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Expo Paris 1900 : zoom sur le style Art Nouveau

Par Espaces à Rêver @themuriellel

Je vous en ai parlé en fin de semaine dernière dans “Ce que j’ai aimé cette semaine #2”, ne ratez pas l’exposition Paris 1900 - La ville spectacle au Petit Palais à Paris qui met l’éclairage sur une période faste de la capitale, au moment où Paris accueille l’exposition universelle de 1900. C’est à cette époque que le style Art Nouveau rayonne au-delà de Paris, dans toute l’Europe. L’exposition consacre notamment une salle au mobilier et aux objets Art Nouveau, style né en 1890 en Belgique avec le travail de l’architecte Victor Horta… Visite des quelques pièces phares de cette salle !

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Le style Art Nouveau s’inspire de la nature, la faune et la flore, du style gothique mais également du japonisme… tout en continuant à trouver son influence dans le style Louis XV ou Louis XVI. La nouveauté est que l’Art Nouveau, et ses architectes fondateurs, se veut être un art total : l’intérieur et l’extérieur reflètent une unité formelle. Les lignes sont asymétriques, souples, dynamiques, et les matériaux utilisés sont la fonte, le verre, le fer, ondulés et tordus, mais également le bois dans les intérieurs. 

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Au premier plan, Guéridon aux nénuphars de Louis Majorelle (1859-1926), qui a étudié avec Gallé, créé en 1902 (acajou, placage de bois de serpent de Guyane, bronze cisélé et doré)

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Au second plan, Paravent les 4 Saisons d’Eugène Grasset (1845-1917) (bois et broderies polychromes). Chaque jeune femmes cueille une fleur de saison, leur ligne et visage ressemblent aux femmes de la Renaissance italienne. 

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Détail du Paravent des 4 Saisons, l’Automne.

   

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Détail du Paravent des 4 Saisons, l’hiver

            

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Détail du Paravent des 4 Saisons, l’Eté

             

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Détail du Paravent des 4 Saisons, le Printemps

 

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Vase de Dijon à décors de tournesols (porcelaine dure, Sèvres-Limoges)

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Table rognon, tabouret du tchèque Alphone Mucha (1860-1939), 1901
Bois (noyer), cuir et bronze. Mucha a réalisé cette table et ce tabouret dans le cadre de la conception entière du décors d’une bijouterie, la bijouterie Fouquet, rue Royale à Paris, de la mosaique du sol aux tapis en passant par les vitraux !

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Vase de l’automne, Hortensia  (porcelaine), 1900 d’Alexandre Sandier (1843-1916) et Louis Léonard Gebleux (actif de 1884 à 1928), véritable prouesse de part sa taille et ses motifs peints en plusieurs fois.

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Un peu effrayant certains diront… Vase des Binelles (1903) de l’architecte français Hector Guimard (1867-1942) - porcelaine dure, couverte à cristallisations… 

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Détail du vase et des cristaux scintillants dû à la présence d’oxyde de zinc.

   

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Mucha, encore et toujours avec un magnifique dessin à l’aquarelle et au crayon pour le projet de la bijouterie Fouquet à Paris… Aujourd’hui cette boutique a été reconstituée au musée Carnavalet à Paris si vous souhaitez la voir ! 

   

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Ce bronze, intitulé La Nature (bronzé doré et argenté) et créé entre 1899 et 1900, est toujours du prolifique Alphonse Mucha… On dit que cette représentation de la Nature aurait pu être inspirée par l’actrice Sarah Bernhardt ou par Cléo de Mérode… 

   

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Cette objet de grande taille est une jardinière réalisée par Alexandre Sandier (1843-1916) et Louis Léonard Gebleux (actif de 1884 à 1928), et intitulée : Les Nymphes de la Seine et Vase de Troyes, est faite de céramique, porcelaine, biscuit, et de cristallisations….

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Couleurs magnifiques et flamboyantes pour ce grès émaillé d’Emile Müller (Ivry) “Femme aux ombelles" imaginé par Eugène-Samuel Grasset (1845-1917). L’artiste réprésente généralement des femmes dans un environnement floral dans ses peintures, ses aquarelles et ses lithographie… 

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Commandé par l’Union Centrale des Arts Décoratifs en 1895 au peintre Albert Besnard (1849-1934) et au maître-verrier Henri Carot (1850-1919), ce vitrail, représentant un décors naturaliste, est composé de verres plaqués gravés à l’acide peints et de verres à relief.

   

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Détail de la queue du paon du vitrail. 

   

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Grandiose par ses dimensions et par sa richesse de coloris, cette tapisserie de haute lisse en laine et soie sort de la manufactura nationale des Gobelins. Imaginée par Georges Rochegrosse (1859-1938) en 1899, la tapisserie réprésente la France en Afrique ou la France à la conquête de l’Afrique. L’exposition explique que Rochegrosse “rompt avec le répertoire décoratif traditionnel en introduisant des éléments figurés, sagaies et idoles, dans l’angle inférieur gauche, et, en bas à droite, une machine à vapeur dont la fumée monte en volutes. L’artiste brouille les codes de réprésentation habituels : la bordure perd son caratère purement décoratif et la figure centrale, aplatie et stylisée, devient quasiement abstraite.”

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Ce vase rouge intitulé “Les arbres" est une oeuvre du célèbre Emile Gallé datant de 1901.  Il est en cristal soufflé à plusieurs couches, inclusions et les anses ont été rapportées à chaud.

    

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Dans un autre style, inspiré du monde de la flore marine, ce Vase d’Auxerre (nom qui définit cette forme particulière) en porcelaine, à décors de corail et d’étoiles de mer à été conçu par le directeur de la Manufacture de Sèvres (que je vous encourage à visiter !!!), Alexandre Sandier en 1898. Un vrai bijou ! 

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Dans un tout autre style, plus extravagant, ce vase en porcelaine dure “coquille d’oeuf” provient de la manufacture de Rozenburg à la Haye. C’est le chimiste Engelen qui a mis au point une pâte à procelaine permettant cette production de “coquille d’oeuf” extrêmement légère. 

   

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Détail du vase avec ses adorables hippocampes

           

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Papier peint de Robert Ruepp aux motifs floraux.

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Mucha encore et toujours…

   

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Le style Art Nouveau se glisse jusque dans les cheveux des belles dames… A gauche Peigne assyrienne d’Eugène Grasset (1841-1917) pour la Maison Vever en 1900 en corne blonde, or repoussé, émail cloisonné, et saphirs en cabochon. A droite, Peigne Naïade du même artiste en corne, or repoussé, émail cloisonné, translucide et opaque… La maison Vever a été fortement concurrencée par la maison Fouquet et la maison Lalique qui bénéficiaient toutes deux du patronage de l’actrice Sarah Bernhardt, véritable symbole de l’Art Nouveau et muse de Mucha. 

Bonne journée !

Murielle Lacouara

Publié à 9:11 Permalien ∞ Tags: Art nouveau paris 1900 petit palais paris exposition art louis majorelle eugène grasset alphonse mucha mucha alexandre sandier louis léonard gebleux vase des Binelles hector guimard vases table paravent des 4 saisons bijouterie Fouquet musée carnavalet la nature Sarah Bernhardt Cléo de Mérode eugène-samuel grasset femme aux ombelles albert besnard henri carot vitrail peigne dessin aquarelle

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