Raison du commun : poser les bases d'une politique de l'émancipation qui institue le commun, non en tant que propriété collective, mais en tant qu'inappropriable.
Le nouveau livre de Christian Laval et Pierre Dardot Commun. Essai sur la révolution au XXIème siècle paru il y a peu aux éditions La Découverte constitue une réflexion prenant pour objet la « raison du commun » et cherchant, en référence aux mouvements politiques qui entendent lutter depuis une vingtaine d'années contre la rationalité néo-libérale, à jeter les prémisses d'une politique de l'émancipation dont l'objectif est de créer des institutions authentiquement démocratiques permettant le déploiement d'un agir commun.
L'une des grandes forces de Commun est précisément de réfuter le partage binaire entre l'ordre de la théorie et celui de la pratique, en refusant toute approche qui partirait d'une définition abstraite du commun et tenterait d'en déduire artificiellement une politique, mais de prendre pour point de départ l'expérience politique du commun telle qu'elle a pu se vivre au travers des différentes formes d'action et de discours qui ont au cours des deux dernières décennies contesté la logique d'extension du mode d'appropriation privée à toutes les sphères du social, individu inclus.
Commun n'est donc en aucun cas un banal ouvrage de « théorie politique » mais doit se lire au contraire comme le produit d'un travail de réflexivité qui, à partir des pratiques effectives d'institution du commun, cherche à penser le commun comme cette catégorie se situant au principe de toute politique d'émancipation. S'il y a une théorie du commun, elle n'a en aucun cas la primauté sur la praxis qui institue ce qui est commun, et ne constitue en aucune manière une science à laquelle devrait être indexée l'agir politique ayant pour principe l'institution du commun. Le commun n'est pas une idée éternelle, ce n'est pas la forme pure que le Philosophe-Roi devrait contempler dans sa tentative pour fonder la cité juste, c'est le principe dynamique chargé d'organiser et de structurer les pratiques qui contestent la politique globale de privatisation et de marchandisation du monde.
Penser le commun en tant que principe d'une politique d'émancipation démocratique, qui tente de se frayer un chemin étroit par delà l'alternative biaisée du marché et de l’État, implique donc de rompre avec un traitement de la question qui ne renvoie pas à ce dont il faut partir, autrement dit l'activité politique elle-même de mise en commun, mais réduit l'interrogation à un simple problème de gestion de biens ou d'objets en soi inappropriables.
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© Nicolas Poirier
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