INTERNATIONAL > Ferguson : 200 manifestants se sont rassemblés dans la zone où Michael Brown a été abattu

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AP Photo/Jeff Roberson

Cette nuit, des membres de la police antiémeute lourdement armés ont fait usage de bombes lacrymogènes pour disperser les manifestants. Aucune violence n'a été rapportée. 
Malgré le couvre-feu, des affrontements violents ont eu lieu entre manifestants et forces de l’ordre, qui ont essuyé des tirs, dans la nuit de dimanche à lundi dans la ville américaine de Ferguson, où un jeune homme Noir avait été tué par un policier, ayant tiré au moins à six reprises. "Des cocktails Molotov ont été lancés. Il y a eu des tirs, des pillages, du vandalisme et d’autres actes de violence qui à l’évidence ne paraissent pas avoir été spontanés mais prémédités (...) pour provoquer une réaction", a déclaré Ron Johnson, chargé du maintien de l’ordre, lors d’une conférence de presse impromptue peu après 1h du matin local. Deux manifestants ont été blessés par balle, a-t’il ajouté, sans préciser le nombre d’arrestations dans la ville.A quelques heures de l’entrée en vigueur du couvre-feu dimanche soir, une personne a été blessée par balles et la police a essuyé des tirs et reçu des cocktails Molotov. Puis, peu avant 21h, des centaines de manifestants ont marché vers le poste de commandement et lancé de nombreux projectiles sur les policiers, a ajouté le capitaine Johnson. "A partir de ce moment-là, je n’avais pas d’autre choix que de relever le niveau de notre réponse". La police, lourdement équipée, a finalement dispersé les manifestants, majoritairement des jeunes hommes, avec des gaz lacrymogènes, en progressant avec des véhicules blindés.
Michael Brown, 18 ans, avait été tué le 9 août, non armé, dans des circonstances controversées, par un policier... Un drame qui a ravivé le spectre du racisme aux Etats-Unis dans une ville à majorité Noire, et dont la police et ses dirigeants sont blancs. Le jeune homme a été touché, de face, par deux balles dans la tête et quatre dans le bras droit, selon le New York Times, qui cite les premières constatations d’une nouvelle autopsie, réalisée à la demande de la famille.FG