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Critique Ciné : Echo, quand E.T. n'était pas là

Publié le 05 août 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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Echo // De Dave Green. Avec Teo Halm, Brian Bradley et Reese Hartwig.


En voulant surfer sur la vague du found footage, Echo s’inspire de Super 8 (de J.J Abrams), Wall E et de ces gentils films d’aventures mettant en scène des enfants. Sauf que pour le coup, celui-ci ne fonctionne pas très bien. En effet, Echo se transforme très rapidement en film d’aventures du pauvre où les jeunes enfants de la série ne savent pas vraiment comment s’y prendre pour que le tout puisse réellement devenir intéressant. L’histoire de base aurait pu donner un joli petit film mais c’est bien le contraire qui se passe. On a donc un départ de film écolo avec une histoire de construction d’autoroute qui est en train de raser un quartier entier. Puis ensuite c’est la rencontre avec un extra-terrestres qui se construit autour de signaux de téléphones étranges. Le problème c’est que le film ne parvient pas vraiment à nous intriguer. Tout ce qui se passe est un peu trop enfantin pour réellement parvenir à nous offrir un spectacle visuellement intéressant. Non, on est très loin de la réussite. Je m’attendais à ce que cela soit un charmant petit film et je me suis retrouvé avec un truc légèrement pompeux et plein de dialogues légèrement peu inspirés. Pourtant, Echo avait tout pour avoir le charme d’un E.T. moderne et l’on se rend bien vite compte que le problème est bien différent, notamment car toute cette histoire est beaucoup trop superficielle.
Tuck, Munch et Alex sont les meilleurs amis du monde. Mais la construction d’une autoroute passant à travers leur quartier force leur famille à déménager et menace leur amitié. Quelques jours avant leur départ, le groupe découvre une série d’étranges messages cryptés sur leur smartphone. Convaincus que cela cache quelque chose, ils décident de se lancer ensemble dans une dernière aventure et vont faire une découverte au-delà de l’imaginaire : échoué sur Terre, un mystérieux petit extraterrestre se cache et est activement recherché par le Gouvernement.
Le scénario de Echo est donc dépourvu de tout l’aspect touchant et mignon qu’il y avait chez E.T. Cela ne veut pas dire que Echo ne tente pas de reproduire mais c’est de la pâle copie ratée, enchaînant tout un tas de scènes sans grand intérêt avant que la grande aventure ne s’achève de façon un peu trop simpliste et classique. Dave Green utilise le principe du found footage pour donner à son film l’impression que l’on participe nous aussi à cette aventure mais pour le coup, cela ne fonctionne pas non plus. Je ne me suis jamais autant denté déconnecté d’un film de ce genre là. L’aspect extra-terrestres manque lui aussi d’explications et d’intérêt. On ne sait pas vraiment quoi en attendre et encore moins ce qu’il fallait faire pour que cette histoire prenne une forme un peu moins navrante.Surtout que ce n’est pas comme si c’était impossible de faire un bon film avec un tel sujet. Le côté extra-terrestres mêlé à une aventure pour enfants, E.T. l’avait réussi et Super 8 également (même si pour ce dernier, je sais que beaucoup ne seront pas d’accord avec moi). Mais Dave Green met ici en scène un hommage honteux à un film qui aurait certainement préféré être sorti en version restaurée pour la jeune génération.
Car c’est justement là que le tout aurait pu trouver son intérêt à mon humble avis. La pauvreté des dialogues, du récit et la manière dont tout s’imbrique à la façon d’un téléfilm Nickelodeon, franchement ce n’est pas très engageant. C’est sans compter sur la prestation d’une esthétique digne d’un téléfilm lui aussi. Le petit extra-terrestres ressemble à un mauvais robot qui aurait été dessiné par un enfant. Echo, c’est le nom de cette petite chose, n’est pas vraiment le genre de personnage avec qui on a envie de partager des émotions. Bien au contraire, on a l’impression que tout cela manque cruellement de recherche. C’est bien de tenter de choses mais encore aurait-il fallu que cela soit tenter avec un peu plus d’ambition et de charme. Côté casting, les jeunes ne sont pas non plus brillants. Dans le genre films pour enfants on a déjà vu bien mieux tout de même (sans parler de E.T et Super 8) comme avec Les Goonies qui reste encore aujourd’hui une aventure merveilleuse qui n’a pas d’égal. Pourquoi continuer de faire du neuf avec du vieux quand Dave Green aurait pu trouver un moyen de faire sa petite histoire sans besoin de copier tout mais en moins bien.
Note : 1/10. En bref, une aventure niaise pour hommage faussement intéressant à E.T.


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