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Le Mur, La Maison Rouge, à Paris

Publié le 28 août 2014 par Doudonleblog

Parisienne d’un jour, dans le quartier de la Bastille, je suis entrée pour la première fois dans La Maison Rouge. Elle fête ses 10 ans et, à cette occasion, son fondateur Antoine de Galbert y présente sa collection d’œuvres. L’expo s’intitule « Le Mur ».  Joli titre. A voir jusqu’au 21 septembre. 

La collection devient une œuvre en elle-même (j’ai bien sûr pensé aux Tulkus actuellement au FRAC de Dijon). Sur près de 300 m de cimaises sont accrochés des centaines de photos, peintures, dessins, volumes, néons etc.  Du sol au plafond. Comme les cabinets de curiosités de la Renaissance ou les salons du XIXème siècle. On doit se casser le cou ou se mettre à croupetons pour regarder les œuvres au mieux.  Eh oui! Ce n’est pas une exposition classique! Avec des tableaux à hauteur des yeux et des cartels pour vous instruire. Eh oui!

LeMur

On regarde sans à priori, et, si on veut une info, on tapote sur les écrans tactiles du milieu des salles. (J’ai vu des Annette Messager, Michaux, Ben…) De plus, les œuvres ont été confiées à un logiciel qui a déterminé leur position et classement sur les murs! Selon leur format, je crois. Donc, pas d’à priori là non plus.

Et c’est une promenade des yeux… au milieu de cette étonnante accumulation. Humour, violence, tendresse, beauté, laideur, folie, naïveté, dégoût : un mix de tout ça! Et davantage encore! Parfois d’étranges confrontations. Parfois de beaux mariages. Au hasard.

Ce qui m’a échappé (parce que je ne m’étais pas renseignée avant) c’est l’intervention de l’artiste Claude Rutault dans cette installation. Il a accroché par-ci par-là des tableaux monochromes, parmi les autres œuvres. Ah bon?

Dans cette « foule » d’art contemporain, rares sont les œuvres qui m’ont vraiment touchée.  C’est la présentation qui vaut le coup. L’idée. Le rassemblement. La totalité. Et peut-être aussi le fait que cette expo révèle ce que peut être une collection pour celui qui la mène… L’auteur se laisse envahir, étouffer. Il ne sait pas s’arrêter. Il entasse n’importe quoi. Il est à la merci de sa collection qui prolifère malgré lui.


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