[Critique] Les Gardiens de la Galaxie

Réalisé par James Gunn, Les Gardiens de la Galaxie est le premier film Marvel s’intéressant aux gardiens de la galaxie, une bande de super-héros peu communs. Peter Quill (Chris Pratt) est un aventurier traqué par tous les chasseurs de primes pour avoir volé un mystérieux globe convoité par le puissant Ronan (Lee Pace), dont les agissements menacent l’univers tout entier. Lorsqu’il découvre le véritable pouvoir de ce globe et la menace qui pèse sur la galaxie, il conclut une alliance fragile avec 4 aliens disparates : Rocket (Bradley Cooper), un raton laveur fin tireur, Groot (Vin Diesel), un humanoïde semblable à un arbre, l’énigmatique et mortelle Gamora (Zoe Saldana), et Drax le Destructeur (Dave Bautista), qui ne rêve que de vengeance. En les ralliant à sa cause, il les convainc de livrer un ultime combat, aussi désespéré soit-il, pour sauver ce qui peut encore l’être…

De par l’accueil plutôt favorable, ou tout du moins enthousiaste, que le film a reçu depuis ses toutes premières projections, c’est avec une certaine confiance que j’ai abordé cette nouvelle réalisation Marvel. Et de manière générale, je n’ai vraiment pas été déçu par le spectacle proposé. Effectivement, si l’ouverture peut paraître un peu déroutante au regard des nombreux personnages et environnements introduits, le long-métrage se révèle rapidement divertissant, fun et drôle dès lors que l’équipe est enfin réunie. L’émotion est même au rendez-vous lors de certaines séquences qui misent intelligemment sur la relative profondeur des protagonistes et leur histoire personnelle. Alors bien sûr, les personnages passent certainement un peu trop vite du stade d’ennemis jurés à celui d’amis pour la vie, mais cette brutale transition a au moins le mérite de ne pas altérer le rythme du film. Un rythme plutôt enlevé grâce aux multiples scènes d’action et surtout aux innombrables touches d’humour. Ce dernier point constitue d’ailleurs probablement l’un des aspects du film les plus réussis. Et quand on connaît l’humour parfois un peu lourdingue des productions Marvel, c’est déjà une belle satisfaction.

Ensuite, en ce qui concerne la réalisation, la mise en scène de James Gunn n’est pas forcément flamboyante mais néanmoins extrêmement efficace, et surtout sans défaut majeur à signaler. En outre, le rendu visuel est de bonne facture et l’aspect technique est globalement très abouti. Autant d’éléments qui permettent en définitive au spectateur d’être parfaitement immergé dans l’univers, et de façon plus générale dans le film. Pour autant qu’on parvienne à se laisser totalement emporter par le récit, on passe ainsi 2 heures de pur plaisir. Il faut dire que les acteurs donnent énormément de leur personne pour faire vivre leur personnage. Et l’investissement porte ses fruits puisqu’on décèle finalement une véritable alchimie entre la plupart des protagonistes, même ceux où seule la voix des comédiens est perceptible. Difficile donc de s’ennuyer étant donné que le rythme est soutenu, le scénario est plutôt solide et les acteurs s’en donnent littéralement à cœur joie. Enfin, la bande son énergique et étonnante, combinant une série de "vieux" morceaux, confère au long-métrage un dynamisme et une légèreté tellement entrainante qu’on aurait presque envie de partager quelques pas de danse avec Chris Pratt.

En conclusion, Les Gardiens de la Galaxie est donc un blockbuster sans véritables faiblesses, pouvant s’appuyer sur des personnages intéressants et drôles, ainsi que sur des scènes d’action complètement décomplexées. Malgré un scénario qui aurait peut-être mérité de prendre un peu plus son temps, on ne peut que se réjouir du vent de fraicheur qu’apporte ce film dans le paysage cinématographique de Marvel.