La première saison de Masters of Sex est un vrai coup de coeur. C’est l’une des plus belles nouveautés de la saison précédente et je dois avouer que j’aurais été frustré de ne pas avoir droit à une seconde saison (qui prend pour le moment un très solide chemin). Ce que j’aime c’est qu’au fil des épisodes cette série ne va pas parler que de sexe mais avant tout de relations entre ses différents protagonistes. On retrouve donc énormément de ce que Mad Men a déjà pu faire par le passé mais ce n’est pas pareil non plus dans le sens où la série ne va pas chercher à donner à Bill l’arrogance et la vie miséreuse de Don. Au contraire, le but est de donner à Bill l’envie d’aimer et l’amour qu’il veut c’est celui de Virginia. La relation entre les deux personnages est troublante dès le départ mais elle parvient aussi à donner envie au téléspectateur de revenir. Après tout, pour revenir ce n’est pas tout ce qui attrait à cette expérience que mènent Virginia et Bill, bien au contraire. Le but est de se concentrer sur la relation de nos deux héros et comment ils vont petit à petit tomber dans les bras l’un de l’autre. L’une des scènes les plus symboliques est certainement le premier passage à l’acte entre les deux, dans un but purement scientifique. Il y a quelque chose qui ici commence à se créer. Cette osmose que l’on ressent et qui donne à la série un petit truc en plus.
Dans Masters of Sex il y a aussi des intrigues annexes. Si certains n’étaient pas toujours au rendez-vous, j’ai surtout adoré ce que la série tente de faire entre Barton et Margaret. C’est un couple qui va avoir du mal à vivre, surtout quand l’on va découvrir l’homosexualité de Barton. Ce dernier va avoir du mal à surmonter toute cette aventure et le fait que on homosexualité bloque plus ou moins sa relation avec sa femme. Margaret de son côté ne comprend plus ce qui se passe. La manière dont ce couple se déconstruit était merveilleux mais aussi terrible dans le sens où le téléspectateur ne peut qu’être touché par ce qui se passe à l’écran. Je ne m’attendais pas du tout à ce que cela soit fait de cette façon et encore moins à ce que Barton veuille à ce point changé. Certes, nous sommes à une époque où l’homosexualité était encore une maladie dans le corps médical. D’un point de vue des études de la sexualité, Virginia et Bill vont également étudier l’homosexualité et comment cela fonctionne. Si cela ne va pas aller au delà d’un épisode, j’ai tout de même trouvé intelligent le fait que la série ne cherche pas à trop en faire non plus. Le but n’est pas de faire une série qui ne parle que de sexe d’un point de vue de l’étude. Le plus important chez les relations entre les personnages.
Meilleur épisode : 1.11 « Phallic Victories »
Pire épisode : 1.06 « Brave New World »
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