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La vie rêvée

Publié le 11 juillet 2014 par Normita @rockbarcelona

Ce matin, levée aux aurores (et j’exagère à peine, j’ai un chat qui n’a aucune notion du temps –mais je l’aime quand même, KASSDEDI à lui), je me suis aventurée à regarder la télévision. Après avoir zappé 47 chaînes de Téléachat en tout genre, je suis tombée sur Hélène et les garçons (ne me jugez pas, merci). Hélène et les garçons, pour celles qui ne sont pas de la génération AB1, les 90 ‘s, les survêtements fluo , c’est l’histoire d’une bande de jeunes étudiants on ne peut plus banale, à ceci près que c’est l’histoire d’une bande de étudiants on ne peut plus banale mais en mieux
Et avec la force de l’âge le recul, je me suis demandée si les séries, au-delà de l’aspect fictive de la chose, ce ne serait pas un gros foutage de gueule en bonne et due forme. 
J’avais à peu près 6-8 ans que j’ai regardé cette série pour la première fois, j’avais même ma carte du Club Dorothée à l’époque (swag puissance 4, c’était un peu comme avoir ses entrées aux Bains-Douches quoi), et ça me faisait rêver. Je m’imaginais déjà à 18 ans prendre mon indépendance, et vivre en résidence universitaire avec deux chouettes copines rencontrées en amphi, et passer mes journées à la cafét’ pour draguer du minot étudier. C’était un peu le pré-Starbucks, la cafét’. Et on y vendait toute sorte de boissons fluo chez Alfredo, c’était la classe. Je me voyais rythmer mes journées par du shopping, un peu (mais pas trop) de devoirs, et me faire belle pour aller voir mon chéri ou aller danser avec les copines. 
Mais bon, ça c’était avant : avant que je ne devienne moi-même étudiante, et me rende compte que :
-L’indépendance à 18 ans, assied-toi dessus tiens. A moins d’avoir l’héritage d’Oncle Charlie derrière. 
-Les chambres universitaires et les campus, ça n’existe qu’aux Etats-Unis ou si tu étudies loin de chez toi, sinon démerde-toi pour te loger.
-Étudier au Starbucks, ça revient SUPER CHER et en plus il n’y a jamais de places et en plus ça fait grossir.
-Passer ses journées à faire du shopping entre deux cours, à moins de travailler à côté ou avoir des parents hyper conciliants, c’est très vite limité.
-Me faire belle pour aller voir mon chéri ou aller danser avec les copines, OK MAIS dans Hélène et les garçons, ils te préviennent pas que vers 3h du mat, t’as la tête dans la cuvette. Pour le côté glamour, on repassera. Pas sûr que Nicolas aurait tenu les cheveux d’Hélène pour la faire dégueuler.
EN PLUS, durant ma longue scolarité parisienne, je n’ai jamais eu accès à un casier pour ranger mes affaires (encore un gros mensonge des séries), et ma scoliose ne vous remercie pas ; je ferai également l’impasse sur le fait que dans la suite de la série, toute la bande emménage ensemble (oui parce qu’EN PLUS, la bande de quatre copines tombe en amour d’une bande de quatre garçons, COMME PAR HASARD) dans une superbe maison (ils ne devaient sûrement pas habiter à Paris, ou alors ils sont immensément riches vu la taille de la baraque) : tous les matins, l’un d’eux se dévouait pour préparer un super petit-déjeuner avec croissants chauds et jus d’oranges pressées (DE QUI SE FOUT-ON ? JE VOUS LE DEMANDE). La seule chose que me préparait mes colocataires le matin, moi, c’était… ben rien, en fait. 
Promis, quand je serai grande, j’arrêterai de croire tout ce qu’on me dit
Je porte un blazer et un short Mango, un t-shirt Current Elliot et des sandales ( a qui je parle) Zara.  
La vie rêvée
La vie rêvée
La vie rêvée
La vie rêvée
La vie rêvée
La vie rêvée
La vie rêvée 

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