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Une communication qui dissimule est inefficace

Publié le 25 août 2014 par Christophefaurie
Il y a un sujet qui m'oppose à tout le monde. Même aux gens les plus doués pour le changement. On ne peut que masquer certains objectifs du changement, me dit-on. Je réponds que c'est idiot. 
Parce qu'alors votre comportement est différent de vos paroles. On s'en rendra compte. Et on interprétera stupidement cette incohérence. Ce qui conduira à une perte de temps en discussions de couloir, démoralisation, baisse d'efficacité... Tout ceci sera perçu par les clients, et exploité par les concurrents et les fournisseurs... Suicidaire !
Exemple type : dirigeant qui veut céder son entreprise. Pensez-vous qu'il ait la moindre chance de passer inaperçu ?
Richard M. Nixon, ca. 1935 - 1982 - NARA - 530679.jpg
Faites moi confiance "Richard M. Nixon, ca. 1935 - 1982 - NARA - 530679" by Unknown or not provided. Licensed under Public domain via Wikimedia Commons.
Or, on ne fait pas un changement pour rien. Il a un bénéfice. Il faut l'expliquer. Et prévoir les objections. Mais aussi les interprétations qui pourraient en être faites. Par exemple par les concurrents. Et montrer qu'aucune injustice n'est commise. Alors, le discours pourra être le même pour tous : employés, clients, concurrents, fournisseurs, actionnaires... Il sera motivant et inattaquable. 
La communication comme psychanalyse
C'est vrai, mettre au point un tel discours est très difficile, voire douloureux. Et ce parce qu'il n'a pas que l'intérêt dont je viens de parler. Il permet avant tout de faire découvrir au dirigeant qu'il a des préjugés inconscients. Et que ces préjugés vont conduire au désastre par prédiction auto réalisatrice. Par exemple, il se trompe gravement sur le comportement de ses collaborateurs. Ce ne sont, encore par exemple, pas les plus mal embouchés qui sont les plus dangereux.
Ce travail est une sorte de psychanalyse.
Cela demande même un déclic. Le changement paraît soudainement comme une évidence au dirigeant. Il comprend alors pourquoi il a "envie" de le faire. Et qu'on ne vienne pas lui dire qu'il se trompe. Il saura accueillir les contradicteurs ! Paradoxalement, si le déclic se produit, le discours ne sert plus à rien. Les actes du dirigeant parleront pour lui. Et on lui fera spontanément confiance. 

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