Magazine Culture

Critiques Séries : X-Files. Saison 4. Episodes 3 et 4.

Publié le 03 août 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

vlcsnap-2014-08-03-01h20m12s194.jpg

X-Files // Saison 4. Episodes 3 et 4. Teliko / Unruhe.


Ces deux épisodes ne m’ont pas marqué puisque je ne m’en souvenais pas très bien. Pourtant, « Teliko », bien qu’assez médiocre, aurait dû me rappeler quelque chose, ne serait-ce que pour le fait qu’il me rappelle énormément The Grudge (un film d’horreur médiocre avec Sarah Michelle Gellar, remake d’un film japonais, mais qui avait eu son petit effet sur moi). Quoi qu’il en soit, cet épisode nous offre tous les poncifs du cas X-Files. C’est à se demander si finalement Howard Gordon n’a pas un peu trop travaillé sur la série à ce moment là. Il a beau proposer quelque chose, ce n’est pas forcément ce que la série a fait de plus original. Je ne parle pas du cas mais plutôt de la manière dont celui-ci est présenté. C’est donc peut-être même l’un des épisodes les plus décevants de la saison 4 (même si j’en ai déjà un en tête pour être le pire de la saison et l’on n’y est pas encore). L’attente après « Home » est forcément forte et pour le coup, X-Files ne nous propose pas quelque chose de suffisamment excitant à mon goût. C’est pourtant un épisode qui a ses bons côtés, notamment cette scène complètement claustrophobique que j’adore avec Scully dans les conduits. Cette scène est la meilleure de l’épisode.
On a l’impression par moment que Howard Gordon voulait trouver un moyen de faire revivre un méchant comme Tooms sauf que ce n’est pas vraiment aussi efficace. Le fait est que Tooms est irremplaçable et reste aujourd’hui l’un des plus grands méchants de toute l’histoire de X-Files. Quand on demande aux fidèles de la série de citer un méchant qui les a marqué, c’est toujours (et très souvent Tooms). X-Files tente donc de s’amuser avec son homme maquillé à la suie. C’est amusant au fond si l’on ne prend pas tout ça au sérieux. Sauf que ce n’est pas Darin Morgan qui est derrière le script et forcément, cela se voit. Côté culture afro-américaine et ce que cela pourrait apporter de réellement bon, je dois avouer que je suis extrêmement déçu. Il y avait de quoi faire mais la culture afro-américaine ne donne pas grand chose pour le moment dans X-Files. Alors que X-Files est une série qui pourrait mettre en scène tellement de cultures différentes. Sans compter que cela ne délivre pas une image suffisamment intéressante. On a plutôt l’impression que tout cela est fait avec les clichés du genre et ce n’était pas ce que j’avais envie de voir.

vlcsnap-2014-08-03-01h02m21s45.jpg
C’est sans compter que cet épisode amène aussi sur le tapis la problématique de la race. Cela aurait pu être un peu plus fluide, beaucoup moins incarné par la race de ses héros et donc nous donner l’impression que Howard Gordon a fait ça avec les clichés de la culture africaine. C’est là que je me demande même si finalement Howard Gordon n’est pas un peu fainéant et ne fonctionne pas trop sur les clichés (quand on voit ce qu’il fait de Tyrant avec le Moyen Orient…). Je préfère donc largement « Unruhe ». Ce dernier, écrit par l’excellent Vince Gilligan et mis en scène par le fidèle Rob Bowman est une très belle affiche. C’est un épisode qui fait rapidement sensation, alors que cette histoire de photo, d’ombre étrange et de révélations terrifiantes nous plonge dans un univers de peur comme X-Files sait très bien en mettre en scène. C’était aussi l’occasion de voir Pruitt Taylor Vince (The Mentalist) en 1996. Qu’est-ce qu’il a changé depuis. C’est assez surprenant parfois de voir des acteurs dans un vieille épisode de X-Files et de savoir ce qu’ils sont devenus aujourd’hui et comment ils ont vieilli (Ryan Reynolds et son caméo de quelques minutes est déjà un symbole important).
Pour en revenir à « Unruhe », cet épisode fonctionne en grande partie grâce à l’ambiance mise en place. Les meilleurs épisodes de X-Files sont souvent ceux qui nous donnent l’impression d’être des sortes de légendes urbaines, des idées prises dans la culture américaine et qui ont été mises ensemble afin de faire un quelque chose d’intéressant et d’intelligent. Je crois que Vince Gilligan est l’un des meilleurs dans ce domaine là et il nous le prouve une fois de plus avec « Unruhe ». La manière dont il joue avec la mort (une thématique très importante dans la saison 4, on a déjà pu le voir à plusieurs reprises dans les trois premiers épisodes) me plait car on se retrouve proche de ce que très justement X-Files est et DOIT être. L’épisode prend quelque chose d’assez simple mais Vince Gilligan en fait quelque chose de terrifiant. En tout cas, je ne m’y attendais pas du tout et j’ai eu tout ce dont je pouvais rêver. Un épisode au poil, sachant jouer des cultures et avec ses personnages. C’est un vrai mélange entre l’idée d’un tueur en série mais aussi avec un peu de surnaturel autour (car bon, X-Files ne serait rien sans une intrigue avec un côté légèrement fantastique).
vlcsnap-2014-08-03-01h22m20s200.jpg
Ce qu’il faut savoir par rapport à « Unruhe », c’est que cet épisode est le vrai second épisode de la saison 4. En tout cas, dans l’ordre de production. Il avait été changé de place et mis en tant que 4ème épisode car c’était le premier à passer le dimanche soir. Pourquoi ? Car c’était un épisode parfait pour démontrer à la fois les qualités de X-Files mais aussi ce qu’elle peut réellement faire pour séduire un public large. Car le but de X-Files dans sa quatrième saison c’est de démontrer qu’elle peut toucher un public encore plus large, surtout en passant dans une case beaucoup plus exposée. « Home » à côté a beau être brillant, ce n’était peut-être pas assez explicite. Car « Unruhe » ne cherche pas à être un épisode finement écrit. Bien au contraire, il tente juste d’être lui-même et de faire quelque chose d’assez bon de ce point de vue là. Du coup, dans cet épisode on joue avec les personnages une fois de plus, notamment d’un point de vue des faces à faces qui sont tous plus efficaces les uns que les autres. Le talent de Vince Gilligan a de toute façon toujours été de prendre des choses assez simples et les rendre terrifiantes. Il l’a fait également avec Breaking Bad dans un registre différent, en rendant certains moments insoutenables de tension.
Note : 4/10 et 8/10. En bref, quand X-Files joue avec des cultures et ne sait pas le faire ou quand X-Files joue à créer des légendes urbaines et que cela fonctionne.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog