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De Quattro : la judoka qui casse la démocratie du poing

Publié le 21 mai 2008 par Kalvin Whiteoak

protection civile vaudQuand elle ne fait pas pétarader sa voiture qui ronfle, la ceinture noire du Conseil d’Etat vaudois fait montre de sa maîtrise consommée des arts martiaux et de l’utilisation qu’elle en fait au quotidien sur le plan politique pour assommer les adversaires avant même qu’ils sachent qu’un combat va avoir lieu, et selon quelles règles.

En gros, elle doit déjà se prendre pour une conseillère fédérale et agit comme telle en légiférant d’avance sur certaines questions de façon que même ces pauvres députés au Grand Conseil ne pourront que la suivre le doigt sur la couture du pantalon, sauf à devoir constater qu’on a brassé de l’air pour très cher et sans résultat.

Mardi soir à Orbe se tenait une assemblée de l’Organisation régionale de la protection civile, ORPC. Jacqueline a décidé de tout changer, car elle a identifié 31 nouveaux dangers … quel nez !! Elle a donc commis ses sbires pour qu’ils concoctent une réforme globale, découpant notamment le canton en zones, puis prévoyant des variantes qui n’ont de variantes que le nom puisqu’il apparaît très clairement que la variante centralisée sur Lausanne sera celle qui sera choisie après consultation.

Et c’est là que la démocratie fond. Les communes seront "consultées" en fin d’année 2008, après le choix du concept définitif, et en même temps que le projet de loi sera déposé au Grand Conseil avec un exposé des motifs musclés.

En gros donc, les communes qui paient et font marcher une bonne partie de cette institution vont être mises devant le fait accompli, tout comme les députés du Grand Conseil vaudois qui n’auront plus qu’à suivre le projet non démocratiquement choisi, parce qu’il plaît à Madame et que sinon les études qui ont déjà coûté bonbon seront des sous lancés par la fenêtre.

Il fallait voir les têtes dépitées, usées, résignées et finalement désabusées et habituées des élus locaux qui étaient dans la salle : ils donnent de leur temps à longueur d’année pour se faire dicter leur conduite par des grand commis bien payés eux sous la botte du Conseil d’Etat et pour lesquels concertation n’est pas au vocabulaire usuel.

Cerise sur le gâteau, le projet porte le doux nom d’AGILE, acronyme de adaptée, garantie, intégrée, légitime et efficiente. Jacqueline est agile et efficiente quand il s’agit de fouler aux pieds la démocratie, sans aucun doute.


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