The Bridge (US) // Saison 2. Episode 5. Eye of the Deep.
Finalement, The Bridge ne se différentie pas tant que ça de la série originale (ou pas). En effet, dans Bron/Broen, le Marco dano-suédois tue… le Tate
dano-suédois. Dans The Bridge la série choisie une voie différente alors que Marco va décider de laisser Tate vivre. C’est une conclusion intelligente dans le sens où cela va
permettre aussi à Marco de réfléchir et de se dire que finalement, si lui souffre, pourquoi Tate ne pourrait pas souffrir lui aussi. Qu’est-ce qu’il y a de pire pour Tate, mourir maintenant ou
bien souffrir ? Je pense que la seconde solution est la meilleure et c’est celle que Marco va choisir. C’était un épisode très centré sur le personnage de Marco et sa personnalité, sur le fait
que c’est un père de famille brisé qui ne sait plus vraiment dans quelle direction aller. Mais j’aime bien aussi le fait que Demian Bichir soit toujours aussi bon dans ce rôle.
Cela veut dire qu’il peut réellement tout jouer, toutes les émotions et c’est pile poil ce que l’on peut attendre d’un tel casting. Mais il fallait que le face à face entre Tate et Marco ait
lieu. Il va tout faire au début afin de faire en sorte que Tate soit à l’infirmerie pour que Marco puisse y accéder plus facilement. Mais comme Fausto va très bien le dire, la douleur de la perte
d’un fils ne s’assoupie jamais (même en tuant le meurtrier).
Le retour de Tate était cependant une bonne idée à ce moment crucial de la saison dans le sens où cela permet aussi de conclure une partie de la série (tout en la poursuivant en filigrane). Cet
épisode est aussi un moyen (avec le retour de Tate) de nous montrer à quel point la saison 2 a énormément changé par rapport à la première. C’était un épisode permettant à Marco de se demander ce
qu’il pourrait réellement faire pour se sentir mieux, ce qu’il pourrait trouver en termes de réconfort en assassinant Tate. Ce n’était pas forcément un épisode sur Marco qui entre dans la prison.
De ce point de vue là ce serait trop simpliste. On ne cherche même pas non plus à nous expliquer le pourquoi du comment, tout se passe et c’est ce qu’il faut apparemment retenir. Pendant ce
temps, la pauvre Sonya est laissée de côté. Ce n’est pas une mauvaise idée bien que j’aimerais aussi le retour de son autisme. On a l’impression que maintenant Sonya n’a plus aucun problème
psychologique (mais cela me rappelle aussi la saison 2 de Bron/Broen où l’héroïne semblait elle aussi oublier cette partie de sa personnalité). C’est dommage mais dans un sens on
laisse Sonya vulnérable, la femme qu’elle a toujours été. Il n’y a pas forcément besoin de nous démontrer qu’elle est autiste, cela se voit dans ses actions et ses manières de réagir.
Note : 8.5/10. En bref, un épisode soigné centré sur un excellent personnage.