Comme chaque année, nous serons des milliers et peut-être même des millions à travers le monde à guetter les étoiles filantes dans le ciel étoilé du mois d’août. Combien pourrons-nous espérer en voir ? Qu’en est-il vraiment de cette mythique pluie des Perséides ?
Les météorites que l’on appelle trompeusement étoiles filantes, tombent toute l’année. Ces petits corps, bien souvent pas plus gros qu’un grain de riz, sont en réalité des débris laissés dans le sillage des comètes. Lorsque la Terre (au cours de sa révolution autour du Soleil) traverse ces nuées de poussières, beaucoup vont s’échouer et se désintégrer dans notre atmosphère, fendre le ciel dans un éclat de lumière… Un beau et merveilleux spectacle cosmique qui nous est donné de voir plusieurs fois chaque année et nous invite, au passage, à redécouvrir et nous relier à la nuit étoilée. De tous les essaims météoritiques que nous rencontrons périodiquement, celui dit des Perséides est sans aucun doute le plus fameux. Notamment parce que son activité est visible en plein cœur de l’été, lovée dans les douces soirées de la fin juillet à la mi-août, lorsque beaucoup d’entre nous sont en congés…
Son nom, rappelons-le, est lié à la position du radiant (de l’essaim météoritique) en direction de la constellation de Persée laquelle, en cette période estivale, se hisse au-dessus de l’horizon nord-est au début de la nuit. C’est la comète Swift-Tuttle qui a essaimé ses grains à chacun de ses passages dans le système solaire interne qui provisionne ces météores, tous les 133 ans en moyenne (jusqu’à son total épuisement d’ici quelques millénaires voire une collision).
Pour l’apprécier, il convient comme dans chaque situation analogue, de s’asseoir — ou s’allonger — dans un espace préalablement choisi pour sa faible pollution lumineuse, de guetter la voûte céleste en direction de Persée et toute sa famille (Andromède, Cassiopée, Céphée, etc.) puis … d’attendre. Le pic d’activité se déroule traditionnellement au cours de la nuit du 12 au 13 août. Une centaine de météores peut alors être observable. Cela va dépendre, encore une fois, des lumières artificielles qui vous entourent. En 2014, hélas, il va nous falloir faire avec la Lune. Celle-ci fut, en effet, pleine et au plus près de la Terre (périgée) deux jours auparavant, le 10 août. Une super-pleine Lune, certes plutôt gênante dans l’observation des étoiles filantes. Présent une grande partie de la nuit, notre satellite naturel devrait estomper les météores les plus délicats. Toutefois, comme le rappellent les spécialistes, il y a beaucoup de bolides à surprendre. Se jetant dans notre atmosphère à plus de 60 km/s, ils sont des joyaux étincelants que même la Lune ne parvient pas à faire oublier.
Actuellement, l’International Meteor Organization (IMO) dénombre autour de 30 météores par heure. Un taux qui devrait, bien sûr, continuer de grimper jusqu’au 13 août avant de décroître à nouveau, jusqu’à la prochaine salve.
Une étoile filante de l’essaim météoritique des Perséides photographié en compagnie de la Lune par Benjamin Root