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Onirique Ontologie: En sport, il existe aussi des règles

Publié le 19 août 2014 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Une attitude incorrecte d'un athlète aussi doué qu'il soit, devant des centaines de milliers -si pas des millions- de spectateurs et téléspectateurs, des paroles lancées à la face du monde, émanant de journalistes et de dirigeants de fédérations, cela ne peut se concevoir. Lors du 3.000m steeple, la France fut très mal représentée. Le premier fut disqualifié, son second prit la médaille, mais refusa de monter sur la première marche du podium, et pour clôturer le tout, la sphère médiatique et d'encadrement trouvait insensée la position des juges. A notre avis, nous n'avons pas la même conception du sport, et des règles l'entourant. On connaît le chauvinisme des journalistes français, on découvre maintenant leur incapacité d'analyse d'un fait extra-sportif. Si Mekhissi était bien le plus fort sur l'anneau, il le prouva en remportant "aussi" le 1.500m, personne ne peut tolérer son geste. Devons-nous rappeler que ces athlètes de haut niveau, participant à des championnats (et non à une course de village) se doivent de montrer l'exemple pour la jeunesse. Cette jeunesse qui produira les vedettes du futur, des praticiens du sport et non des guignols arrogants.

Au-delà de ce geste ridicule, qui coûta très cher, les propos des commentateurs de France Télévision, ainsi que du staff de l'équipe de France, sont également à mettre au pilori, car ils firent tout pour absoudre Mekhissi, dans son attitude et son verbiage. La contestation de l'équipe espagnole, et donc de son coureur terminant quatrième Angel Mullera, nous paraît tout à fait justifiée. Si le cas contraire se serait présenté, nous pensons que la délégation française fit de même. Le boycotte de Kowal, vis à vis de l'Espagnol, doit dans la même logique faire apparaître qu'il ne peut recevoir la médaille d'or. Pas plus que Mullera, qui fut classé troisième, Kowal ne pouvait admettre l'or, puisque toute la France refusait la disqualification de Mekhissi. Et puis, les explications de l'intéressé, assez farfelues, ne peuvent créditer son geste. Le footballeur, que nous n'approuvons pas plus d'ailleurs, enlève son maillot après avoir marqué un but. Lui, il prend la peine de se dévêtir à 100m de la ligne d'arrivée, prenant même entre ses dents la tunique nationale, comme s'il ne voulait pas franchir la ligne d'arrivée avec le symbole de son pays (!). Non content d'avoir été disqualifié pour ce fait, dans le 1500m il haranguait ses adversaires, le public et les juges, dans la dernière ligne droite. Un athlète aussi doué que lui ne peut se conduire de la sorte. Effectivement, sur la piste Mahiedine Mekhissi-Benabbad est un grand champion, mais cela ne lui donne pas le droit de faire n'importe quoi. Il y a tant d'autres manières d'exprimer sa joie, après la course. Pensez un peu: si par malheur, dans sa manœuvre d'effeuillage, il prit ses pointes sur la barrière...
Ceci écrit, il n'y a fort heureusement pas que ce coureur dans les rangs de l'athlétisme français, et le record de médailles glanées à Zurich montre tout le potentiel des sportifs de l'hexagone, et c'est une très bonne chose.

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