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TNT : C’est la faillite dans un climat morose

Publié le 30 juillet 2014 par Misteremma @misteremma

Il n’est plus rare de voir des articles fleurir sur la bonne santé des audiences de la TNT. Les petites chaînes grappillent chaque jour de plus en plus de parts de marché sur les chaînes historiques. Régulièrement, Touche pas à mon poste avec Cyril Hanouna sur D8 fait part égale ou bat ses concurrents de France 2 et de Canal+. Il n’est pas rare de voir Les Anges de la Téléréalité sur NRJ12 dépasser le million de téléspectateurs.

Mais derrière ces succès, l’horizon n’est pas si rose qu’il n’y paraît. Avec le refus du CSA de passer les chaînes LCI, Paris Première et Planète+ de la TNT payante à la TNT gratuite, l’institution française a mis le doigt sur la fragilité du secteur. La mauvaise conjoncture du marché publicitaire, la situation financière fragile des chaînes déjà disponibles sur TNT gratuite et les nouveaux modes de consommation de la télévision sont les raisons qui ont poussé le CSA à dire non. I-TELE (groupe Canal+) et BFMTV (groupe NextRadioTV) respirent mais les 247 salariés de LCI (groupe TF1) font leurs cartons. La chaîne devrait fermer d’ici le premier janvier 2015. Paris Première (groupe M6) devrait suivre le même chemin !

Après les années folles de la création à tout-va, 25 chaînes gratuites sur la TNT, ce n’est pas/plus viable. Le marché régule le trop. La disparition de LCI ne serait pas une première. En avril dernier, on vous parlait déjà de ces chaînes qui ferment leurs portes comme TF6. Relire l’article.

Cette décision a marqué les réseaux sociaux hier avec des messages virulents de Jean-Pierre Pernaut ou encore de salariés de LCI se demandant comment ils allaient vivre demain :  Benoît Gallerey écrit sur Twitter

J’espère que le CSA a un job pour ma femme et un pour moi parce qu’on bosse tous les deux chez @LCI et on va avoir notre 2ème enfant.

Le discours chez BFMTV est tout à fait différent :

Une décision contraire aurait profondément déstabilisé le marché des chaînes d’information et menacé la pérennité des acteurs gratuits existants, en particulier celle de BFMTV. NextRadioTV salue la sagesse du CSA qui en tant que régulateur du secteur de l’audiovisuel a pris en compte l’ensemble des enjeux du secteur dont la préservation des équilibres économiques, la nécessaire diversité des opérateurs et la protection du pluralisme de l’information.

A l’arrivée, une seule personne est pointée du doigt et ce ne sont pas les sages du CSA mais l’ancien patron de TF1, Patrick Le Lay, accusé de ne pas avoir accepté que LCI intègre la TNT gratuite lors du lancement de cette dernière au début des années 2000.


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