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La violence dans les jeux vidéos : L’impact sur les joueurs

Publié le 08 août 2014 par Marco Capaldo @PixelPlayr
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La violence dans les jeux vidéos

Dans tous les domaines, il existe des sujets qui engendrent des controverses. Le jeu vidéo ne déroge bien évidemment pas à la règle et est même une cible de premier choix. Cependant, il y a un sujet qui suscite beaucoup d’interrogations et qui a déjà fait parler de lui à plusieurs reprises par le passé: la violence. La violence dans les jeux vidéos aurait-elle un impact négatif sur les joueurs? Une récente étude à de nouveau pointé du doigts ces jeux qui, selon des chercheurs, pourrait occasionner un changement de comportement chez le joueur, celui-ci étant alors plus à même d’agir avec violence ou de consommer de l’alcool ou de la drogue. Après nous avoir rabâché les oreilles à maintes reprises, qu’en est-il réellement? Il est plus que temps de clarifier les choses.

L’origine de la violence dans les jeux vidéos

Les jeux vidéos récents ne sont pas les précurseurs de la violence. Il faut remonter en 1976 et la sortie de Death Race pour voir naître la première véritable polémique autour d’un jeu vidéo. Développé par American Games Cartridges et sorti sur Nes et Commodore 64, le jeu, tiré du film du même nom, met en scène des courses automobiles. Le but premier consiste à écraser un maximum de personnes tout en évitant l’accident, de quoi attirer les critiques. Mais le vice va beaucoup plus loin. Chaque personne écrasée est remplacée à l’écran par une pierre tombale, détail qui n’a pour effet que d’attiser encore un peu plus les choses. Néanmoins, l’éditeur a tenté de calmer les esprits en annonçant que les personnes que le joueur prenait un malin plaisir à écrabouiller, étaient en fait des Gremlins. Déclaration qui n’a, vous vous en doutez, pas eu un grand impact. La polémique autour du jeu lui a tout de même permis d’augmenter considérablement sa côte de popularité et par la même occasion de gonfler ses ventes. Comme quoi, la vie est parfois bien faite.

Si Death Race est le premier jeu à avoir affiché du contenu violent, il n’est bien évidemment pas le dernier. On pourrait, par exemple, citer Carmageddon sorti quelques années plus tard ou encore Duke Nukem. Mais il y a un jeu en particulier qui va créer un véritable raz de marée et qui continue aujourd’hui de défrayer la chronique: GTA.

Death Race NES

Death Race c’est ça…

...Et ça aussi.

…Et ça aussi.

GTA et la violence gratuite

GTA! Faut-il encore présenter ce jeu? Depuis la sortie du 1er épisode en 1997, le jeu a réussi à marquer de son empreinte plusieurs générations de consoles. L’exploit de Rockstar réside dans le fait que chaque épisode se veut toujours de plus en plus complet, enrichissant ainsi l’expérience de jeu.

Malheureusement, GTA est aussi victime d’accusations souvent infondées de la part des médias, la faute à un univers jugé d’une extrême violence. Vols, meutres,trafic de drogues, dialogues souvent crus et réalisme de plus en plus poussé grâce à des consoles de plus en plus puissantes, il faut bien avouer que le jeu ne fait pas dans la dentelle. Ce contenu lui a d’ailleurs porté préjudice puisqu’il a été interdit dans plusieurs pays, même si des versions censurées ont été distribuées par la suite. Les différents événements tragiques qui se sont produits ces dernières années sont également un facteur important. Souvenez-vous de cet enfant de 8ans qui avait tué sa grand-mère après avoir terminé GTA V l’année dernière. Malgré cette tragédie, est-ce vraiment une raison pour faire de GTA un jeu à éviter et à bannir du paysage vidéoludique? Bien sûr que non!  D’autant plus que rien n’a jamais pu prouver que c’était effectivement le jeu qui avait poussé cet enfant à commettre l’irréparable. Mais bon, GTA a toujours eu bon dos et s’est toujours retrouvé mêlé à ce genre d’histoire au même titre que Call of Duty après que Breivik, l’auteur du massacre d’Utoya en Norvège, ait déclaré qu’il s’entraînait au tir sur Modern Warfare. La pression sur ces jeux est encore plus forte aujourd’hui, les chercheurs n’hésitant pas à dire que le réalisme avancé des jeux vidéo ne permet plus au joueur de dissocier la réalité de la fiction.

Mais pour moi le problème réside à un tout autre niveau et met en avant un autre problème, l’éducation.

GTA V

La fameuse scène de torture de GTA V

Et les avertissements dans tout ça?

Je me pose toujours cette question:

Pourquoi un jeu vidéo violent serait-il plus néfaste pour un enfant qu’un film du même acabit? Pour moi l’effet est identique. Après tout, nous sommes en droit de se demander si le jeu vidéo est réellement le responsable. Personnellement, je suis convaincu que non!

Des sytèmes de classification ont été créés et chaque jeu correspond à une « classe » prédéfinie. Chaque jaquette est apposée d’une mention indiquant l’âge minimum requis pour jouer à ce jeu et un contrôle parental est maintenant disponible sur chaque console. Si ces mentions ne sont pas respectées, il me parait clair que la responsabilité est à mettre sur le dos des parents. Personnellement, il ne me viendrait pas à l’idée de mettre un GTA entre les mains d’un gamin de 10 ans, tout comme je ne l’emmènerais pas voir le dernier Tarantino. Il me parait évident que ces contenus ne sont pas du tout adaptés aux enfants, d’ailleurs Rockstar n’a pas omis de le mentionner en réponse aux accusations.

PEGI

La classification PEGI

La source du problème

Mon avis sur le sujet est absolument limpide. Le jeu vidéo n’est pas le responsable mais plutôt le martyr d’un manque de savoir-vivre. Étant particulièrement concerné, j’identifie souvent ce problème à toutes ces normes de sécurité mises en place par les entreprises. Si les ouvriers ne les respectent pas, il n’y a pas de raison que le nombre d’accidents diminue. Ici, c’est exactement pareil.

Bien sûr, il y a d’autres composantes à prendre en compte comme la déficience mentale. Certaines personnes sont plus fragiles que d’autres et réagissent différemment face au même contenu. Certaines sont dépressives ou mentalement instable. C’est triste à dire, mais tous ces paramètres sont également bien réels.

Voilà ce qui est pour moi la véritable source du problème. Toutes les études qui ont été menées n’ont jamais mentionné ce détail Ô combien important.

Très franchement, j’ai beaucoup de mal à croire que la polémique autour de la violence au sein des jeux vidéos cessera un jour. Pour être franc, je pense même que tout ça ira en empirant, la faute à ce qui est peut-être l’un des plus gros problème de l’humanité actuellement: l’argent. 

Fort heureusement, il y a parfois des études qui mettent en avant les bienfaits des jeux vidéos sur l’organisme et ce qu’ils peuvent apporter. Le jeu vidéo est également utilisé à des fins thérapeutiques et pour nous joueurs, c’est nettement plus sympa.

Et vous, quel est votre avis sur le sujet?


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