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INTERNATIONAL > Niger - Que sont devenues les 223 otages de "Boko Haram" ?

Publié le 21 août 2014 par Fab @fabrice_gil

Niger - Que sont devenues les 223 otages de " haram="haram" />

Dans la nuit du 14 au 15 avril 2014, 223 lycéennes sont enlevées par des combattants islamistes de Boko Haram ©Reuters

Les lycéennes enlevées par la secte islamiste Boko Haram avaient été localisées fin mai 2014 (source/armée régulière). Le Nigeria avait entamé des négociations avec le groupe terroriste pour les libérer. A ce jour, personne ne sait ce que sont devenues les 223 jeunes filles nigérianes.
Ces dernières semaines les islamistes de Boko Haram ("l’éducation occidentale est un péché" en langue haoussa), ont multiplié des incursions meurtrières en terre camerounaise. Jeudi dernier, la secte islamiste avait fait parler d’elle à nouveau, en attaquant la localité de Bounderieà la frontière du Nigéria. De nombreuses personnes y avaient été tuées, d’autres enlevées à l’issu de violents pillages. A la fin du mois d’avril, seize personnes ont connu le même sort, égorgés pour la plupart, dans la ville de Kolofata (Nord-Cameroun) lors d’une attaque particulièrement cruelle qui ciblait visiblement le vice-premier ministre Amadou Ali ; L’homme devait s’y rendre pour célébrer l’Aïd-el-kébiren famille. Plusieurs proches de son épouse et quelques dignitaires de la région y ont été enlevés, rejoignant ainsi une liste qui ne cesse de s’allonger dangereusement. Cette agression jugée "inqualifiable" par le gouvernement camerounais constitue dorénavant le pic d’une série qui a déjà coûté la vie à des dizaines de militaires et de civils. Jusque-là, relativement épargné par les islamistes, le Nord-Cameroun, dont les frontières avec le Nigéria voisin sont aussi poreuses qu’une passoire, semble servir de base de repli aux fanatiques de la secte. Ceux-ci s’y comportent comme en terrain conquis. Ils y recrutent des centaines de jeunes désœuvrés, se servent en véhicules et en matériels militaires directement dans l’arsenal gouvernemental, en prenant d’assaut les positions de l’armée camerounaise.
Le 28 mai dernier, l’espoir a ressurgi alors que l’armée nigériane avait annoncé la localisation des 223 lycéennes enlevées à la mi-avril. L’heure était à la négociation pour tenter de les extirper du groupe armé ; L’ex-Président nigérian Olusegun Obasanjo était alors aux commandes. L’homme avait rencontré des intermédiaires de Boko Haram pour tenter toutes négociations, avait indiqué à l’AFP une source proche de ces pourparlers. Le gouvernement, dont on ignore s’il était au courant de ces discussions, n’avait fait ce jour là aucun commentaire, excluant cependant tout échange de prisonniers -lycéennes contre islamistes détenus dans les prisons de l’Etat- avec Boko Haram, une exigence d' Abubakar Shekau, chef du groupe. Dans un entretien accordé à la BBC, Pogu Bitrus, le chef du conseil des anciens de Chibok, a expliqué craindre que les jeunes filles ne soient mariées aux membres des islamistes, moyennant la modique somme de 2000 nairas/env. €10. Une information, somme toute, à porter au conditionnel. Ce qui rassure aujourd’hui -mais avec prudence-, c’est le jeu de cet islamisme barbare qui n’offre aucun réel avenir, au final. Actuellement, Boko Haram  profite des ressorts d'un islam persécuté, d’affrontements compliqués de civilisations; Les frustrations sociales et politiques qui le nourrissent restent énormes dans les pays musulmans africains, asiatiques ou arabes, mais l’Oumma, (umma islamiyya, "la Nation Islamique") qu’il tente de mobiliser, n’est pas suffisamment homogène et, bien qu’en progrès, ils ne peuvent créer, à eux seuls, les conditions d'un soulèvement islamiste localisé. Depuis sa création en 2002, Boko Haram s’illustre par des séries de violences fanatiques contre le gouvernement central, contre les chrétiens (attaques d’églises), contre les femmes (rapts collectifs et viols). Prônant un islam radical et rigoriste, leur idéologie s’apparente à celle des talibans d’Afghanistan. L’enlèvement massif des jeunes lycéennes nigérianes reste, à ce jour, sans précédent.FG

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