Ce sont près de 40,000 personnes qui survivent dans le camp inondé de Bentiu, dans des conditions de vie effroyables. « La première grosse pluie de la saison a eu lieu la veille de mon arrivée à Bentiu », explique Jogie Agbogan, coordinateur des programmes de nutrition ACF au Soudan du Sud. « Le camp était entièrement inondé ainsi que la plupart des infrastructures sanitaires et nutritionnelles. Les familles ont dû être déplacées pour la énième fois; aujourd’hui elles continuent à vivre dans les eaux usées du camp, avec un accès aux services très restreint. » Une situation sanitaire périlleuse qui favorise la propagation des maladies, surtout chez les enfants. Malgré la précarité et l’insalubrité des lieux, le camp de Bentiu reste la dernière protection des familles qui s’y sont réfugiées contre les violences qui se déroulent derrière ses murs.
Pour répondre à l’urgence nutritionnelle, un centre de traitement thérapeutique a été mis en place par les équipes d’ACF dans deux zones du camp de Bentiu où les besoins nutritionnelles n’étaient pas couverts. Détection et traitement des cas de malnutrition, détection des cas de malaria, sessions de sensibilisation pour les femmes enceintes et allaitantes : après trois semaines d’opération, 220 enfants ont été admis en traitement.
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