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10 idées reçues sur les écrans

Publié le 22 août 2014 par Eavsgroupe @eavsgroupe

On entend parfois des affirmations qui semblent des évidences : un écran mat est toujours mieux qu’un écran brillant, un taux de rafraîchissement plus élevé est important, un rétroéclairage par LED est plus flatteur que par LCD… mais que se cache-t-il réellement derrière ces sentences et reflètent-elles vraiment la réalité ?

Nos camarades de Tomshardware ont passé en revue une dizaine d’idées reçues sur les écrans (principalement sur des moniteurs PC destinés au Gaming)

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Le temps de rémanence c’est important

Quand on envisage de s’acheter un PC, on pense surtout aux composants internes et à leurs performances. Ce faisant, il arrive que l’on néglige les périphériques, pourtant tout aussi essentiels au quotidien. Clavier, souris, écrans, ces éléments doivent aussi être choisis avec soin : d’eux dépendront l’agrément d’utilisation, la fatigue musculaire ou visuelle. Or, s’il est facile de comparer deux processeurs avec un benchmark, évaluer deux écrans est plus délicat. Dans les pages qui viennent, nous allons essayer de vous simplifier la tâche en passant en revue dix idées reçues sur les moniteurs. Première en lice : l’importance du temps de latence.

Dans les années 2000, le premier critère de choix d’un écran LCD était le temps de latence, c’est-à-dire le temps que mettent les pixels de l’écran pour changer de couleur d’une image à une autre. A l’époque, il pouvait atteindre 30 ms, ce qui se traduisait par des traînées gênantes derrière les objets en mouvement. Aujourd’hui, il est pratiquement impossible de trouver un écran dépassant 15 ms, la majorité étant donnée pour moins de 8 ms, ce qui ne pose presque plus de problèmes. Le temps de rémanence n’est donc plus un critère de premier plan. Les joueurs préféreront tout de même un écran très rapide (les meilleurs descendent à 2 ou 3 ms en pratique).

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Un écran mat c’est mieux ? Pas toujours !

Au commencement, les écrans LCD étaient mats. Puis les constructeurs s’entichèrent des écrans brillants plus design. Pendant quelques années, le brillant éclipsa le mat, au grand désarroi d’une partie des utilisateurs. Depuis, la roue a tourné de nouveau et la plupart des écrans PC sont redevenus mats. Mais le mat est vraiment mieux que le brillant ?

La critique principale faite aux écrans brillants est qu’ils génèrent plus de reflets, reflets qui gênent la visibilité des contenus affichés. C’est une réalité, mais il faut relativiser son importance. Ce phénomène est surtout gênant sur les écrans de PC portables, lorsque le visage de l’utilisateur et une source lumineuse (plafonnier, soleil) se trouvent alignés. Sur un moniteur de bureau, vertical, les reflets sont bien moindres. Et si l’on soigne son installation pour éviter qu’une source lumineuse se reflète directement dans l’écran, on peut préférer les dalles brillantes : l’absence de traitement antireflet augmente naturellement le contraste.

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Faut-il un écran IPS pour afficher des couleurs justes ? Non.

Si vous cherchez un écran pour faire des travaux sensibles à la couleur, vous avez sans doute lu ce conseil : “prends un écran IPS”. Toutefois, il ne faut pas croire que les autres technologies de dalles soient intrinsèquement incapables d’afficher des couleurs justes. C’est absolument faux ! Mais les dalles IPS furent les premières adaptées aux photographes et graphistes et gardent cet avantage historique.

Il est également vrai que les moniteurs TN sont moins adaptés, à cause de leurs faibles angles de vision et d’un encodage sur 6 bits seulement. Ainsi, les couleurs ne sont justes que vues parfaitement de face ; pire sur les grandes diagonales, on ne voit pas exactement la même teinte selon qu’on regarde au centre de l’écran ou sur les bords. Si les TN restent à éviter, les autres dalles aux angles de vision ouverts (VA, PLS, PSA, etc.) peuvent être de bons choix.

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L’éclairage bleu est mauvais pour les yeux

Assez récemment, on a attribué aux écrans un tort nouveau : ils seraient mauvais pour les yeux à cause de leur lumière bleue. Le raisonnement est le suivant : la lumière émise par les écrans contient une plus grande part de bleu que la lumière naturelle. Comme, on passe de plus en plus de temps les yeux devant un écran, on subit une exposition proportionnellement plus forte à la lumière bleue. Or cette lumière bleue est la plus énergétique. Les cellules rétiniennes sont donc soumises à un surplus de stress, qui pourrait accélérer leur vieillissement. Il n’y a pour le moment aucune preuve solide de cet effet chez l’homme, ni même chez le singe. Mais cela n’a pas empêché les constructeurs de s’emparer de l’argument.

Faut-il par précaution acheter un écran doté d’un système antilumière bleue ? Non. D’une part parce que le danger n’est pas avéré. D’autre part, parce que faute de test indépendant, l’efficacité de ces systèmes est peut-être totalement nulle. Enfin, parce qu’on peut limiter soi-même la quantité de lumière bleue émise par son écran, simplement en baissant sa température de couleur manuellement (comme illustré ci-contre par Eizo). Plutôt que de rester bloqué sur la température de 6500 K héritée d’un choix de standardisation dans l’industrie télévisuelle, on peut tout à fait opter pour une température plus “chaude”, plus jaune, et donc moins bleue.

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Un écran tactile est-il forcément brillant ? Non.

Depuis l’iPhone, la mode est aux écrans tactiles protégés par une dalle de verre : iPhone mais aussi iPad et la quasi-totalité des smartphones et tablettes concurrents utilisent cette conception. Les PC ont résisté longtemps à la mode, mais depuis Windows 8, Microsoft aussi bien qu’Intel ont poussé les constructeurs à employer des écrans tactiles sous verre. Or, qui dit dalle de verre, dit écran brillant. Mais n’y a-t-il pas moyen de créer des écrans tactiles mats ?

Si bien sûr ! D’une part, on peut recourir à des technologies tactiles différentes : écrans à capteurs infrarouges, écrans résistifs, etc. Même sur les écrans capacitifs, la capacité à détecter le toucher d’un doigt n’est pas liée à la présence d’une dalle en verre. Et même s’ils sont beaucoup moins répandus que leurs homologues brillants, les écrans tactiles mats existent (ci-contre le Lenovo M93z) ! Toutefois, comme nous l’avons dit précédemment, une dalle brillante n’est pas nécessairement un défaut, tout dépend de l’environnement de travail.

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L’OLED vaut-il le coup ? Oui.

Depuis des temps immémoriaux… non pas tout à fait. Depuis une vingtaine d’années, une technologie d’affichage promet monts et merveilles : les diodes organiques luminescentes, autrement dit les OLED. Malheureusement, depuis une vingtaine d’années, ces promesses sont restées en l’air, aucun constructeur ne parvenant à résoudre les défis posés par la production à grande échelle des composés OLED. Heureusement, depuis l’année dernière les frères ennemis coréens Samsung et LG ont lancé la commercialisation de leurs premiers téléviseurs OLED. Malgré leurs prix élitistes, ces produits ont permis de vérifier sur pièce si l’OLED tenait bien toutes les promesses qu’il nous a faites depuis si longtemps.

En un mot : oui. Temps de réponse instantané, angles de vision totaux, contraste infini, uniformité parfaite… les OLED corrigent tous les défauts des écrans LCD et offrent une qualité d’image presque sans défaut. Ne reste plus qu’à patienter jusqu’à ce que les prix rejoignent des niveaux raisonnables. Mais nous ne sommes plus à quelques années près…

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Le taux de rafraîchissement à 75 Hz c’est mieux ? Non. Et à 144 Hz ?

Lorsque les écrans étaient encore à tubes cathodiques, une des caractéristiques les plus importantes était la fréquence du balayage. A 50 ou 60 Hz, on voyait flou, il fallait investir dans un écran à 75 Hz au moins pour être sûr de voir une image stable, sans scintillement. Sur les écrans LCD, ce raisonnement est inapplicable puisqu’il n’y a plus de balayage progressif des pixels de haut en bas et de gauche à droite, mais un rafraîchissement simultané de tous les pixels. Cette subtilité technique a cependant échappé à bon nombre de consommateurs qui, gardant leurs vieux réflexes, règlent toujours leurs écrans LCD à 75 Hz plutôt qu’à 60 Hz.

L’évolution technologique ne manque toutefois pas d’humour puisque la fréquence de rafraîchissement est redevenue ces dernières années, un critère d’achat. Vers 2008, sous l’impulsion de Nvidia qui promouvait sa 3D Vision, les constructeurs ont commencé à sortir des écrans à 120 Hz. Plus récemment, on a vu apparaître des écrans à 144 Hz. Inutiles ? Non, car les dalles capables de tenir des fréquences de rafraîchissement aussi rapides sont aussi celles offrant le temps de latence le plus faible. En attendant les moniteurs OLED, les LCD à 144 Hz sont bien le meilleur choix pour qui recherche la fluidité d’affichage, dans les jeux ou dans les films.

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Le LED c’est mieux que le LCD ? Non.

Mettre la technologie compréhensible au plus grand nombre est une tâche ardue, dans laquelle les journalistes que nous sommes ne sont pas toujours aidés par les constructeurs et revendeurs. Ces derniers se plaisent parfois à semer la confusion dans l’esprit du consommateur. Ainsi n’est-il pas rare d’entendre dire que tel ou tel écran est « un LED », intrinsèquement meilleur qu’un « LCD ». Permettez-nous de saisir notre bâton de pèlerin pour rétablir la vérité sur ce point : les écrans LED sont aussi des écrans LCD !

Les LED en question sont en effet la source lumineuse qui éclaire en transparence la couche de cristaux liquides sur laquelle est formée l’image. Les écrans LED sont donc des LCD à LED, par opposition aux LCD « CCFL », qui utilisent comme rétroéclairage des tubes fluorescents. Les LED ont de nombreux avantages, comme un encombrement réduit et un allumage instantané. Avec le temps, plusieurs générations de LED sont apparues : RGB LED, W-LED, GB-LED, etc. Mais fondamentalement, l’écran reste un LCD.

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L’input lag, c’est grave docteur ?

L’input lag, ou retard à l’entrée, n’est pas une maladie grave. Elle ne concerne qu’une minorité de joueurs, adeptes des FPS multijoueurs en ligne et très exigeants. L’input lag est le temps supplémentaire mis par les écrans LCD à afficher réellement une image par rapport à un écran CRT. Il est dû aux multiples traitements que les écrans LCD appliquent à l’image et peut atteindre ou dépasser, dans les cas les plus sérieux, 32 ms. Compte tenu d’une fréquence d’affichage de 60 Hz, 32 ms sont l’équivalent de 2 images de retard. Autrement dit, le joueur sur l’écran LCD verra l’action se dérouler avec 2 images de retard par rapport au joueur sur l’écran CRT. Pour la majorité ce n’est pas un souci. Pour une minorité, c’est inadmissible. Ceux-là devront se tourner vers les écrans offrant un input lag minimal, de moins de 16 ms (soit moins d’une image d’écart). Par une heureuse coïncidence, les écrans pour joueurs (faible temps de latence des pixels, rafraîchissement à 144 Hz) sont ceux sur lesquels l’input lag est le plus réduit.

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Un écran 4K/Ultra HD, c’est forcément mieux

Impossible de parler d’écrans en 2014 sans aborder l’Ultra HD. C’est le mot clé de l’année, la nouveauté sur laquelle se battent les marques. Mais faut-il vraiment faire de l’Ultra HD un critère de choix ? Sur un écran de bureau de petite diagonale (24 ou 28″), l’Ultra HD n’a pas vraiment  d’intérêt. Utilisé en définition native (3840 x 2160 pixels), un tel écran réduit beaucoup trop les éléments de l’interface graphique. Pour leur redonner une taille confortable, il faut recourir à une mise à l’échelle de l’interface du système d’exploitation ou des applications. Sous Windows cette mise à l’échelle n’est pas très bien gérée (on peut se retrouver avec des boîtes de dialogue pixelisées, des textes trop gros pour leur bouton, ou des menus non mis à l’échelle, selon l’application). Sous Mac OS c’est mieux mais on n’a que le choix d’un agrandissement x2, ce qui ramène l’écran en Full HD. Certes on conserve la finesse d’affichage due aux pixels très petits, mais on perd la surface d’affichage supérieure.

L’Ultra HD devient visuellement utilisable et intéressante à partir d’une diagonale de 32″. Reste encore le problème de la surcharge que ces pixels plus nombreux font peser sur la carte graphique. Pour jouer en Ultra HD, une configuration bi-GPU est plus que conseillée !

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source : Tomshardware

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