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Découvrez le noyau de la comète de Rosetta en 3 D

Publié le 19 août 2014 par Pyxmalion @pyxmalion

Les images de Rosetta nous livre l’intimité de sa comète.

Dix ans après son départ de la Terre, nous l’avons évoqué, Rosetta s’est approchée en douceur de sa cible, la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko (un nom facile à retenir, n’est-ce pas ?), le 6 août 2014. La voici à présent dans son giron, progressant étape par étape en direction de sa surface. Le 11 novembre prochain, si tout va bien, le robot Philae sera déposé dans un lieu préalablement choisi.

Dans sa course de 6,5 ans autour du Soleil, la comète a donc désormais un compagnon artificiel chargé de l’observer sous toutes les coutures et d’espionner ses moindres changements d’activité au fil des mois jusqu’au périhélie (passage au plus près du Soleil), prévu le 13 août 2015 et au-delà…

comète 67P rosetta

Image composite de 67P photographiée par Rosetta à 100 km de distance en moyenne, les 11, 10, 9, 8 et 12 août (rangée du haut) puis 14, 7 et 13 août (rangée du bas)

Distante, dans un premier temps, d’un peu plus de 100 km du noyau, la sonde spatiale a offert régulièrement des vues d’ensemble qui nous permettent d’appréhender ses reliefs chaotiques, fruits de ces nombreuses visites dans les parages de notre étoile. Principalement constitué de glace d’eau, de monoxyde et de dioxyde de carbone, de méthane dans lesquels sont piégées des poussières (silicates, etc.) contemporaines de la formation des planètes, son noyau d’environ 4 km arbore des paysages que l’on dirait travaillés au chalumeau. C’est bien normal puisqu’à chacun de ses passages dans le système solaire interne, la comète a subi le souffle brulant du Soleil qui la sublime… ! Force est de constater aussi qu’elle fit de nombreuses rencontres, bonnes ou malheureuses, comme un témoigne sa structure globale de « binaire en contact » et les multiples plaies à ciel ouvert… Rien ne va s’arranger, car naturellement, des dégazages sont attendus et des grains se détacheront par centaines de milliers. D’ailleurs, le CNES annonçait le 14 août en avoir capturé déjà 4 en 4 jours (entre le 1er et le 5 août alors que Rosetta était distante de 814, 603, 286 et 179 km du noyau). Bref, l’érosion se poursuit. Aussi, est-il fascinant pour les scientifiques de la mission de suivre en direct (avec seulement quelques minutes de décalage) son évolution, de collecter des échantillons — qui seront analysés sur place — et d’étudier les secrets qu’elles renferment dans ses glaces depuis plus de 4,5 milliards d’années !

comète 67P en 3D

Anaglyphe du noyau de 67P pris à 17 minutes d’intervalle le 7 août 2014 par la caméra OSIRIS de Rosetta (cliquez pour agrandir – 3,6 Mb)

Crédit photos : ESA/Rosetta/NavCam/Emily Lakdawalla.


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