C’est une réalité indiscutable, une analyse on ne peut plus juste que Mélenchon nous a livrée ce week-end à propos de l’état de la gauche. Jamais elle n’a été aussi divisée, fracturée, désabusée, désillusionnée, désemparée et déçue qu’en ce moment. Jamais on a assisté à un tel spectacle de désolation dans nos rangs. Il est temps en effet comme il l’a décidé de se consacrer à l’éclosion d’une 6ème république trans-partisane que nous sommes de plus en plus nombreux à réclamer de nos vœux. Car le spectacle, à gauche, de la 5ème, est en effet assez effrayant : un PCF de stricte orthodoxie qui ne parvient pas à se détacher – au risque de sa crédibilité – de son pôle d’attraction électoral historique qu’est le PS, un PG qui lui-même ressent des tensions internes fortes et un retrait de son dirigeant historique, une gauche du PS qui n’arrive plus à faire semblant de cautionner une politique économique qui n’est manifestement pas la nôtre au point que des ministres s’en rapprochent, et des socialistes de gouvernement qui se replient de plus en plus sur leur petit pré carré idéologique si ténu, au point de ne plus supporter aucune contradiction ni aucun débat (TINA…) et de faire voler en éclat le gouvernement. Nul doute que les nouveaux ministres dont on connaitra les noms demain seront bien davantage proches de la droite que de la gauche…
Et de ce désastre, le plus grand commun diviseur, c’est lui :
et l’exécuteur de ses basses œuvres (et le crime était prémédité), c’est lui :
Et de cela, ils seront éternellement comptables, coupables et responsables devant les tribunaux historiques de notre postérité politique.
A partir de maintenant, il devient donc évident que la gauche doive se refonder sans un PS devenu si rabougri qu’il ne tient plus qu’à deux noms. Et des courtisans autour.
Vivement la 6ème…