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La confiance en soi

Publié le 28 août 2014 par Norie

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Me revoilà avec un post pas comme les autres.

Cela fait maintenant plusieurs mois que cet article me trotte dans la tête et que je repousse toujours le moment de l’écrire.   Non pas que je n’en ai pas envie, mais je ne voulais absolument pas le bâcler donc il me fallait beaucoup de temps, temps que j’ai de moins en moins en ce moment.

Aujourd’hui je suis coincée chez moi pendant mon jour de repos alors qu’il fait 30°C à l’extérieur et un soleil de plomb tout cela à cause d’une fuite dans mon appartement et un plombier qui tarde à venir.

Me voilà donc face à mon clavier, et donc prête pour rédiger cet article ô combien important pour moi.

En fait c’est un coup de gueule envers la société, à la pression que l’on ressent chaque jour et que l’on se met, et surtout au stress et au manque de confiance en soi que cela engendre.

La confiance en soi.

Ca commence très jeune, voire même à notre naissance. Ce jugement, cette comparaison, que ce soit volontaire ou non c’est devenue une part de la nature humaine, nous sommes comme ça, sans arrêt en train de nous comparer, à regarder ce que l’autre à de mieux ou de moins bien que nous.

Je n’ai pas encore eu d’enfant mais je pense que ça se passe comme cela. Quand on a un enfant on a envie qu’il devienne une belle personne, quelqu’un d’intelligent, qu’il réussisse et trouve le bonheur. Donc sans le vouloir je pense que les parents fondent tout leur espoir sur leur enfant qui ne connait encore rien de la vie mais qui a déjà un avenir à peu prés tracé comme tout le monde.

Puis par les médecins, votre enfant est dans cette courbe la donc il faut faire attention et vérifier qu’elle ne soit pas trop maigre, trop grosse, trop petite, trop grande elle doit être dans la courbe NORMALE.

Normale, voilà un terme bien bizarre. Qui a décrit ce terme? Qui a dit un jour, il faut être normal? Et dans notre monde comment peut on parler de normalité alors que nous sommes tous différents. 

Voilà ça commence vraiment à ce moment la, quand on va à l’école, que certains parents ont sans faire attention intégré dans les petites têtes de leurs enfants qu’il y avait des gens normaux et des gens pas normaux qu’on pouvait montrer du doigt.

Les fois ou on laisse de côté un camarade de classe parce qu’il s’habille bizarrement, ou parce qu’il est gros, ou parce qu’elle a un grand nez, ou parce que lui il a des lunettes, etc… 

Le jugement prend forme.

A l’école primaire les choses sérieuses commencent. Il faut être le plus fort de la classe, et la comparaison n’est plus uniquement physique mais aussi psychique. Lui il est trop nul, moi je suis meilleur que lui mais moins que lui. La compétition commence, on est sans arrêt sollicité, et à cette époque la on en prend tous chacun pour notre grade. On commence à être en groupe à refuser que quelqu’un d’autre nous rejoigne parce qu’il n’est pas assez "bien" pour nous et on fait des clans. Si par malheur on ne fait pas parti d’un clan on est considéré comme anormal et la personne à fuir. Et encore tout cela est assez enfantin.

Ensuite vient le collège, miaaaaam le collège! L’endroit ou TOUT est passé au crible! N’essayez pas de cacher quoique ce soit sur vous tout le monde le verra, le saura, et le criera partout. Mais la c’est moins enfantin qu’en primaire. Et c’est exactement durant cette période que tout bascule, les meilleurs de la classe sont détestés, pourquoi? Parce que ça y est la comparaison a pris son vrai chemin, la compétition est lancée, et maintenant il faut éliminer les meilleurs. Donc le choix est rude, travailler comme un forcene mais se faire haïr de ses camarades ou travailler moins et faire partie du groupe dont tout le monde veut faire partie? Aujourd’hui à un âge plus avancé le choix est facile, travailler, car au final c’est très important pour l’avenir, mais à l’époque l’avenir on y pense pas vraiment.

Les bulletins scolaires, vous vous souvenez ces papiers qui contenaient tous les commentaires de vos professeurs sur vous, qui résumaient ce que vous êtes en 2 lignes. Quand ils étaient positifs vous vous sentez les rois du monde, mais quand c’était négatif vous étiez six pieds sous terre. Et vos parents qui comme tout le monde (même vous) voyaient surtout les points négatifs, vous demandez des explications et espérez que le prochain bulletin serait meilleur. La confiance en soi en prend un sacré coup. Souvent les parents prennent un référant pour vous et c’est toujours cette amie qui a les meilleures notes partout, à la base ils font cela pour nous stimuler et des fois ça marche, mais souvent ça nous angoisse beaucoup car on sait au fond de nous qu’on arrivera jamais à son niveau.

Apres le collège, place au lycée. On est quand même beaucoup plus intelligents et on ne critique plus ouvertement ses confrères. On commence à être des jeunes adultes, mais c’est aussi à cette période que les vrais complexes arrivent car notre corps change et il faut l’accepter. Bien entendu il y a toujours les "populaires" du lycée, ils font parties des bandes avec qui on rêverait de trainer, et après il y a toujours les "loosers" ceux qui passent complètement inaperçus à nos yeux. Bref les clans sont toujours la, et en fait la discrimination est on ne peut plus présente mais de manière plus cachée qu’au collège. Maintenant on ne dit rien mais on ignore la personne qui ne correspond pas à nos critères de groupe.

Au lycée on veut à nouveau être le meilleur non seulement parce que c’est bien vu mais aussi parce qu’on pense beaucoup plus à l’avenir. Le système des bulletins règne encore en maître, le bac approche, le stress commence a devenir un terme connu. Nous ne sommes pas les seuls à stresser nos parents stressent aussi pour cette épreuve que tout le monde appréhende.

Après le bac, haha, ça me fait rire parce que 8 ans après je me rends compte à quel point on est balancé comme ça. Tu aimes le français? Alors tu feras des études pour être prof! Tu aimes la science? Alors tu feras des études pour être médecin! Tu aimes les langues? Alors tu feras des études pour être traducteur! Tu aimes le sport? Alors tu feras des études pour être prof de sport! Et j’en passe. Sans rire en terminale je connaissais 30 métiers, et moi pas de chance, je ne savais pas du tout ce que j’aimais le plus. Alors j’ai vu une conseillère d’orientation qui m’a dit que je touchais un peu à tout, super. Bref, pour peu que tu ne veuilles pas faire le boulot de papa/maman et que tu ne saches pas exactement ce que tu veux faire et bien c’est simple tu es pommé! Donc la tu stresses, on te mets la pression car t’as un délai très bref à respecter et donc tu choisis un truc au hasard! Bam pour ma part j’ai choisi un BTS Négociation et Relation Clientèle (mon dieu mais quel erreur!). A part y avoir rencontrer mon copain et m’être fait mes meilleurs amis, ces études ce n’était pas du tout pour moi. Et je ne suis pas la seule quand je vois à quel point on est tous perdus en sortant du lycée, je ne comprends même pas qu’on nous laisse comme ça. Certains y arrivent et honnêtement je vous tire mon chapeau à vous qui saviez dès le primaire ce que vous vouliez faire et qui avez filé droit! Mais malheureusement vous n’êtes pas nombreux. Donc pendant le début de ses études on se pose 10000 questions, dont une en particulier : "Qu’est ce que je fais la?", mais on continue car pour les plus chanceux d’entre nous les parents nous payent nos études, voir même un appartement loin du nid familial. Et la on se met la pression dingue car on ne veut pas tout lâcher vu que nos parents nous aide, on ne veut surtout pas les décevoir, mais forcément quand on fait quelque chose qui nous plaît pas au bout d’un moment ça coince. S’ajoute à cela l’administratif! Ca y est tu gères tes papiers assurance/mutuelle/agence immobilière etc.. D’ailleurs si quelqu’un d’important m’écoute ce serait bien de créer au lycée une matière "papier administratif" qui nous aide à comprendre parce qu’on est juste à l’ouest pendant au minimum 4 ans, le temps de comprendre un peu tout ça!  Bref généralement c’est dans les 2 voir 3 premières années après le bac que l’on tombe dans ce que j’appelle  la "dépression post bac". 

Au début je croyais que j’étais la seule à avoir ce coup dur, ce coup de blues, le sentiment d’être seule, de ne jamais y arriver, de ne pas forcément être heureuse, de se poser pleins de questions, de stresser, de commencer à savoir ce qu’est une crise d’angoisse, de ne plus se sentir invincible, de penser qu’on va mourir un jour, d’avoir besoin de ses parents plus que jamais et d’avoir besoin d’air, de beaucoup d’air!

Mais voilà, à chaque fois que je parle plus profondément avec une amie, une collègue, une pote, on en vient à cela. A cette "dépression post bac", c’est en partie à cause de ces conversations que j’ai eu envie d’écrire cet article. On passe quasiment tous par la, c’est vrai, côté mec je ne sais pas trop mais côté fille c’est toujours la même chose. Mais ce qui m’a le plus choqué c’est ce côté TABOU. Personne n’en parle. Comme si c’était une faiblesse, comme si on avait pas le droit de ne pas aller bien et pour le coup je ne trouve pas ça normal. Dans la vie il y a des hauts, il y a des bas, et on a totalement le droit d’aller mal cela n’empiète pas sur la personne géniale que nous sommes.

Mais j’ai l’impression que si.

Que dans notre société on doit être tout le temps le meilleur, on ne doit pas flancher, si on flanche on doit le cacher ne pas le montrer car ça ne montre pas une bonne image de nous. 

Avec Facebook et instagram, la perfection règne, que ce soit au niveau du physique ou de la vie qu’on mène tout doit être parfait.

Et je suis l’une des premières touchée hein, je ne vous juge pas vous, je juge ce qu’on a fait de nous et de nos vies. On nous plonge la tête la première dans la comparaison, la jalousie, et du coup pour certain la haine.

Quand on peut voir la vie que certains mènent, les beautés que la nature a crée, et que l’on se compare forcément ce n’est pas très élogieux. Donc on fait tout pour "se vendre", pour montrer notre vie d’un angle plus joli, pour ne montrer que les bons côtés, ne jamais montrer quand ça ne va pas, ou si on craque le montrer et puis l’effacer parce que NON ON A PAS LE DROIT D’ALLER MAL. Quelle connerie. Je suis tombée dans le piège aussi, en plus avec un blog mode autant vous dire que "le beau" est primordial. Quand je vois une amie qui met un selfie avec un large sourire sur instagram alors que je l’ai eu au téléphone juste avant et que ça n’allait pas du tout, je ne comprends pas. Tout ça pour quoi en fait? Pour avoir la reconnaissance de personnes que vous ne verrez jamais dans votre vie réelle? Pour récolter des likes, des commentaires ou on te dit que t’es jolie, mais si encore ça faisait vraiment plaisir pendant longtemps, mais non. On se focalise sur un commentaire blessant qui va nous miner toute la journée, alors qu’on en a eu 50 gentils et pourquoi? Parce qu’on ne se satisfait pas de ce que l’on a, ou que pendant très peu de temps. Parce qu’on a un problème de confiance en nous, et la je parle d’Instagram et Facebook mais c’est pareil dans la vie réelle. Si on vous fait un reproche mais 5 compliments c’est pas les compliments que vous allez retenir. Très souvent les gens qui vous font un reproche assez piquant sont des gens qui vous jalousent qui n’ont pas confiance en eux donc ils ne se gênent pas surtout que c’est devenu tellement facile avec les réseaux sociaux de critiquer, pourtant ça blesse autant que si c’était dit à voix haute mais ça les gens ne s’en rendent pas compte.

Attention je ne suis pas la voix de la sagesse, je ne me prends pas pour celle qui va tout changer, j’ai juste envie de vous mettre tout cela en face car souvent on y pense mais on approfondi pas vraiment et on passe vite à autre chose pourtant c’est un problème de fond.

La je parle de réseaux sociaux mais il y a bien pire, il y a la recherche de travail. Toutes les entreprises veulent engager les meilleurs, si vous n’avez pas complètement confiance en vous vous ne passerez même pas les entretiens. Il faut sans arrêt justifier des années d’expérience, passez des tests psychotechniques, subir la pression, être en compétition avec les autres postulants. D’un côté c’est entrainant car la compétition n’a pas que des mauvais côtés mais de l’autre ça peut être très déstabilisant et les plus faibles n’y arriveront pas. Il faut être meilleur que les meilleurs. Bien sur quand vous êtes engagez on vous fait bien comprendre que si vous ne convenez pas un autre voudra bien votre place, et avec le chômage qu’il y a vous n’avez pas d’autre choix que d’accepter un salaire minable par rapport à la quantité de travail que vous réalisez et le stress que vous subissez.

Donc on a toujours peur, on est toujours stressé, on a même peur des autres maintenant, on a peur des gens, on a plus confiance en personne, on est plongé dans notre Iphone et si quelqu’un vous dit bonjour on trouve qu’il est bizarre. Mais en fait c’est nous qui sommes bizarre, il n’y a plus de vrais partages, on vit dans un monde réel et des mondes virtuels stressants, oppressants, on se compare sans arrêt en regardant ce que l’on a pas au lieu de regarder ce que l’on a. 

Je suis très souvent sur instagram et Facebook donc je suis vraiment concernée par cela, mais j’ai décidé de faire une sorte de désintoxication, je pense que ça ne peut être que bénéfique. Je ne me compare plus, je ne jalouse plus les filles qui ont de la chance je suis juste heureuse pour elle, moi ma vie me suffit. J’ai des amis merveilleux, une famille au top, un copain extraordinaire, un travail qui me donne des responsabilités, et un chat trop mignon (mais chiante). En fait c’est ça le bonheur, se satisfaire de ce que l’on a et arrêtez de comparer avec les autres. Profitez de votre jolie vie personne ne le fera pour vous, que vous voyagez ou non, que vous soyez en couple ou non, c’est tous les petits plaisirs qui font le bonheur. Juste une soirée éteignez votre portable, votre ordinateur, et vous allez voir que ça fait beaucoup de bien. Je dis ça car quand je suis partie en vacances on avait un problème de chargeur et mon portable ne marchait pas, au début je n’étais pas bien mais en fait  je crois que je n’avais jamais autant profitez de mes vacances donc je compte bien réitérer l’expérience.

Je ne vais pas vous changer, je n’ai pas la prétention de penser ça, je veux juste vous dire qu’on est toutes passés par des phases très difficile dans notre vie, certaines plus que d’autres et qu’il ne faut pas avoir honte d’aller mal. La vie c’est ça, des hauts des bas, et il ne faut pas en avoir honte. Cette vie, cette société est stressante, il faut juste s’extraire un peu de ce sentiment, se satisfaire des choses simples, lire un livre, jouer avec son chat, marcher, écouter de la musique, danser, courir et j’en passe, des choses qui n’appartiennent qu’à vous sans le partager sur Facebook ou Instagram. Juste vous, vous retrouver en tête à tête avec vous même.  

J’en veux tellement à cette société de nous mettre autant de stress, de nous rendre malade pour rien, de nous mettre tous en compétition au lieu de nous entraider, de ne pas accepter l’échec. Je trouve ça nul.

On est géniales, uniques, et toutes avec un talent différent et c’est ça qu’il faut exploiter. Arrêtons de nous inventer une vie parce qu’on aimerait qu’elle soit comme cela, mais elle est pas comme ça, et vous n’êtes pas parfaites mais tant mieux on est toutes différentes et c’est justement ce qui est chouette!

Voilà.

Je vais continuer mon blog parce que j’aime bien ça me détend, et parce que je le fais de façon très légère. Je ne me prends pas au sérieux, je ne prends meme pas mon blog sérieux c’est comme un loisir pour moi donc je continuerai meme si je suis la seule à me lire! Je veux que vous sachiez que sur les 10 photos que je choisis pour un article j’en ai fait 100, que pendant les shootings il m’arrive de m’énerver avec mon copain, que je mets un filtre blanc qui enlève les défauts et que je fais 1,55m. Voilà c’est ça la vraie vie, ça fait moins rêver mais c’est pas grave je me satisfais de ce que j’ai et je vois le verre à moitié plein plutôt qu’a moitié vide. Et quand il y a des bas dans la vie il faut penser aux hauts qui vont arriver.

Un très long texte, qui va dans tous les sens, mais j’avais très envie de l’écrire, je m’excuse pour les fautes d’orthographe, de frappe ou autre, mais je n’ai pas envie de me relire car je veux que tout reste comme cela. 

Ce n’est pas ma vie j’ai généralisé, je sais qu’on est pas toutes passés par la, et tant mieux mais je pense qu’il peut toucher quelques personnes et ça me suffira si l’une d’entre vous se retrouve.

On se retrouve très vite pour quelque chose de plus léger : un look!

Passez un excellent week-end.

Bisous mes petits chats.


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