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Sommeil : Et si sa durée était héréditaire ?

Publié le 07 août 2014 par Santelog @santelog

SOMMEIL: Et si sa durée était héréditaire? – SleepY-aurait-il des familles de gros et de petits dormeurs? Cette étude menée sur des jumeaux identifie en effet l’influence de facteurs génétiques sur la durée de sommeil. De nouvelles variantes associées à moins de 6 heures de sommeil par nuit. Ces conclusions, présentées dans la revue Sleep de l’American Academy of Sleep Medicine, ne valen que pour un tout petit nombre de personnes.

De précédentes études ont déjà suggéré des gènes ou des variantes d’influence, comme dans DEC2 (nommé aussi BHLHE41) associé à une courte durée de sommeil.

Cette étude a été menée sur 100 paires de jumeaux (59 paires de jumeaux monozygotes et 41 paires dizygotes), recrutés à l’Université de Pennsylvanie, et dont la durée de sommeil nocturne a été mesurée à la maison par actigraphie pendant 7-8 nuits. Cette étude identifie une nouvelle mutation génétique liée non seulement à une faible durée du sommeil, de moins de 6 heures par nuit mais aussi à une plus grande résistance aux effets de la privation de sommeil. Il s’agit de «  p.Tyr362His  »,une autre variante du gène BHLHE41 associée à une durée de sommeil de 5 heures en moyenne par nuit soit une heure de moins que le variant précédemment identifié.

De plus, le jumeau porteur de cette mutation bénéficie de 40% de déficit de performance lorsqu’il reste 38 heures sans sommeil et a besoin de moins de récupération après cette période de privation de sommeil. Après 38 heures de veille, 8 heures lui suffisent pour récupérer vs 9,5 heures pour les non porteurs de la mutation.

Les chercheurs montrent ici in vitro que cette variante réduit la capacité des BHLHE41 à supprimer l’activation de CLOCK/BMAL1 et NPAS2/BMAL1, des gènes impliqués dans la régulation de l’horloge biologique.

Le sommeil, un besoin biologique et non une préférence : Cette nouvelle preuve de l’association d’un variant de BHLHE41 à courte durée de sommeil, le confirme comme un gène central du sommeil, de sa privation et de la récupération. Au-delà, elle confirme le besoin de sommeil comme un besoin biologique et non un choix personnel. Ainsi, les recommandations, qui vont de 7 à 8 heures de sommeil par nuit pour l’adulte valent pour la majorité d’entre nous, seul un tout petit nombre d’adultes étant de petits dormeurs naturels sans dysfonctionnement diurne évident.

 

Source: Sleep Aug, 2014 doi.org/10.5665/sleep.3924 A Novel BHLHE41 Variant is Associated with Short Sleep and Resistance to Sleep Deprivation in Humans


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