86 400 secondes, on a le temps?

• 

86 400 secondes, on a le temps?

Par Geneviève Guilmain

Je sais qu’habituellement, je vous écris des articles sur la mode. Comment porter ci, comment porter ça. Mais aujourd’hui, dans la même lignée que le texte de Mélissa, ça me tentait de vous parler de quelque chose que l’on doit savoir. Quelque chose de bien plus nécessaire à mes yeux que le style et les tendances.

Je parle de l’importance de vivre le moment présent. Bon, je sais qu’il y a déjà plein d’articles là-dessus. Déjà plein de gens qui le disent, de vivre le moment présent. Mais j’avais envie de vous partager ma vision des choses.

Dans la vie, j’ai toujours préféré attendre que de passer à l’action. J’attendais pourquoi? Je ne le sais pas vraiment. Sûrement parce que j’avais peur. Je me suis toujours posé beaucoup de questions, parfois jusqu’à créer des doutes dans ma tête. Des «mais si». «Mais si ça marche pas, mais s’il arrive ça…». Je ne réalisais pas toutes les opportunités que je manquais, les projets et les défis qui glissaient entre mes doigts à cause de ces «mais si».

Je ne le réalisais pas jusqu’à récemment.

Ça m’a fait un choc. Bang.

Je venais de recevoir dans le visage l’élastique que j’étirais depuis bien trop longtemps déjà. Et c’est à ce moment précis que j’ai compris que je n’avais pas la vie que je voulais parce que je ne faisais qu’attendre. Je me retrouvais dans mon lit la nuit et je me disais: mais qu’est-ce que je suis en train de faire? Et je me disais que demain, je ferais mieux. Que demain, j’essaierais quelque chose. Mais demain était déjà passé et les minutes, elles, continuaient de tourner, tourner. Elles ne s’arrêtaient pas pour moi. Elles s’écoulaient toujours et même si tu cours très vite, le temps finit inlassablement par te rattraper. Même si toi ta vie est sur pause. Même si toi tu hésites au carrefour, les lumières continuent de passer du rouge au vert. Et en cinq secondes, il y a cinq ans de passés. Le temps va vite et on ne s’en rend compte que quand tout est au ralenti, que tout est suspendu autour de nous sauf lui, le foutu temps.

Qui ne se pose jamais de questions? Personne, il y a toujours un moment où l’on se questionne. L’être humain n’aime pas ça être incertain. Il a l’impression de tomber et de n’avoir rien à quoi s’accrocher. Mais dans le fond, on s’en fout. On s’en fout de ce qui pourrait se passer. Dans le pire des cas, ça pourrait même très bien se dérouler. C’est plus le temps de ramener ses expériences du passé ou de s’inquiéter de demain. Le moment présent c’est maintenant. C’est maintenant qu’il faut s’essayer, tomber, se relever, mais toujours continuer. La vie c’est ça, des réussites et des échecs. Passer son temps à avoir peur et à s’inquiéter, ça ne mène à rien. Mais ça, je suis sûre que vous le savez déjà. Mais quelquefois, l’entendre de quelqu’un d’autre que soi-même, ça aide à se motiver.

Je vous écris tout ça pour vous dire de foncer. N’attendez plus après quelque chose dans la vie pour être heureuse. N’attendez pas d’avoir un chum, d’avoir fini vos études, d’avoir la shape que vous voulez donc tant avoir. Profitez-en maintenant. Vivez vos passions, saisissez les opportunités qui se présentent à vous, essayer des choses que vous n’avez pas l’habitude de faire. Même si ça ne se déroule pas selon votre «plan». Parce que plus tard, vous vous remercierez pour ce que vous avez accompli. Parce que vous aurez vécu.

Et ne vous en faites pas avec ce qui change autour de vous. Tous les changements que vous vivez ont quelque chose de positif à vous amener, même si vous ne le constatez pas au premier regard. La vie est ainsi faite et la seule chose qui demeure toujours la même, c’est le temps.

Ironique, n’est-ce pas?