L'endroit semble paisible, mais en hiver, la Meuse prend facilement ses aises et inonde amplement la vallée. La petite route est alors submergée et impraticable. Pour aller travailler, les habitants doivent alors faire un grand détour. L'un d'eux nous racontait comment, il n'y a pas si longtemps, son aïeul passait sur la route inondée, vêtu d'une combinaison de pêcheur, pour aller travailler à la carrière sur l'autre rive. Traversée qui n'était pas sans risques, le courant pouvant être violent. Mais il connaissait le terrain par cœur !
La carrière en face ronge la colline. Elle est située sur le territoire de Saint-Germain, le premier village en amont. Solvay y exploite les calcaires purs de l'Oxfordien (Argovo-rauracien) pour l'industrie chimique. Les produits tamisés sur place sont transportés par voie de chemin de fer jusqu'à l'usine de Dombasle. Cette exploitation a succédé à la carrière du plateau de Maxéville dont les plus de vingt ans se souviennent avec nostalgie des bennes du transporteur aérien.
La monstrueuse trémie où s'effectue le chargement des wagons
Le site de l'académie Nancy-Metz, bien fait comme toujours, nous présente une description complète du site et de l'exploitation.
