Le canal latéral à la Garonne, qui relie Castets-en-Dorthe (sud de la Gironde) à Toulouse, franchit à sept reprises les cours d’eau en empruntant des ponts : les ponts-canal (ou ponts-canaux, on trouve les deux orthographes). Le plus grand de ces ponts-canal est celui d’Agen. Il y en aussi un sur la Baïse, et puis celui qui nous intéresse aujourd’hui, sur le Tarn, à Moissac.
Moissac est une petite ville du Tarn-et-Garonne dans laquelle circulent deux voies d’eau : le canal en centre-ville … :
… et le Tarn qui la longe, bien large car tout près de sa confluence avec la Garonne :
Dès que l’on quitte légèrement le centre-ville, le canal devient un cours d’eau ombragé par les platanes, tranquille, aujourd’hui uniquement utilisé par le tourisme fluvial :
Au moment de franchir le large Tarn, le canal emprunte un pont de briques datant du milieu du XIXe siècle, long de 356 mètres. Le canal est alors profond de 2,7 mètres :
De part et d’autre du canal proprement dit existe un ancien chemin de halage, aujourd’hui prisé des cyclistes :C’est un pont robuste, très costaud même : lors de la monstrueuse crue de 1930, il a résisté à la poussée des eaux, alors que son voisin le pont de chemin de fer a cédé, coupant pour longtemps la ligne Bordeaux-Toulouse. Le pont-canal a alors été temporairement vidangé, des rails ont été installés, et les trains ont emprunté cette voie jusqu’à ce que le pont ferroviaire soit remis d’aplomb.
à cliquer :
- une page de l’office du tourisme de Moissac concernant le canal en général et le pont-canal du Cacor (c’est son nom officiel) en particulier
- une page (inachevée) sur les sept ponts-canal du canal latéral à la Garonne
- la page wikipedia consacrée au canal latéral à la Garonne
photos : Moissac, 21 août 2014
carte : GoogleEarth