Bruxelles, janvier 2014
pendant longtemps, je ne voulais jamais être seule dans une ville. trouvant que le monde se retournait car j'étais seule. les copains à l'époque qui subissait cette expérience étaient d'accord avec moi. quelqu'un seul dans la rue est anormal. alors que finalement avec les années je me suis rendue compte que non. je ne voulais même pas faire les courses toute seule c'est pour vous dire, en même temps la liste dans une main, le panier dans l'autre et le monde merci mais non. ado mon grand-père trop fatigué m'avait envoyé dans paris toute seule, ce fut un cauchemar, j'ai fait tout à vitesse grand v et à pied. c'était traumatisant. surtout quand tu n'es pas habitué à avoir des gens qui te sautent dessus pour te vendre leur objets. cette année, j'ai appris à visiter seule. j'ai découvert bruxelles en marchant (et parfois en transport). j'aurai tellement voulu la faire en vélo, un jour oui. j'ai pris pour la première fois des repas seule dans des snacks. cela m'a toujours fait de la peine de voir les gens seuls manger. mais bon on s'en fout maintenant. bon souvent mes repas se traduisaient en "je mange des noix" avec du lait de soja mais manger seule et prendre des notes de recherche en même temps était une bonne chose. faire bruxelles toute seule m'a vraiment réconcilié avec cette ville que j'ai longtemps boudé. j'ai pu la faire à mon rythme, découvrir des coins, ne plus avoir peur de certains quartiers, me faire mon idée,... je n'avais pas vraiment d'itinéraire et pas de plan non plus. de toute façon je ne sais pas les lire. maintenant, j'ai hâte de montrer mes découvertes à l'amoureux ou à qui veut. ce fut une belle expérience même si je rentrais tous les soirs chez mes parents dormir. mais pour une fois, j'ai passé des journées entièrement seule à parler avec des habitants. tu vois la recherche t'apprend de belles choses.Dubrovnik, mai 2014
pour notre voyage en croatie, ma grand-mère ne savait pas trop marcher (elle a été plus que courageuse pour voir toutes ces belles choses et suivre les groupes de visite) du coup nous avons dû un peu nous lâcher pour que je fasse des photos et que je lui montre ce qu'elle a loupé. j'ai fait dubrovnik toute seule. j'ai marché des km en montée car le bus s'est arrêté au port. je savais lequel reprendre mais j'ai décidé de partir à la découverte de la ville. j'avais un plan que je n'ai jamais su lire. et bien ce fut merveilleux. j'ai adoré ce moment où je pouvais m'arrêter à ma guise, faire les photos, marcher à travers la foule, souffrir car j'avais des ampoules aux pieds, faire le tour de la ville. bref j'ai apprécié. j'ai pu me concentrer sur toutes ces merveilles. et beaucoup d'autres touristes étaient seuls. et je me moquais des gens qui me regardaient (s'il y en a eu). j'ai fait cela pour toutes les villes. partir à la découverte des lieux et retrouver ma grand-mère. j'ai juste paniqué dans le parc de lopud quand je ne retrouvais plus mon chemin, que des arbres et un mauvais sens de l'orientation. j'ai même couru dedans. j'en ai beaucoup ri d'ailleurs.depuis ces expériences concluantes, cela m'a appris beaucoup de choses : j'aime visiter seule et je n'ai pas le sens de l'orientation mais je n'ai plus peur de demander mon chemin. de plus je me moque d'être une fille seule dans la rue et que cela gêne certains. je ne dis pas que j'irais seule partout car cela passe plus ou moins bien dans certains endroits. j'évite par exemple d'aller seule la nuit dans une ville que je ne connais pas même si je ne devrais rien craindre. le problème est là, on n'est plus en sécurité. néanmoins je ne sais pas si comme cette dame rencontrée en croatie, je pourrais partir dix jours en laissant l'amoureux là. expérience à tenter ou pas, je ne sais pas encore. pour le moment je n'en éprouve pas le besoin. j'aime l'idée qu'on puisse passer un week-end chacun à nos occupations, à ce que l'on aime.