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Bates Motel (Saison 2)

Publié le 21 juillet 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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Carlton Cuse a su faire quelque chose de merveilleux avec cette seconde saison de Bates Motel qu’il n’avait pas toujours réussi à faire dans la première saison. Notamment évitant de s’éparpiller dans tout un tas d’histoires mettant en scène des petits secrets de tout le monde, de cette petite ville du fin fond des Etats-Unis. C’est quelque chose que d’autres séries font bien mieux (Fargo en tête) et qu’il faut laisser à ces autres séries. Bates Motel sait très bien gérer l’aspect relationnel de ses personnages. Que cela soit entre Norman et Norma, ou encore entre Norman et les autres personnages qui l’entoure. L’un des éléments les plus importants de la série est de rapprocher ces deux personnages, créer des liens et d’ailleurs les meilleurs épisodes sont ceux qui développent le côté série familiale de Bates Motel. Après tout, la relation entre Norman et sa mère est fascinante et dès que la série tente de créer du conflit dans cette relation, notamment car Norman grandit et qu’il a besoin d’un espace de liberté, alors la série tente d’analyser les faits et gestes des deux personnages. Ce conflit qu’il y a entre les deux personnages et qui se créé assez souvent permet aussi aux deux personnages de se rendre compte de l’importance de l’autre dans la vie de l’autre.
Après tout, Bates Motel tente de construire un serial killer et pas vraiment de construire autre chose. Cela passe en grande partie par sa relation avec sa mère (et c’est d’ailleurs l’un des éléments importants de Psychose où Norma passe pour le visage angoissant de Norman qui lui est le garçon gentil à sa mère). Dans Psychose, Norman s’est réfugié derrière le personnage de sa mère, castratrice (c’est l’image que le film donne du personnage) afin d’éviter à Norman de penser qu’il est un meurtrier ou bien qu’il est responsable de tout ça. D’ailleurs, dans Bates Motel, Norma fait en sorte de laisser penser à Norman que ce n’est pas de sa faute tout ce qu’il a pu faire par le passé. Petit à petit, les choses vont aussi revenir en mémoire à Norman, notamment quand il va se souvenir d’avoir assassiné sa professeur. Le pauvre Norman ne méritait pas vraiment de vivre sa vie comme un calvaire mais il y a toujours quelque chose qui tente de le rendre complètement cinglé et donc de lui donner des envies de meurtre, purement et simplement. L’importance aussi de cette saison 2 de Bates Motel est de traiter des relations entre Norman et les filles. Après tout c’est un adolescent. La première fois, les premiers amours, émois, etc. tout cela va être vécu par le personnage et plus ou moins le faire grandir.

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Freddie Highmore est assez époustouflant, gérant à merveille la dualité qu’il y a au fond de son personnage et qui se construit petit à petit. Il y a notamment la scène du polygraphe qui révèle aussi l’une des entités de Norman dont je parlais plus haut : le fait qu’il remet tout sur le dos de sa mère pour se dédouaner de ce qu’il peut faire de terrible et donc accessoirement… tuer. Il y a des scènes merveilleuses dans cette série, notamment les adieux de Cody à Norman. C’est une nouvelle image d’une personne qui va abandonner Norman au court de sa vie alors qu’il ne demande qu’à être aimer. La seule déception de la saison est tout ce qui se déroule autour de Dylan. Après tout, le côté trafic était déplaisant. Notamment car cela va mettre un tas d’épisodes avant de réellement délivrer quelque chose et le téléspectateur va alors se demander où est-ce qu’ils veulent en venir. Où ? Tout simplement à mettre Norman dans une boîte à la fin de la saison, ni plus ni moins. Je dois avouer que je rêvais de quelque chose de bien plus intéressant. Finalement, Bates Motel délivre donc une seconde saison très réussie, plus personnelle et plus sentimentale que la première. Alors que la première se voulait plus mystérieuse, la seconde explore la psychologie de notre futur serial killer.
Meilleur épisode : 2.07 « Presumed Innocent »
Pire épisode : 2.05 « The Escape Artist »
Place dans le classement de l’an dernier : 40ème (19 places gagnées)


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