- que le chien aboie sauf quand il boit, l'alouette tirelire sauf quand elle croise un cochon rose avec une grande fente dans le dos, la belette belote et rebelote surtout si 10 de der, le chacal jappe et se fout si Jack et Al chapent un sol, la perruche jabote et ça m’botte, la sauterelle stridule et va faire un jeu de mots avec ça sans moi, l'étourneau jase et le tournal java, le jars jargonne sans que son oie n’oigonne, et, le cygne et l'aigle trompettent même s’ils pètent. Les biophiles adorent les histoires d’Anny Mo autant que les tronches de gens bons.
- qu’on pourra se défendre, si un jour le besoin s’en fait sentir, si les oiseaux, comme chez Hitchcock dans le film éponyme de 1963, nous attaquent, en groupe, en nombre et par milliers. Il faudra faire chauffer nos poêles, gaufriers, et allumer certains sèche-cheveux, tout ce qui contient du Téflon, les faire surchauffer. Un gaz incolore et inodore inoffensif pour l'Homme, donc pour nous, mais qui provoque des hémorragies pulmonaires souvent mortelles chez les oiseaux, se dégagera. Et nous serons sauvés ! A moins qu’ils aient tout prévu et qu’ils se soient adaptés. A moins que les oiseaux restent gentils tout doux encore des siècles et des siècles. Les biophiles adorent les histoires d’Anny Mo autant que les tronches de gens bons.
- que les piquants qui recouvrent la carapace de l'oursin ne sont pas qu'un moyen de défense contre les prédateurs. Toutefois, ça marche assez bien quand on marche assez fort dessus. Leur carapace s’appelle le test. Peut-être un truc d’entraînement de fakirs. Ce qu’on sait moins, sans doute parce que notre voûte plantaire n’est pas assez attentive, c’est que ces piquants sont articulés par des muscles et peuvent bouger dans toutes les directions, ce qui aide les oursins à se déplacer. Sous nos orteils donc. Les oursins possèdent également des pieds avec des ventouses, ce qui permet à l'animal de marcher et s'accrocher lors des tempêtes. Donc pas la peine d’essayer de faire des remous dans l’eau pour vous déplacer cet été afin de vous dégager le fond, ça ne servira à rien. Comptez plutôt sur votre chance. Les biophiles adorent les histoires d’Anny Mo autant que les tronches de gens bons.
Magazine Humeur
dimanche 20 juillet 2014