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Dawn of the Planet of the Apes

Publié le 30 juillet 2014 par Bigreblog

Mes enfants. Je sais pas comment mes doigts marchent encore, ou comment mon cerveau n’a pas implosé sous la pile de messages de beauté que ma envoyé dans la face ce film.

Je l’attendais presque comme le Messie dans un été presque vide de bons blockbusters de science-fiction. Et j’ai eu raison de prier.

Oui, chers Bigronautes qui passeraient par ici durant une journée/soirée à ne rien faire, je suis allée voir Dawn of the Planet of the Apes, dubbé L’Affrontement en français… Et j’en suis restée sur le cul.

Pas de spoilers, je le jure sur la tête de César.

Dawn of the… se passe dix ans après Rise, c’est-à-dire bien après que le virus créé par Gensys n’ait commencé son létal ouvrage. Dans les images d’ouverture du film, on découvre ainsi comment les humains ont tenté d’enrayer la contamination, avant de tout simplement s’entretuer. Et pourtant, quelques humains survivent, immunisés de façon miraculeuse par leurs gènes. Et alors que la petite communauté de San Francisco tente de rétablir l’électricité en rétablissant le barrage hydraulique de la forêt, ils tombent sur la colonie de primates intelligents de César…

Je le raconte sans doute à l’envers, mais tant pis.

Car en fait, tout le début du film, et a priori tout le film, en fait, period, nous le voyons à travers ces mêmes singes, ce même César, et pas à travers les yeux des humains. Tout comme dans Rise, on désacralise la condition humaine pour plonger le spectateur dans la tête d’un singe, et dans son camp.

Il est difficile de ne pas être dans le camp de César de toute manière… ;)

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"Singes pas vouloir la guerre."

Ici, la guerre est presque inévitable. Parmi les singes, le très haineux Coba tente toujours de faire "voir raison" à son chef pour qu’il extermine ceux qu’il considère comme responsable de la misère des singes de laboratoire. Parmi les humains, une poignée d’imbéciles souhaitent tuer ceux qu’ils pensent être à l’origine de la décimation de l’Homo Sapiens sur Terre.

Donc, dans les deux camps, des imbéciles.

Mais dans les deux camps, des ‘hommes’ (comptez ça sur le ton de ‘mâle’) intelligents et sages.

Chez les singes, nous pouvons toujours compter sur César, qui aujourd’hui peut être considéré comme étant dans sa jeune quarantaine, mari et père heureux, chef de colonie et sage parmi les sages. Le fait qu’il connaisse si bien les humains est pris pour les uns comme un avantage et pour les autres comme une menace. Mais encore et toujours, ce que veut César, c’est la paix.

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Je ne peux franchement pas exprimer mon amour fidèle et inconditionnel pour <3 Andy Serkis <3 autrement qu’en mots minables et en cœurs. Le travail que ce mec a effectué pour rendre César vivant (parce qu’il l’est, je suis désolée, mais on le voit, on pourrait presque le toucher tellement il existe!) est juste…incroyable. Je ne ferais que me répéter, mais il mérite d’être honoré d’un prix, n’importe lequel du moment que c’est prestigieux, parce que là, franchement, il m’a claqué à la face quelque chose de puissant.

Andy, grand, je t’aimais déjà vraiment très fort, mais après ça…j’ai plus de mots.

(Vous remarquerez que, comme c’est difficile de me faire fermer ma gueule, ceci est assez significatif.)

Autour du patriarche, on retrouve Coba, le fameux singe de laboratoire balafré, qui compte bien prendre sa revanche sur les humains en les tuant tous, quel que soit le prix d’ailleurs. Il est interprété par Toby Kebbell, qui avait déjà fait ses armes dans Prince of Persia ou encore L’Apprenti sorcier.

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Maurice, le sage orang-outan qui sert ici de professeur aux jeunes singes (il était l’un des seuls à savoir lire, rappelez-vous) est toujours aussi attachant, et finalement le dernier rempart de César contre sa propre race, puisque lui aussi connait les bons côtés des humains à travers César et ses parents adoptifs.

Et enfin, Yeux Bleus, le fils adolescent de César, qui comme tous les ados passe par sa phase de déni d’autorité paternelle mais qui, au fond, est un très bon garçon. Il est d’ailleurs l’un des personnages les plus attachants du film, et le fait qu’il soit beau à en crever n’y est pas indifférent.

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Chez les humains, on retrouve l’autre héros, ou du moins le héros de "l’autre camp", Malcolm, incarné par Jason Clarke, qui sera bientôt le nouveau John Connor dans Terminator Genesis. Malcolm comprend César et ses intentions car ils sont dans la même situation l’un et l’autre. Ce qui forme à l’écran une amitié aussi belle que crédible.

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Et enfin, Dreyfus, le leader des humains, ancien militaire, prêt à tout pour sauver l’Humanité et sa colonie en particulier, quel que soit le prix à payer, aussi nombreux soient les morts. Il est interprété par Gary Oldman, mon Sirius d’amour, qui apporte au personnage une dose de doute et d’humanité fortement bienvenue.

Autour de cette ‘joyeuse’ bande évoluent les seconds rôles qui n’ont pas grande importance, parce qu’il se font de toute façon voler la vedette par des gens en combi grise moulante.

Parce qu’il est temps de parler de cette fameuse performance capture. Comme l’a si bien remarqué ma Maman, le seul personnage entièrement en images de synthèse est le dernier né de César, un tout petit bébé singe. Tous les autres sont performés. Et Seigneur! La technologie étant ce qu’elle est aujourd’hui, ces singes ont visage…presque humain, tant on parvient à faire passer une myriade d’émotions à travers leur regard et leurs gestes… Nan mais sérieusement, j’en suis toute retournée encore…

L’autre pan du film, je dirais, c’est la foule de messages que l’on peut en tirer. Pour ne citer que celle-là, je vous plaquerais à la face la phrase la plus iconique du film, prononcée, je vous le mets dans le mille, par César d’amour:

"J’ai toujours cru que les singes étaient meilleurs que les humains. Mais maintenant, j’ai compris qu’ils étaient pareils."

Vous entendez ça, la bande de barbares qui s’entretuent encore à Israël et à Gaza?

Voilà, je pense que je dois avoir fait un tour assez peu exhaustif mais il me semble satisfaisant pour vous mettre l’eau à la bouche. Je ne peux que franchement vous conseiller de le voir sur grand écran, dans le noir de la salle, là où toutes ces émotions et ces messages et ces images vous sauteront à la figure et où, comme moi, vous sortirez du visionnage en disant: WOW.

Que dire de plus? Bougez vos mouilles! ;)

Note: 9,25/10 (scénario: 9/10 (on se rapproche de la liaison entre cette franchise-ci et le film de Charlton Heston)jeu: 10/10 (j’en suis encore toute émoustillée)BO: 8/10 (des thèmes repris de la trilogie originale pour bien faire le lien…et foutre les boules)franchise: 10/10 (jusqu’ici, pour moi, le meilleur))



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