvaise juste pas faite pour garder les enfants de n'importe qui...

 

Bref, nous avons une place en crèche et je vous en parlerai dans un prochain billet...

 

Merci