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Premier tour des élections législatives

Publié le 12 juin 2007 par Jeune Prof De Droite

Je crois que l'UMP, avec une centaine de députés élus dès le premier tour, peut être satisfaite des résultats de dimanche dernier. Tout laisse penser que l'objectif de 400 sièges à l'assemblée nationale sera atteint et dépassé.

Je regrette néanmoins le fort taux d'abstention (près de 40%), qui marque une forme de désintérêt pour cette élection, que trop d'électeurs, à gauche comme à droite, ont considéré comme jouée d'avance. Il est cependant possible que les électeurs reviennent plus nombreux le 17 dans les circonscriptions où les scores se sont révélés serrés entre le candidat UMP et celui du PS.

Dans ma circonscription, par exemple, (première circonscription d'Indre-et-Loire), Renaud Donnedieu de Vabres est en ballotage assez favorable  (38,13% des voix) face à Jean-Patrick Gille (31,89%) du PS. Cependant, cette circonscription avait donné une majorité de voix à S. Royal au second tour de la présidentielle, et le résultat final dépendra essentiellement de la mobilisation des électeurs et du choix des électeurs du modem.

La candicate du MoDem (Colette Girard) réalise plutôt un bon score : 9,62% des voix. De façon générale, je voudrais relativiser le jugement de ceux qui voient dans cette élection un échec de François Bayrou. Le fait majeur n'est pas, à mon avis, la division de son score par deux par rapport à la présidentielle (de 18 à 7-9%), mais le changement des rapports de force dans l'échiquier politique.

L'extrême gauche est en net recul et fait, en effet, un moins bon score que le modem. Dans ma circonscription, par exemple, Fanny Puel (LCR), obtient 3,20%, Pierre Texier (PCF), 2,33%, Abd-El-Kader Aït Mohamed (gauche alternative) 0,87%. Le total des trois candidats cumulé atteint seulement les 2/3 du score du MoDem. L'avenir du parti socialiste est donc désormais clairement vers le centre et les sociaux-démocrates finiront par l'emporter. 

Dans 5 ans il faudra compter avec le MoDem. Ces élections vont assurer un financement au nouveau parti (environ 9 euros par voix obtenue, durant la prochaine législature), et en cinq ans Fr. Bayrou aura le temps de trouver des candidats compétents, et de se créer un réseau local assez solide partout sur le territoire (en particulier, les municipales de 2008 peuvent jouer en ce sens...).

S. Royal, qui a cherché à joindre Fr. Bayrou au téléphone, ne s'y est pas trompé. Mais le président du MoDem ne peut stratégiquement pas donner suite. Il a besoin d'une gauche affaiblie pour faire grossir son propre parti, et d'autre part, il reste dans la stratégie du ni-ni, qui, à court terme, le prive assurément d'un groupe à l'assemblée (on crédite le MoDem de 3 à 4 députés), mais qui, sur le long terme, pourrait porter ses fruits.

Renoncer au non ou au oui systématique est un gage de crédibilité. En ce sens, je pense que le MoDem, malgré un très petit nombre de députés et un parti encore faible, pourrait bien, davantage que le PS, incarner une opposition réellement constructive à l'assemblée, et en cela représenter dans la perspective des prochaines présidentielles une vraie menace pour l'UMP.


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