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Critiques Séries : X-Files. Saison 3. Episodes 21 et 22.

Publié le 31 juillet 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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X-Files // Saison 3. Episodes 21 et 22. Avatar / Quagmire.


« Avatar » est un épisode très important de X-Files dans le sens où il exploite à la fois la mythologie de la série mais également le personnage de Walter Skinner. « Avatar » est un épisode de Howard Gordon mais que ce dernier a développé avec David Duchovny. Mais cet épisode est aussi celui de Amanda Tapping (Stargate SG1, Sanctuary) sous les traits de Carina Sayles. Howard Gordon tente de nous raconter l’histoire d’un homme qui est complètement perdu dans son propre monde, qui ne cesse de voir une femme âgée et qui est hanté depuis la guerre du Vietnam. Cela nous permet donc d’explorer le personnage et de comprendre qui il est réellement. Car après tout, on a beau voir Skinner comme quelqu’un de loyal à la fois à la vérité, à son boulot mais également lui-même. C’est un très solide épisode de X-Files qui nous change un peu de ce que l’on a l’habitude de voir, surtout que la lecture qui est faite des personnages fonctionne très bien. La déchéance de Skinner me plaît alors que l’on voit le personnage plonger petit à petit, se poser des questions. Je suppose que la série voulait aussi tester le personnage et voir s’il était capable d’être au centre d’un épisode. Ce que je remarque également avec cette série c’est le fait qu’elle ne fonctionne pas comme beaucoup de séries de nos jours.
Et Fringe s’en est d’ailleurs énormément inspiré. Notamment dans son utilisation des personnages récurrents de la série. On a notre duo et puis il y a plusieurs personnages qui l’on voit graviter autour, tout simplement. Fringe a su capturer ce qui faisait à la fois l’originalité de la série mais aussi son succès. L’intrigue de la semaine de cet épisode aurait pu être un peu plus amusante, plus rythmée mais ce n’était pas le plus important. Le plus important étant de se concentrer sur Skinner et de nous en démontrer qu’au fond Mulder et Scully ne sont pas les seuls personnages importants de la série dans la catégorie de la casse aux secrets. Toute l’histoire du Vietnam n’était pas aussi importante que l’on pourrait le croire, disons qu’ils font en sorte de rendre le tout assez mystérieux mais ce n’est pas si mystérieux que ça non plus. L’épisode revient aussi sur la vie amoureuse de Skinner et son mariage. Un mariage qui bat de l’aile et qui ne parvient pas à surmonter la mauvaise passe. C’est là que l’on voit à quel point X-Files peut être une série merveilleuse car en plus d’être une série fantastique c’est aussi une série sur des personnages et leur vie privée. On peut le voir quand X-Files se concentre sur les familles de Mulder et Scully ou encore les rencontres de Mulder au fil des épisodes.

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Si pour certains ce n’est pas important, pour moi ça l’est. C’est ce qui permet de s’attacher plus facilement aux personnages. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé que Fringe conserve cette note de X-Files et du développement de l’aspect très personnel de chacun de ses personnages. Même les plus secondaires (comment ne pas penser à l’histoire de famille de Broyles par exemple). Toute cette partie sur le mariage de Skinner était donc merveilleuse, permettant à la fois de sortir du côté fantastique de X-Files tout en nous plongeant dans quelque chose d’assez émotionnellement fort. Mulder et Scully là dedans sont deux atouts. A la fois car ils sont là à plus ou moins questionner Skinner sur la loyauté qu’il a envers les X-Files et nos deux enquêteurs à qui il accorde plus ou moins une confiance aveugle. Sans compter que j’aime beaucoup l’apparition de l’homme à la cigarette. Il y a quelque chose qui permet aussi de questionner Skinner sur pourquoi il semble lui aussi aimer les X-Files quand le gouvernement semble détester cette partie du FBI. Vient par la suite « Quagmire ». Si j’avais pu faire des rapprochements avec Fringe pour l’épisode précédent, je vais poursuivre avec cet épisode.
Bien entendu, Fringe n’a pas réécrit le mythe du Loch Ness afin d’en faire un épisode mais disons qu’ils ont eux aussi créé une créature capable de tuer (si vous vous souvenez de cette créature mi-serpent, mi-chauve souris, mi-lion, mi-tout un tas d’animaux dont Walter avait eu l’idée un jour et qui a finalement été créé par des scientifiques complètement cinglés). L’avantage de « Quagmire » c’est que l’on ne voit pas la créature avant les dernières minutes de l’épisode. On nous suggère donc constamment cette présence. Qu’est-ce que c’est ? On ne le sait pas mais l’on a terriblement envie de le découvrir. C’est un épisode très contextuel qui entre parfaitement dans la mécanique de la série. L’image finale est d’ailleurs très proche de l’idée que je me faisais encore une fois d’un tel épisode, mystérieux et dangereux jusqu’au bout. Kim Newton déjà l’origine de « Revelations » signe ici son second et dernier épisode de X-Files. Il part en tout cas la tête haute mais pour en revenir sur cet épisode, on sent encore une fois tout le talent de Kim Manners afin de mettre en scène ce genre d’histoires. On retrouve ce même talent avec ce qu’il a pu faire dans Supernatural bien entendu (je parle notamment de la scène d’ouverture qui a tout d’une scène de Dean et Sam, dans leur Impala noire, qui viennent d’arriver dans une ville où un phénomène étrange est arrivé).
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C’est sans compter que l’on retrouve Tyler Labine (sous les traits de Stoner) mais avec une teinture différente et puis Nicole Parker (sous les traits de la fameuse Chick). On avait déjà vu ces personnages dans le brillant « War of the Coprophages ». Je vous avais promis qu’on allait les revoir et c’est maintenant le cas. En tout cas, Tyler Labine n’a pas perdu de son humour, léchant à l’écran une grenouille dans l’espoir qu’elle le drogue, tout simplement. Dans cet épisode on dit aussi au revoir au chien de Scully, Queequeg. C’était assez touchant comme moment et X-Files s’y attarde suffisamment longtemps pour que l’on ressente ce que cela fait à Scully de perdre son chien. Après tout, on s’attache à nos animaux domestiques et Scully n’est ni la première, ni la dernière en la matière. L’un des grands moments de « Quagmire » ce n’est pas forcément celui du monstre mais cette scène sur le rocher au milieu de l’épisode qui permet à Scully et Mulder de nous offrir une introspection assez brillante sur leurs personnages et leur histoire. C’est en ça que cet épisode est très réussi, il se concentre énormément sur les deux héros de la série et leur relation qui se trouve être de plus en plus complice.
Cet épisode fait donc énormément de belles références au travail de Darin Morgan pour le compte de X-Files. C’est quelque chose de merveilleux, surtout que le tout fonctionne terriblement bien. On a des personnages au sommet de leur art, un côté léger (l’humour est encore une fois très présent). Si Kim Newton n’est pas Darin Morgan, il parvient à lui rendre un bel hommage.
Note : 8.5/10 et 9/10. En bref, du très bon X-Files, encore une fois.


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