S’il fallait encore une preuve que l’avènement d’Internet à vraiment bousculer la donne dans tous les secteurs de la consommation moderne, l’opposition entre la plateforme de réservation en ligne airbnb et la corporation des hôteliers vient nous la fournir.
Le principe d’airbnb
La plateforme d’hébergement crée en 2008 en Californie à progressivement gagné le cœur des voyageurs hexagonaux, et du monde entier. Le principe est celui du site communautaire dédié à la recherche de logements pour des durées variés. La plateforme met en relation les personnes du monde entier à la recherche d’un point de chute dans une localité précise, avec les détenteurs de biens désireux de louer tout ou partie de leurs locaux. Le coût réduit de la recherche, de la transaction, et l’aspect système D du procédé ont très vite conquis le marché de la location de logements et de chambrées, au grand damne des hôteliers qui s’estiment lésés.
Pourquoi le législateur s’en mêle
La loi française promet d’arbitrer ce conflit, jugeant légitimes certaines revendications des hôteliers. Ces derniers constatent que les règles ne sont pas équitables. Ils doivent faire face à des contraintes et au respect de multiples normes, que le biais de la plateforme d’hébergement airbnb permet de contourner complètement. Le système permet notamment de faire fi de la fiscalité hôtelière spécifique et des règles de durée minimum de location. La plateforme ouvre également la porte au business des achats d’appartements uniquement dans un but locatif, véritables hôtels bis, et non Ibis.