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NANCY (Meurthe-et-Moselle)

Publié le 14 août 2014 par Aelezig

Nancy, je connais car c'est là où vit ma meilleure amie ! Coucou Sissi ! Et c'est une ville magnifique, vraiment.

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Vue sur la place Stanislas

Capitale historique et politique du duché de Lorraine jusqu'au rattachement de celui-ci au Royaume de France en 1766, elle est le chef-lieu du département de la Meurthe-et-Moselle. La population intra-muros s'élève en 2011 à 108 000 habitants dans une aire urbaine de 435 000 habitants. Elle est la deuxième métropole du Grand Est juste derrière Strasbourg et la cinquième ville universitaire française.

Bien que de nombreux sites préhistoriques aient été découverts sur les plateaux entourant la ville, comme la Cité d'Affrique (Ve siècle avant JC) au sud-ouest et des habitats celtiques des Leuques sur la butte Sainte-Geneviève, le site historique de la ville ne semble pas avoir été vraiment occupé avant l'époque mérovingienne, vers la fin du VIIe siècle.

La naissance de Nancy est en fait liée à l'édification d'un château féodal, au cours du XIe siècle, par Gérard d'Alsace qui y fonde une petite cité qui deviendra la capitale du duché de Lorraine sous ses successeurs au XIe siècle. En 1218, au cours de la Guerre de Succession de Champagne, sous le règne du duc Thiébaud Ier, la ville est totalement incendiée par l'empereur Frédéric II de Hohenstaufen. Elle sera reconstruite, agrandie et protégée par un nouveau château.

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Porte Herré

René II de Lorraine est considéré comme le premier duc bâtisseur : il fait reconstruire son palais ducal et fait ériger à côté l'église des Cordeliers ainsi qu'un lieu de culte à Notre-Dame-de-Bonsecours. Hieronimo Citoni crée la ville neuve de Nancy en 1596.

À la mort d'Henri II le 31 juillet 1624, sa fille, Nicole de Lorraine devait être héritière du duché de Lorraine. Mais, en raison de la découverte d'un testament de René II précisant que les femmes n'ont pas droit à la succession, son mari, Charles de Vaudémont revendique la couronne pour son père, François de Vaudémont. Les députés acceptent, instaurant ainsi la loi salique. François II abdique fin novembre 1625 et Charles IV devient duc de Lorraine. Ce dernier témoigne à de nombreuses reprises de sa préférence envers le Saint-Empire romain germanique par rapport à la France : réception de Marie de Rohan, exilée par Richelieu à la suite de sa compromission dans le complot de Chalais entre 1626 et 1628 et de Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII et en révolte contre Richelieu ; mariage de celui-ci avec Marguerite de Lorraine, sœur de Charles ; soutien militaire de l'Empire en Franconie contre la Suède ; enfin, en violation avec le traité de Vic et celui de Liverdun, aide à l'empereur Ferdinand II pour libérer Haguenau des Suédois. Le roi de France, sur le conseil de Richelieu, décide alors d'assiéger Nancy.

En septembre 1633 commence le siège : Louis XIII ordonne de brûler les moulins, occuper les châteaux, couper les ponts et construire retranchements et forts en mobilisant six mille soldats et dix mille paysans de Lorraine et de Champagne. Malgré la résistance, Nancy n'a pas d'autre choix que de capituler. Le traité de Charmes, signé le 20 septembre, prévoit notamment le désarmement des troupes du Duc de Lorraine et l'occupation d'une grande partie de la ville, de ses points-clés et de ses alentours par les troupes françaises.

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Palais ducal

Léopold Ier souhaite redonner à Nancy la grandeur qu'elle avait au temps de Charles III ; son projet ne prend vraiment forme qu'après 1714 et la fin de l'occupation française. Il commence par prendre, un an après le début de son règne, une ordonnance permettant à quiconque d'excercer le métier de son choix, même s'il n'a pas fait d'apprentissage ou de chef-d'œuvre : ceci dans le but d'attirer les artisans y compris étrangers et de fournir du travail à la population touchée par la pauvreté. Cette politique, efficace, permet l'installation de manufactures : une de tissus dans l'ancien hôpital Saint-Charles ; une autre rue Saint-Thiébaut ; une de bas de laines ; deux manufactures de soie ; et, surtout, un atelier de tapisserie, installé dans le palais ducal.

La France souhaite absorber le duché depuis longtemps... Stanislas Leszczyński, roi de Pologne (et beau-père du roi de France par sa fille Marie Leszczyńska, mariée à Louis XV en 1725, écarté du trône de Pologne en 1709 puis en 1733, est accueilli en France et reçoit en viager le duché de Bar et le duché de Lorraine, qui reviendra à la France à sa mort. En compensation, le duc légitime François III est contraint d'accepter la Toscane dont il sera grand-duc à la mort de celui en place... Si Stanislas règne, il n'a que peu de pouvoir de décision : c'est l'intendant dépêché par le roi de France qui gère les affaires du duché, préparant l'intégration à la France... Stanislas s'applique à améliorer la qualité de vie de ses nouveaux sujets et à faire du duché un pôle culturel. Le duché, libéré de la pression militaire française, connait alors une sorte d'apogée, en plein siècle des Lumières. Stanislas crée en l'honneur de son gendre une place Royale de belles proportions qui recevra plus tard son nom. À la mort de Stanislas en 1766, le duché revient à la couronne de France.

En 1871, la ville reste française tandis que l'Alsace et la Moselle, avec Strasbourg et Metz, sont rattachées à l'Allemagne par le traité de Francfort. Nancy connaît alors une période de prospérité et un nouvel âge d'or culturel. En effet, de nombreux "optants" (Alsaciens et Mosellans refusant la nationalité allemande) choisissent de s'y installer, parmi lesquels un grand nombre d'intellectuels et d'industriels.

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Hôtel de ville et faculté de droit

À cause de la poussée démographique des années 1870-1900, l'urbanisation à Nancy sera pour le moins anarchique. C'est une ville en pleine expansion qui verra la naissance, en 1894, de la Société des arts décoratifs lorrains, future École de Nancy. L'exposition de cette société, créée sur l'initiative de l'architecte Charles André, fait connaître, au côté d’Émile Gallé, d'autres artistes nancéiens. Parmi eux, l'ébéniste Eugène Vallin expose, dans la section consacrée à l'architecture, un plafond de salle à manger pour la demeure qu'il est sur le point de construire boulevard Lobau. C'est l'une des premières réalisations architecturales de l'art nouveau à Nancy. Les commanditaires d'édifices de ce style sont des particuliers, des industriels ou des notables locaux.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, la libération de Nancy de l'occupation allemande est menée par la troisième armée américaine du général Patton en septembre 1944.

Patrimoine architectural

Trois places du XVIIIe siècle (places Stanislas, de la Carrière et d'Alliance) sont classées au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1983.

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Villa Les Glycines (Art Nouveau)

Relativement préservés par les siècles et les guerres, les différents quartiers possèdent toujours une architecture et une ambiance caractéristique. Les plus anciennes constructions de la ville datent du haut Moyen Age, la tour de la Commanderie Saint-Jean-du-Vieil-Aître, datant du XIIe siècle, est le bâtiment visible le plus ancien de la ville.

Dans la vieille ville, on peut encore contempler quelques vestiges des anciennes fortifications qui entouraient la ville médiévale, dont la porte de la Craffe datant du XIVe siècle. Le palais Ducal est un bâtiment du XVIe siècle. Avec sa porterie, typique du style gothique flamboyant, il abrite aujourd'hui le musée historique lorrain. Jouxtant le palais, l'église des Cordeliers renferme les tombeaux des ducs de Lorraine. La Ville-Vieille conserve également de nombreux hôtels particuliers renaissance (hôtel de Lillebonne, hôtel d'Haussonville…) ainsi que quelques hôtels classiques (hôtel Ferraris, hôtel des Loups…).

À l'ouest de la ville, le quartier Saint-Léon date de la transition XIXe et XXe siècle et contient de somptueuses demeures de style Art nouveau telle la villa Majorelle ; on en trouve également dans le quartier de Saurupt, ainsi que dans le quartier Nancy-Thermal (parc Sainte-Marie).

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Basilique du Sacré Coeur et Porte de la Craffe

Plus généralement l'École de Nancy a laissé de nombreux édifices civils dans le centre historique (chambre de commerce, BNP, verrière du Crédit lyonnais) ou privés conservés (parc de Saurupt, ateliers d'Émile Gallé et d'Eugène Vallin, immeuble France-Lanord, maison Bergeret, maisons Huot…).

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D'après Wikipédia


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