A propos des maladies respiratoires du canari

Par Selectionsavicoles

A PROPOS DES MALADIES RESPIRATOIRES

DU CANARI

Les conduites à tenir

Les maladies respiratoires du canari sont toujours au premier rang des préoccupations des amateurs et des éleveurs.

Les mesures à prendre sont cependant très différentes suivant qu'il s'agit du possesseur de quelques oiseaux ou d'un éleveur qui fait de la reproduction.

Le premier peut envisager un traitement afin de soulager ses oiseaux, de faire disparaître 

 les symptômes, de restaurer le chant . Le traitement est difficile et long ; il conduit dans 80 % des cas à une amélioration ou même à une guérison, et dans 20 % à un résultat insuffisant" Pour l'éleveur qui a des reproducteurs, son intervention dépend du nombre de sujets atteints. Si ce nombre est faible, (moins de 5 %), il faut écarter ces sujets de la reproduction, car ils sont de souche sensible et vont donc donner une descendance en majorité également sensible. Devant un petit nombre d'oiseaux atteints, cette élimination ne pose pas de pro­blèmes trop déchirants.

Si la proportion est élevée tout dépend du courage de l'éleveur et de sa détermination à poursuivre une sélection efficace. L'élimination reste la solution souhaitable, mais, si elle doit conduire à réduire à presque rien l'effectif des reproducteurs ; on comprend les hésita­tions de l'éleveur.

Il y a un autre cas où l'élimination peut être mise en question, c'est celui du sujet atteint qui a une valeur exceptionnelle. Dans ces deux cas, il faut trouver un moyen terme, mais en sachant bien que ce ne sera qu'un pis aller. Le.grand principe restera de ne jamais former de couples de deux sujets atteints, mais toujours d'un sujet atteint, avec un sujet indemne (donc présumé résistant) et de continuer ainsi génération après génération.

Faut‑il traiter ?

A ‑ Les oiseaux atteints - en principe non, sauf pour les soulager et les mettre en meilleure forme si l'on doit quand même les faire reproduire, mais bien savoir que même guéris, ces sujets restent des sujets sensibles, donc des reproducteurs indésirables, même s'ils ne pré­sentent plus de signes de maladie.

B ‑ Les oiseaux indemnes : beaucoup d'éleveurs sont tentés de le faire à titre préventif, pour éviter l'extension des maladies respiratoires. Cela est à proscrire formellement car on risque de masquer des sujets sensibles qu'il aurait fallu éliminer.

Faut‑il assainir le milieu ?

A supposer que l'on puisse trouver des oiseaux indemnes et qu'on les élève dans un milieu strictement isolé, on pourrait créer des lignées indemnes de la maladie, mais dans lesquelles on trouverait des souches sensibles qui, au premier contact avec des oiseaux atteints, mani­festeraient la maladie.

On peut dire qu'un tel isolement n'est pas souhaitable (à supposer qu'il soit réalisable...) et que la sélection de souches résistantes ne peut passer que par le contact avec la maladie, seul capable de révéler les sujets sensibles à éliminer, et les sujets résistants à conserver com­me reproducteurs.

Faut‑il acheter des sujets indemnes ?

La réponse est OUI si ces sujets viennent d'un élevage où il y a au moins une faible propor­tion de sujets atteints. Si tout l'élevage est indemne : danger ! Risque d'acheter des oiseaux non porteurs de la maladie, mais sensibles.

L'élevage idéal est celui qui a 2 à 5 % de sujets atteints, ce qui permet d'assurer que ceux qui n'ont pas de symptômes sont des oiseaux qui résistent, bien que vivant en milieu contaminé.

L'achat de reproducteurs peut être envisagé chaque fois que l'élimination des oiseaux sensibles a conduit à une réduction de l'effectif telle que la production de l'élevage est com­promise. Dans un élevage très atteint, le problème se pose aussi quand on veut accoupler des oiseaux sensibles avec des oiseaux résistants, si le nombre de ces derniers est inférieur à celui des premiers. Lors de cet achat, il faut d'abord s'attacher à trouver des oiseaux indemnes et non un élevage indemne.

MALADIES RESPIRATOIRES ET ACARIASE

Il est étonnant de constater le nombre d'éleveurs qui confondent toujours les deux maladies, et qui s'entêtent à traiter les canaris atteints de troubles respi­ratoires contre l'acariase, alors que cette affection parasitaire est très rare chez ces oiseaux.

D'après nos statistiques, on peut dire que sur 100 canaris présentant des troubles respiratoi­res, il n'y en a qu'un ou deux atteints d'acariase, les autres étant victimes des maladies res­piratoires infectieuses.

Le diagnostic clinique

Du vivant de l'oiseau, les symptômes sont exactement les mêmes et les mouvements de déglutition ou de régurgitation «comme si l'oiseau voulait rejeter quelque chose» ne signi­fient rien : dans les deux cas, il s'agit de mucosités résultant de l'irritation de la trachée et pas spécialement de petits parasites. Malheureusement, l'idée de l'acarien est beaucoup plus évocatrice pour l'éleveur mal informé et c'est celle à laquelle il se range malgré son caractère exceptionnel chez le canari.

Seul l'examen de la trachée sur un oiseau mort, permet de faire la différence ; en cas d'acariase on voit des petits points noirs (1/2 mm) dans la trachée. En cas de maladies respiratoires, il n'y a rien ou de simples mucosités et un peu de congestion.

Les oiseaux autres que le canari :

Les autres espèces ne sont pas souvent atteintes par les maladies respiratoires infec­tieuses et l'acariase est presque toujours en cause. Chez ces espèces, c'est donc son traitement qu'il faut faire en premier ; les diamants de gould semblent spécialement sensibles à l'aca­riase.

Les traitements

Avant tout, il convient de réserver les antibiotiques aux seuls traitements d’urgence qui ne concernent que les maladies respiratoires infectieuses.

Dan les autres cas, l’aromathérapie qui fait appel aux huiles essentielles aromatiques, est la solution qui s’impose ; elle est même la seule solution vraiment efficace contre les acariens.

L’aromathérapie peut également accompagner les traitements antibiotiques ou prendre le relais de ces derniers. Enfin, on peut également y recourir pour des traitements préventifs périodiques car elle stimule efficacement les défenses immunitaires des oiseaux.

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